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Sidwaya N° 7498 du 11/9/2013

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Gare routière de Fada : Toujours des négociations pour son occupation
Publié le jeudi 12 septembre 2013   |  Sidwaya




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Mise en service en 2011, la gare routière de Fada N’Gourma peine à fonctionner normalement. Les compagnies de transport ayant boudé l’infrastructure sous prétexte qu’elle est excentrée, il n’y a que quelques véhicules qui s’y stationnent temporairement.

La gare routière de Fada N’Gourma, localisée à la sortie Est de la ville, route de Niamey (Niger), a été construite en 2010 par la commune et ses partenaires et mise en service en 2011. Elle devait desservir sept lignes identifiées par les acteurs du transport. Mais depuis lors, elle a du plomb dans l’aile parce que les compagnies de transport ont refusé de l’occuper. Il était pourtant prévu que tous les transporteurs, sans exception aucune, intègrent la gare dès sa finition. La raison avancée pour soutenir cette bouderie serait que l’infrastructure était excentrée. Alors que, selon le secrétaire général du bureau de l’Est du Syndicat national des transporteurs routiers de voyageurs du Burkina (SNTRV-B), Mahamoudou Sanogo, tout le monde était d’accord pour le projet, à ses débuts. Il affirme alors ne pas comprendre pourquoi ce changement subit d’attitude. « Il y a un représentant des sociétés de transport dans le comité de pilotage de la gare qui a suivi tout le processus depuis la pose de la première pierre jusqu’à sa réception », explique M. Sanogo. Et d’ajouter : « Ces sociétés ont même fait venir leurs cars pour des essais afin de réajuster ce qui ne va pas au niveau de la construction. Il est donc difficile de comprendre leur refus au dernier moment d’intégrer les lieux ».
En effet, en s’appuyant sur leur argument, les sociétés avaient souhaité en faire une gare-relai où les cars marqueront seulement un arrêt avant de continuer leur trajet, comme c’est le cas à la gare de l’Est à Ouagadougou. Une proposition qu’elles jugent ne plus être à l’ordre du jour.
Selon les explications de M. Sanogo, les petits véhicules (dinas) avaient intégré la gare, mais face au refus des autres d’emboiter le pas, eux aussi ont déserté en attendant qu’un consensus soit trouvé. Il a indiqué qu’il y a environ trois mois, le maire de la commune de Fada, Moumouni Kocty, avait organisé une rencontre de négociation avec les « opposants » et obtenu leur accord pour revenir sur l’idée d’utiliser la gare comme un relai, leur proposition de départ. Mais après quelques semaines de travail, c’est le retour à la case départ. Les lieux sont encore déserts et les négociations ont repris. Son souhait est que les autorités communales persistent dans les concertations en impliquant tout le monde car, dit-il, avoir une telle infrastructure qui ne vit pas, ne fait pas honneur à son syndicat et aux transporteurs de manière générale.
Pour le maire, le fait de dire que la gare est excentrée ne tient pas la route parce que ce sont les mêmes acteurs qui ont choisi le lieu pour sa construction. « On l’aurait mise sur la route de Ouagadougou que ceux qui sont sur la route de Niamey diront que c’est loin », se justifie-t-il. Il ajoute que même si les taxes sont versées régulièrement à la mairie par ceux qui doivent occuper les espaces, ce n’est pas suffisant parce que le plus important est d’animer la gare.Tout compte fait, M. Kocty dit poursuivre les négociations, avec l’appui du haut-commissaire du Gourma dans l’espoir de résoudre ce problème dans un délai raisonnable. Ce qui permettra, à son avis, de mettre fin aux stationnements anarchiques dans la ville et de réduire l’insécurité.

Daniel ZONGO

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