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Le Quotidien N° 864 du 11/9/2013

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Les bérets noirs toujours dans le rouge : Les membres du gouvernement, les plus corrompus de l’administration
Publié le jeudi 12 septembre 2013   |  Le Quotidien


Lutte
© aOuaga.com par A.O
Lutte contre la corruption: le prix de la lutte Anti-corruption édition 2012 décerné à Boureima Ouedraogo du journal le Reporter
Vendredi 10 mai 2013. Ouagadougou. Siege du Ren-Lac. Le réseau national de lutte anti-corruption récompense les meilleurs journalistes d`investigation sur la corruption. Photo: le Secretaire exsecutif du ren-lac Claude Wetta


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Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a publié son rapport 2012 sur l’état de la corruption au Burkina Faso. Les Douanes, les membres du gouvernement et le ministère de l’Economie et des Finances occupent les têtes de liste dans le classement des services les plus corrompus du Burkina Faso, respectivement dans les catégories des administrations publiques, des agents dans la hiérarchie administrative et les entités administratives.

Tout comme le rapport 2011, les Douanes et la police municipale viennent en tête des structures les plus corrompues dans la catégorie des administrations publiques, dans le rapport 2012 du Réseau national anti-corruption (REN-LAC). Le ministère de l’Economie et des Finances et le ministère de la Justice occupent respectivement la première et la deuxième place dans la catégorie des entités administratives. Dans la catégorie d’agents, dans la hiérarchie administrative, les membres du gouvernement pointent en tête du peloton, suivi des élus locaux. Le sondage 2012 du réseau a été opéré sur une population mère de 2 000 habitants, vivant dans 14 grandes villes du Burkina, constituant ensemble une population de plus de 2,5 millions d’habitants qui représentent 18% de la population totale du Burkina. Cette population d’étude avait un âge supérieur ou égal à 20 ans, sans considération de sexe, de statut socioprofessionnel, de nationalité ou de durée de vie dans lesdites villes. Les 2 000 résidents des villes d’enquête ont été choisis sur la base de la technique d’échantillonnage par quota, dont l’échantillon total par ville a été déterminé proportionnellement à la taille de la population de celle-ci. Des 3 411 visiteurs des services de l’administration publique en 2012, la majorité de ces visiteurs a pu identifier les catégories d’agents auprès desquels les services ont été sollicités. Il s’agit notamment des agents d’exécution, des cadres, des élus parlementaires ou municipaux et des membres de l’exécutif. La proportion des agents qui ont rendu les services demandés, sans recevoir ou solliciter de rétributions illégales, est faible (29%). Cependant, ceux qui ont exécuté des services moyennant une prime offerte ou sollicitée ont atteint 71% des agents.

Le fort taux a été enrégistré au niveau des agents d’exécution. Le rapport souligne l’accroissement de la corruption au Burkina Faso. « Parmi les 2 000 personnes de l’échantillon, 1 997 ont apprécié l’ampleur de la corruption au Burkina Faso », mentionne le rapport. Le REN-LAC, tout en dénonçant la corruption qui gangrène l’administration, recommande des mesures à prendre par le gouvernement, selon les enquêtés. Pour ces derniers, il faut entre autres appliquer des sanctions exemplaires aux auteurs d’actes de corruption, améliorer les conditions de vie et de travail des populations, récompenser les bons exemples etc.

Cependant, la justice, l’institution chargée de sanctionner les cas de corruption, occupe la 3e place dans le classement du REN-LAC. L’optimisme renaît avec le taux élevé d’enquêtés qui sont informés sur la corruption en 2012 (46%) par rapport à 2011 (41%). L’entretien et la revue documentaire sont les techniques de collecte des données utilisées par les 18 enquêteurs lors de la collecte des données qui s’est déroulée du 1er au 15 novembre 2012. Quand bien même l’échantillon n’est pas représentatif, il y a lieu que des mesures soient prises au plus haut niveau pour décourager les auteurs de corruption. En effet, le REN-LAC se désole des 8 mesures prises par le Premier ministre suite à la publication du rapport de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE), qui incriminait certaines autorités gouvernementales de faits de malversations financières et qui dorment encore dans les tiroirs de la justice. Le dossier de l’ex-directeur général des Douanes, Ousmane Guiro, et l’action du gouvernement face à la corruption ont été dénoncés dans le rapport. Aussi, le REN-LAC prône-t-il un sursaut collectif, à tous les niveaux de responsabilité, pour freiner la tendance à la banalisation de la corruption. Pour y parvenir, il propose « une mobilisation générale à toutes les échelles de gouvernance et au niveau de toutes les catégories d’acteurs, en partant surtout de la frange jeune pour préparer une relève sensible aux préoccupations de bonne gouvernance » .

Synthèse de Salifou OUEDRAOGO (Stagiare)

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