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Région du Centre-Nord : Le système sanitaire, l’autre victime du terrorisme

Publié le jeudi 29 juillet 2021  |  Sidwaya
Selon
© Autre presse par DR
Selon le DR de la santé, Anicet Poda, des initiatives sont prises pour le fonctionnement des centres fermés.
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Dans la région du Centre-Nord, les attaques terroristes ont provoqué un dysfonctionnement du système sanitaire, entraînant la fermeture de certains centres de santé. Cette situation a limité l’accès des populations aux services de santé, dans les localités restées enclavées et en proie aux forces terroristes.

Silmiougou, village situé sur l’axe Kaya-Barsalogho. Deux pick-up de l’armée burkinabè avec une dizaine d’éléments, kalachnikovs en main, arrêtent tous les usagers. En voiture, à motocyclette, en charrette…il faut décliner son identité pour emprunter le tronçon Silmiougou-Barsalogho, long de 45 kilomètres. Après le contrôle d’identité, nous sommes autorisés à poursuivre le trajet. Des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), armes en bandoulière, jonchés sur des motos, sont en patrouille pour riposter à toutes attaques. Le temps d’« admirer » les villages désertés de leurs habitants, le GPS nous indique : Barsalogho. A l’entrée de la ville, des dizaines de tentes estampillées «UNHCR (Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés)» sont dressés pêle-mêle.

La persistance des violences armées ciblant des malades, agents de santé, ambulances et des structures médicales ont contraint les populations à s’y réfugier. Dans le district sanitaire de Barsalogho, la détérioration de la situation sécuritaire a occasionné une limitation d’accès aux services de santé et une fermeture des centres de santé. Gagnés par la psychose, les agents de santé ont abandonné les formations sanitaires. Cela a affecté l’offre de soins, surtout dans les zones à sécurité précaire ou abritant les déplacés internes. Mardi 23 février 2021, le Poste de santé avancé (PSA) de Médecins sans frontières (MSF) est pris d’assaut par des enfants, femmes enceintes, vieillards…

Dans une gigantesque cour, qui sert désormais de « Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) d’urgence », sont aménagées des salles de consultation…pour apporter une assistance aux 143 184 âmes qui ont trouvé refuge à Barsalogho. Fataou Zagré est âgée de 18 mois. Amaigrie, accompagnée de sa mère, elle fait la fièvre depuis la veille. L’infirmier Abdoul Sawadogo ordonne qu’elle soit rapidement auscultée. Le thermomètre marque 37,8°C. Le test réalisé est négatif pour le paludisme. Dans ce «CSPS d’urgence», le paludisme grave, les samoloïdes digestives, les infections respiratoires sont fréquentes. 10h45mn. Le registre indique déjà 43 consultations d’adultes, 25 enfants (moins de 5 ans) et 14 autres (5-14 ans).
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