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« Tolérance zéro aux MGF » : investir dans la jeunesse pour mettre fin à l`excision d`ici à 2030

Publié le lundi 14 juin 2021  |  Sidwaya
Carême
© aOuaga.com par A. O.
Carême musulman : Le ministre de l`action sociale, de la famille et de la solidarité, Laurence Ilboudo a fait un don de vivres à la fédération des associations Islamiques du Burkina
Lundi 06 Mai 2019. Ouagadougou. À l`occasion du Carême musulman, Le ministre de l`action sociale, de la famille et de la solidarité, Laurence Ilboudo a fait un don de vivres à la fédération des associations Islamiques du Burkina
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Le Burkina Faso a célébré, la Journée nationale « Tolérance zéro aux MGF », le vendredi 11 juin 2021 à Ouagadougou, sous le thème : « Investir dans la jeunesse pour mettre fin à la pratique de l’excision au Burkina Faso ».

Les Mutilations génitales féminines (MGF) constituent une violation grave des droits de l’Homme et doivent cesser. C’est cette conviction qui guide les acteurs engagés depuis une trentaine d’années dans la lutte contre la pratique de l’excision au Burkina Faso. A la faveur de la 21e Journée nationale de « Tolérance zéro aux MGF » célébrée, le 11 juin 2021 à Ouagadougou, ils se sont réunis afin de faire le point des acquis engrangés et dégager les perspectives pour l’élimination totale de la pandémie d’ici à 2030.

Aux dires de la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo, les multiples actions entreprises par le gouvernement, les collectivités territoriales et la société civile, avec l’appui des Partenaires techniques et financiers (PTF) ont permis d’obtenir de nombreux résultats. Au titre des acquis engrangés, elle a noté essentiellement une « baisse significative » du taux de prévalence.

Se référant aux données de l’Enquête multisectorielle continue (EMC), elle a indiqué que le taux de prévalence qui était de 13,3 % en 2010 dans la tranche d’âge de 0 à 14 ans est passé à 11,3 % en 2015. De ce qu’elle a dit, ces « énormes » efforts ont permis au Burkina Faso d’occuper une place de leader sur les plan africain et mondial en matière de prévention et de prise en charge des victimes de l’excision.

Un leadership qui a valu, a-t-elle rappelé, le sacre du président du Faso au titre de champion de l’Union africaine pour la promotion de l’élimination des MGF en février 2019 à Addis-Abeba, en Ethiopie. En dépit des résultats engrangés, la ministre de la Femme a déploré la persistance de la pratique dans certaines localités. Une situation qui est liée à son avis, à la subsistance de nombreux obstacles qui entravent la marche vers l’élimination définitive du phénomène.

Il s’agit notamment de la clandestinité de la pratique, du rabattement de l’âge de l’excision ainsi que la pratique transfrontalière. A entendre la ministre Ilboudo, cette situation est aggravée par le contexte national difficile marqué par l’insécurité, la crise humanitaire et la pandémie de la COVID-19 qui a pour risque d’altérer l’intérêt pour la lutte contre les MGF.

Les jeunes, porte-flambeaux de la lutte

Face à ce risque, elle a relevé la nécessité de mettre en place une réponse multiforme et multi-dimensionnelle, afin d’atteindre la vision de l’élimination de la pandémie d’ici à 2030. De son avis, il est essentiel pour le Burkina Faso, d’impliquer davantage l’ensemble des acteurs publics et privés à l’effort de lutte. Il est surtout important, a-t-elle souligné, d’engager les jeunes dans le combat contre les pratiques traditionnelles néfastes dont l’excision.

C’est pourquoi, a-t-elle noté, la célébration de cette année a été plac2030

ée sous le thème : « Investir dans la jeunesse pour mettre fin à la pratique de l’excision au Burkina Faso ». Dans la même perspective, un panel a été organisé à l’endroit des 150 jeunes des 13 régions venus prendre part à la célébration de la journée. Plusieurs thèmes dont le rôle de la nouvelle génération dans l’accélération de l’élimination des MGF ont été abordés au cours de ce panel. Toute chose qui va permettre à la jeunesse, foi de la ministre, de connaître son rôle dans cette lutte afin d’y contribuer efficacement.

C’est pourquoi d’ailleurs, Clémentine Dabiré, épouse du Premier ministre qui a représenté la Première dame, Sika Kaboré, patronne de la cérémonie a dit : « Je lance un appel à la jeunesse du Burkina Faso à rester mobilisée et déterminée en vue de gagner le pari de l’élimination des MGF d’ici à 2030 ». Le même appel a été lancé par le représentant-résident du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et porte-parole des PTF, Auguste Kpognon, en ces termes : « j’exhorte les jeunes filles et garçons, femmes et hommes de demain, à marquer une rupture définitive avec les pratiques néfastes et à être des porte-flambeaux de la lutte contre les MGF ». Répondant à toutes ces sollicitations, les jeunes, par la voix de leur porte-parole, Roukiatou Sedgo, se sont engagés à rester debout jusqu’au jour où cette pratique ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour les filles et femmes du Faso.

Nadège YAMEOGO
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