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Assassinat du président Thomas Sankara: Libre, totalement libre, Gabriel Tamini bénéficie d’un non lieu sur l’ensemble des charges contre lui

Publié le mercredi 14 avril 2021  |  Netafrique.net
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© Autre presse par DR
Assassinat du président Thomas Sankara: Libre, totalement libre, Gabriel Tamini bénéficie d’un non lieu sur l’ensemble des charges contre lui
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Gabriel Tamini est libre. Ancien conseiller aux affaires sociales de l’ex président Blaise Compaoré, il avait été inculpé dans l’affaire du président Thomas Sankara, assassiné lors du coup d’Etat d’octobre 1987 pour ‘’attentat’’ et ‘’complicité d’assassinat’’. Placé sous mandat de dépôt en 2015, il avait par la suite bénéficié d’une liberté provisoire. Définitivement libre et mis hors de cause dans cette affaire, Gabriel Tamini avait dans une interview accordée au journal Sidwaya en 2007 avait évoqué sa responsabilité dans l’assassinat de Sankara.

‘’J’avais des difficultés avec Thomas Sankara et j’ai même été suspendu de la Radio par un Conseil des ministres en septembre. J’étais caché dans la ville car j’étais recherché. Le 15 octobre, j’ai été informé vers 16 heures qu’il y avait des coups de feu. Etant recherché, le premier réflexe a été pour moi de fuir mais je suis tout de même resté dans les environs de mon domicile. Quelques temps après, j’ai vu un véhicule arriver à toute allure. Je me suis dit qu’il n’y avait que deux possibilités : soit on venait me chercher pour de mauvais desseins, soit j’allais être tiré d’affaire. Lorsque le véhicule s’est immobilisé, j’ai vu qu’il y avait Salif Diallo à bord. J’ai compris que c’était un camp plutôt favorable. Sur les évènements à proprement parlé, je dois dire qu’ils sont intervenus à la surprise générale. A 16 heures, lorsque les coups de feu ont éclaté, les deux camps fuyaient de partout et se rencontraient dans les mêmes cachettes avant qu’il n’y ait vraiment une position claire.

J’ai donc embarqué dans le véhicule et on est parti retrouver les autres, Blaise Compaoré, Jean-Baptiste Boukari Lingani. Henri Zongo n’était pas là. Il avait semble-t-il fui quand il a entendu les coups de feu. C’est plus tard qu’on a appris qu’il était vers Tenkodogo. On lui a dit de rentrer à Pô d’où il a regagné Ouagadougou. C’est dans le stress et la surprise générale que nous avons vécu ces évènements. Les gens ont parlé plus tard de montage. Ce n’est pas vrai. Tout est arrivé ce jour-là à la surprise générale. C’est un problème qui est né entre les soldats. Je pense que les soldats d’un camp ont su qu’il y avait un coup qui se préparait à 20 heures parce qu’on a cherché à recruter un de leurs éléments. Quand ils s’en sont rendu compte, ils ont décidé de passer à l’attaque en ne prenant pas le risque d’informer leurs chefs qui allaient leur dire d’arrêter. C’est après coup qu’ils ont informé leurs chefs. Moi c’est ce que je sais. Et je le dis en tant que croyant d’autant plus que j’étais témoin de la surprise générale manifestée par tout le monde ce jour-là. Le 15 octobre à 16 heures, c’est exactement ce qui s’est passé’’, relatait-il en substances.
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