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BOAD: Serge EKUE dresse le bilan de ses six premiers mois à la tête de l’institution et jette des perspectives

Publié le mercredi 31 mars 2021  |  BOAD
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© aOuaga.com par CK
Visite de travail du nouveau président de la BOAD à la BRVM
Abidjan le 07 décembre 2020. Le nouveau président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Serge Ekue, s`est imprégné de l`évolution du concept de la bourse au niveau régional au cours d`une visite ce lundi au sein de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)
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Serge EKUE, Président de la BOAD (Banque Ouest Africaine de Développement) a tenu ce 31 mars une conférence de presse virtuelle faisant état de son bilan après six premiers mois passés à la tête de l’Institution. Une occasion pour lui d’annoncer un volume de financements d’environ 3.300 milliards de francs CFA (5,03 milliards d’euros) en faveur des Etats de l’UEMOA dans le cadre du Plan Djoliba 2021-2025.

Cette rencontre avec des journalistes de la presse africaine, européenne et internationale a été l’occasion pour le Président Serge Ekue de revenir en quelques chiffres sur son bilan, d’évoquer les enjeux et défis de développement des Etats membres et les engagements de la banque pour les cinq prochaines années.


Bilan des 6 premiers mois : 256,1 milliards FCFA (390 mds€) investis dans 24 projets

En six mois, une vague importante de chantiers et de réformes pour l’Institution a été lancée, matérialisée par la mise en œuvre du plan stratégique 2021-2025 dit «Djoliba».

De septembre 2020 à fin mars 2021, la Banque a consenti aux économies de l’Union un volume global de financement d’un montant de 256,1 milliards FCFA (167,9 millions d’euros) pour 24 projets dans les secteurs de la finance et assurance (38,2%) des infrastructures de transport, d’énergie et d’assainissement (35,8%), de la santé et de l’éducation (12,1%), de l’industrie (7,8%) ainsi que de l’agriculture et du développement rural (6,1%).

Période au cours de laquelle, la Banque s’est démarquée par la réalisation du premier emprunt obligataire à objectif de développement durable jamais réalisé en Afrique. Une opération ambitieuse reflétant la nouvelle dynamique de l’Institution et qui a permis de lever 750 millions d’euros destinés à financer des projets à fort impact social et environnemental.

Durant ces 6 mois, la banque a aussi joué un rôle actif aux côtés des Etats-membres de l’UEMOA dans la riposte à la pandémie du coronavirus. Cet engagement fort s’est matérialisé par la mise œuvre de deux programmes d’un montant cumulé de 300 milliards FCFA (457 millions d’euros) dans le cadre de divers partenariats avec la BCEAO, la Commission de l’UEMOA, et l’AFD décidés dès ‘l’apparition des premiers impacts de la Pandémie au premier semestre 2020. Des fonds mobilisés et destinés à soutenir les plans d’urgence des Etats mais aussi, les entreprises du secteur privé notamment, fortement touchées par la pandémie.

Enfin ces 180 jours ont permis à la Banque de poursuivre sa réflexion sur le renforcement de ses fonds propres en vue de préserver sa note «investment grade» et d’accroitre sa capacité de mobilisation de ressources sur le marché financier international.

« Nous envisageons de doubler le capital de la Banque à travers la structuration d’une opération d’augmentation de capital dans laquelle les Etats membres et la BCEAO demeureront les actionnaires de référence, mais avec une éventuelle entrée au capital de partenaires stratégiques notés AA ou +», a déclaré Serge EKUE, Président de la BOAD.


La priorité de la BOAD : faire face aux défis de développement des Etats de l’UEMOA

Avec une population de près de 130,8 millions d’habitants et un revenu par tête de 970 US$ les pays de l’UEMOA appartiennent à la catégorie des « Pays à faible développement humain ». Les défis prioritaires de la Banque sont donc ceux qui portent sur l’amélioration des services essentiels aux êtres humains notamment l’accès à l’eau potable, à l’électricité, la croissance démographique, la santé, le climat et l’environnement, l’éducation, etc.

Pour y faire face des investissements de l’ordre de 19 000 milliards de FCFA (ou 29 milliards d’euros) seront nécessaires chaque année pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (tels que définis par l’ONU) à l’horizon 2030.

La Banque ambitionne donc d’intensifier son accompagnement au profit de ses Etats membres à travers une offre de financements et de conseils financiers adaptés.


Le Plan Djoliba, cadre de l’engagement de la BOAD sur les cinq prochaines années

A travers son plan stratégique Djoliba 2021 – 2025, les interventions de la Banque s’effectueront principalement dans les cinq secteurs prioritaires que sont l’agriculture et la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, les infrastructures de base, la santé, l’éducation et l’habitat social.

«La Banque s’engage ainsi à consentir un volume de financements d’environ 3 300 milliards de FCFA (5,03 milliards d’euros) dont au moins ¼ pour soutenir le développement du secteur privé ; un accroissement de l’ordre de 50% par rapport aux financements mis en place au cours du Plan précédent», a précisé Serge EKUE.

Ce Plan aura des impacts significatifs concrets notamment pour :

 L’accès à l’eau potable avec la construction d’infrastructures nécessaires (forages, châteaux d’eau et canaux de distribution) pour augmenter de 87 700 m3/jour la production moyenne d’eau potable ;

 Le secteur agricole avec l’aménagement de 12 170 hectares de terres pour permettre la production de 170 300 tonnes de riz par an ;

 Les infrastructures routières avec la mise en place de 12 700 km de routes en vue d’améliorer les infrastructures de transport, puis faciliter le déplacement des populations et des biens à travers la région ;
 L’accès à l’énergie avec une contribution en termes de capacité supplémentaire de 380 MW, avec une part minimale de 39% affectée aux énergies renouvelables ;

 Climat et environnement avec des financements qui permettront d’éviter 18 millions de tonnes de CO2 ;

 La création d’emplois à hauteur de 244 000 emplois dont 16 700 dans l’ensemble du tissu économique constitué par les MPME via les lignes de crédit accordées aux banques et institutions de finance inclusive ;

 Les recettes fiscales des Etats en contribuant au PIB des Etats à hauteur de 3 710 milliards FCFA et aux taxes fiscales à hauteur de 580 milliards FCFA à travers les engagements financiers de la Banque.
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