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Burkina Faso : un civil tué et un imam enlevé dans une attaque au Sahel

Publié le mercredi 2 decembre 2020  |  netafrique.net
Armée
© Autre presse par DR
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Depuis quelques jours, des hommes armés non identifiés ont instauré une loi selon laquelle, une femme qui ne sort pas en noire et un homme qui ne porte pas un pantalon court, sont purement et simplement sanctionnés par dix coups de fouets.

Une personne a été tuée, deux autres blessées et un imam enlevé, dans une attaque perpétrée par des terroristes présumés dans la localité de Mansila, située dans le nord-est du Burkina Faso, a appris mardi, l’agence Anadolu, de sources concordantes.

“Cela fait quelques jours déjà que des Hommes armés non identifiés (HANI) ont instauré une loi selon laquelle, une femme qui ne sort pas en noire et un homme qui ne porte pas un pantalon court, sont purement et simplement sanctionnés par dix coups de fouets”, a indiqué l’Agence d’information du Burkina (AIB, officiel) qui a rapporté l’information.

Selon la même source, jeudi dernier, ces hommes armés ont encerclé le village de Mansila, province du Yagha, dans le Sahel, et ont appliqué leur loi, faisant beaucoup de blessés.

Samedi, la population a organisé une riposte contre ces hommes armés, mais n’ont pas pu résister face aux coups de feu des assaillants, détaille, mardi, un ressortissant de la localité, installé à Ouagadougou et joint par l’agence Anadolu.

“Une personne a été tuée et deux autres blessés”, a-t-il dit.

L’AIB a, pour sa part, ajouté que dans leur fuite, les hommes armés ont kidnappé l’imam de la grande mosquée de Mansila.

Même si l’imam en captivité a pu entrer en contact avec sa famille le dimanche, pour leur dire qu’il allait bien, ce mardi, à 9h heure locale, les autorités n’avaient pas encore réagi officiellement. L’attaque n’a pas été revendiquée.

La situation sécuritaire est très fragile dans plusieurs régions du Burkina Faso notamment dans le Sahel, où la campagne électorale pour le double scrutin du 22 novembre dernier a été émaillée par des attaques terroristes, faisant au moins 15 morts, dont 14 soldats.

Le conseiller municipal du village de Ferel, situé à 22 Km de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan, également dans le Sahel, a été tué dimanche soir, dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés.

Dans un communiqué parvenu, lundi, à l’Agence Anadolu, le gouverneur de la région du Sahel le colonel Salfo Kaboré, a annoncé que le couvre-feu instauré depuis maintenant près de deux ans, est prorogé pour une durée de 45 jours, à compter du 1er décembre 2020 et jusqu’au 14 janvier 2021.

Les horaires du couvre-feu vont de 19 heures à 05 du matin, en fonctions des localités dans cette région.

Jadis connu pour sa stabilité, le Burkina Faso est tombé, en avril 2015, dans un cycle d’attaques terroristes dans plusieurs régions, faisant à ce jour plus de 1600 morts, selon un décompte du Conseil économique et social (CES) du Burkina Faso.

Ces attaques, qui ont également contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs villages, sont exacerbées dans le Sahel par des conflits inter-communautaires, certains groupes sociaux accusant les uns d’être de connivence avec des terroristes.

AA
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