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Baraka post-électorale au Burkina: L’heure du jeu des cartes…

Publié le mardi 1 decembre 2020  |  netafrique.net
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© Autre presse par DR
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré s`adressant à ses supporters le 26 novembre 2020, après sa réélection au premier tour.
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Gentlemen agreement? Consensus intelligent? Compromis salvateur?
Que ce soit l’un ou l’autre, bon gré mal gré, il n’y a pas eu et il n’y aura sans doute plus de crise post-électorale au Burkina.
Ce n’est pas parce que le ciel burkinabè n’était pas sombre d’incertitudes et de biens circonstances aggravantes pour une crise.
C’est encore et une fois, l’exception burkinabé du consensus au bout de toute chose qui a prévalue.
Entre la vente -achat à la sauvette des cartes d’électeurs et les couper -coller des villages et bureaux de vote en passant par les électeurs « colis porteurs » de bulletins de vote, rien sauf la baraka ne présageait d’un sort autre que le grabuge politique.
Un leadership pacifiste a marqué l’opposition.
L’élégance politique cache mal les problèmes de fond cependant. Car, à la vérité cette élection est en deçà de la norme démocratique et électorale du Burkina lui-même avant de parler d’autres standards.
Mais de tout cela, ce qui parait essentiel et notable c’est la bonne foi doublée d’une volonté des acteurs politiques d’éviter toute crise.
Dans un écrit à quelques jours des élections intitulé « CE QUE LE BURKINA A LE PLUS BESOIN » je m’efforçais d’indiquer que la démocratie consensuelle ou disons un consensus de la classe politique était l’alternative pour assurer la survie d’un pays qui est face à des périls et qui n’a plus ses ressorts à même de supporter des crises.
J’étais de ceux et je suis toujours de ceux qui pensaient qu’il fallait faire l’économie des milliards et de la confrontation politicienne dans un contexte national préoccupant comme le nôtre.
Finalement, cette élection faite on se retrouve comme à chercher des points de sutures.
Le débat de légitimité et de la légalité ne pourrait se mener sans contrarier la Baraka électorale providentielle. Donc mettons la lampe sous les boisseaux. C’est la paix des mauvais. Mauvais perdants et mauvais gagnants.
Les uns ont gagné sans avoir gagné et les autres ont perdu sans avoir perdu. Qui dit que le MOUTA MOUTA n’est pas mieux?
Maintenant, qui fera quoi et qui sera où ?
Après le « couper-décaler » des salutations et félicitations des candidats entre eux, et la courtoisie mutuelle à haute intensité dans un chassés-croisés inédit, les cartes sont beaucoup brouillées.
Le président Roch et le MPP ont gagné. La majorité est confortable à l’assemblée pour gouverner sans avoir besoin de quiconque. Sauf que les élections ne semblent pas avoir garantie toute la légitimité. Au-dessus de celle arythmique bien sûr qui peut être brandie. Il est des moments où exceptionnellement l’élection ne suffit pas à conférer la légitimité sociale et politique pour gouverner et avoir des résultats.
Le défis présentement réside dans la gestion de deux enjeux majeurs. Pour le président Kabore, il lui faudra absolument agir dans le sens suivants :
– élargir sa base de légitimité en repoussant les frontières de la majorité jusque dans l’opposition. Le deal manqué avec l’UPC en 2016 devient un élément à examiner sérieusement. D’autres forces également.
– constituer une force d’appoint pour la stabilité, l’équilibre et l’efficacité de son pouvoir face à la guerre des tranchées qui va aller en s’envenimant par rapport à sa succession au pouvoir en 2025.
Cette compétition est inévitable. Et elle n’attendra pas 2022. Dieu seul sait ce qu’elle sera mais d’avance, il n’y a pas de doute qu’elle pourrait être une source d’inertie voir de difficultés pour le deuxième mandat.
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