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Les écoles catholiques de Ouagadougou font leur rentrée scolaire dans un contexte de crise sanitaire

Publié le vendredi 25 septembre 2020  |  africa.la-croix.com
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© Autre presse par DR
Le lavage des mains avec du savon peut aider à arrêter la propagation du virus Ebola - UNICEF
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La date officielle prévue pour la rentrée scolaire au Burkina Faso est le 1er octobre. Certaines écoles catholiques ont commencé légèrement en avance.
La Croix Africa a visité trois écoles catholiques de Ouagadougou où des dispositions particulières ont été prises pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Port du masque, lavage régulier des mains, respect de la distanciation sociale sont autant de mesures que les écoliers des établissements catholiques du Burkina Faso ainsi que le personnel ont dû intégrer dans leur mode de fonctionnement.

« Certains enfants disent qu’ils ont du mal à respirer avec leurs masques et avec les tout-petits, ce n’est pas évident qu’ils puissent les garder du matin au soir », explique Monique Cissé, une des directrices de l’école primaire catholique de Kologh Naaba, un quartier de Ouagadougou, dont les cours ont repris le 23 septembre.

Officiellement, la rentrée scolaire au Burkina Faso est prévue le 1er octobre mais certaines écoles catholiques de Ouagadougou ont rouvert avec quelques jours d’avance.

À cause des inondations liées aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays en septembre, dans certaines zones du pays, des populations déplacées ont dû se réfugier dans les écoles. Dans d’autres parties du Burkina, des écoles sont fermées à cause de l’insécurité liée aux attaques djihadistes.

Port du masque, prise de température
Au Groupe Saint Viateur, à Dassasgho, le port du masque était également de rigueur lors des rentrées les 18 et 23 septembre, pour respectivement les classes d’examen et l’enseignement primaire. « Dans la quasi-totalité, les élèves portent le cache-nez qui est obligatoire aussi pour les enseignants et l’administration », explique Adama Ouédraogo, le censeur.

Un peu plus loin, au Complexe scolaire Marie Immaculée de Ouaga 2000, la directrice du primaire, sœur Marie Sylvie Zombré compte sur un module sur le Covid-19 pour discipliner les enfants.

A lire : « Les écoles catholiques ne sont pas créées par les évêques pour avoir de l’argent »

En effet, dans les trois établissements visités, un module d’enseignement sur le coronavirus est prévu. Ce document est un outil pédagogique dont le contenu doit être enseigné au début des cours pour sensibiliser les élèves sur l’importance du respect des gestes barrières

« Il est prévu un thermomètre pour prendre la température des apprenants au niveau de chaque bâtiment », a aussi ajouté Sœur Zombré.

Le lavage régulier des mains
En plus des mesures précitées, les écoles catholiques insistent aussi sur le lavage régulier des mains.

A l’école catholique de Kologh Naaba, devant les douze classes, sont posés 6 dispositifs de lavage des mains comportant une barrique remplie d’eau, des robinets et des bassines ont été mis en place. Dans cette école, avant le début des cours, ce sont les élèves eux-mêmes qui se chargent de rendre disponibles l’eau et le savon, précise Monique Cissé.

Au Complexe Saint Viateur, on compte plus d’une quarantaine de robinets qui existaient avant la pandémie auxquels ont été ajoutés du savon et des dispositifs mobiles de lavage des mains.

À Ouaga 2000, au complexe scolaire Marie Immaculée, « en collaboration avec l’association des parents d’élèves, l’école mettra à la disposition des enfants des lave-mains », indique Sœur Zombré.

Distanciation sociale
L’une des mesures difficiles à respecter, aux yeux de Monique Cissé, directrice de l’école catholique de Kologh Naaba, est la distanciation sociale vu la superficie des salles de classe dans la plupart des écoles et si l’on tient compte des effectifs enregistrés l’année précédente.

Au groupe scolaire Saint Viateur, « les attroupements dans la cour de récréation sont interdits », pour respecter la distanciation explique Adama Ouédraogo, le censeur.

Du côté du complexe scolaire Marie Immaculée, on augmente les bancs pour passer de trois élèves par banc à deux. Il faut mentionner que l’effectif est de plus de 50 élèves par salle à cause de l’inscription d’enfants déplacés internes. L’établissement a effectué d’autres opérations de lutte contre le virus comme la désinfection des locaux le 18 septembre mais également la mise à disposition de toilettes supplémentaires afin d’éviter les bousculades.

Autant de contraintes qui font que, tout comme Adama Ouédraogo, tous souhaitent « qu’on déclare avant la fin d’année qu’il n’y a plus de coronavirus ».


Hortense Atifufu (à Ouagadougou)
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