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Présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire : Guillaume Soro, véritable poil à gratter de Ouattara

Publié le vendredi 18 septembre 2020  |  Aujourd`hui au Faso
Guillaume
© Autre presse par DR
Guillaume Kigbafori Soro,Président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
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Sa sortie était attendue et il vient de nous en mettre plein les oreilles. L’ancien chef du parlement ivoirien Guillaume Kigbafori Soro (GKS), candidat recalé depuis son exil parisien, n’entend pas se laisser conter les choses en Côte d’Ivoire.

Et il l’a fait savoir par le biais d’une conférence de presse animée hier jeudi 17 septembre 2020, soit quarante-huit heures après la publication de la liste des candidats retenus pour la course à la présentielle du 31 octobre prochain. «Ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable», a lancé l’ex-chef rebelle. Selon lui, maintenir l‘élection du 31 n’a aucun sens et y participer serait cautionner le coup d’État institutionnel d’Alassane Ouattara.

Tout en appelant à l’union l’opposition, dont les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, pour faire barrage à un troisième mandat du président sortant, Guillaume Soro annonce les couleurs de ce que pourrait vivre la Côte d’Ivoire dans les prochains jours.

Si l’on s’en tient à ce qui a été dit dans cet hôtel parisien, les ingrédients d’une déflagration semblent réunis en Côte d’Ivoire et cette phrase «la Côte d’Ivoire est au bord du gouffre depuis la décision d’Alassane Ouattara de se présenter à un troisième mandat», suffit pour comprendre l’ampleur et la gravité de la situation socio politique qui a cours au pays d’Houphouët. Sans entrer dans les détails, Guillaume Soro assure qu’il «n’y aura pas d’élection» le 31 octobre prochain.

Pour qui connaît l’homme qui a dirigé la rébellion qui a permis à l’ancien gouverneur de la BCEAO de prendre ses quartiers au Palais de Cocody après la longue crise postélectorale qu’a connue le pays, ces annonces sont à prendre au sérieux.

Nul ne sait comment compte procéder l’ancien secrétaire général des Forces nouvelles pour atteindre son but, mais une chose est sûr, il ne restera pas les bras croisés. Plus que quiconque, ces coups de semonce de GKS, qui connaît Ouattara comme sa poche, sont pris très au sérieux. Tombé en disgrâce depuis son refus de faire partie du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et contraint à quitter le perchoir en février 2020, GKS constitue à n’en point douter un véritable poil à gratter pour Alassane Ouattara et les officines du RHDP, qui ont fait feu de tout bois pour l’écarter de la course en utilisant la Thémis de la justice. En politique, la redevabilité n’est pas toujours de mise, et si les chemins des deux se sont séparés c’est parce que l’un n’a pas voulu tenir la promesse qu’il avait faite à l’autre.

Aujourd’hui, Guillaume Soro, trublion de la scène politique, sait qu’il n’a d’autres choix que d’engager la lutte pour venir à bout de ce pouvoir prêt à l’anéantir. A l’image d’un condamné à mort ou encore d’un kamikaze, il s’affiche désormais face à son ancien mentor contre lequel il sait que le combat sera âpre d’où son appel à l’union de l’opposition. Cette main tendue aux présidents Gbagbo (auquel il dit avoir demandé pardon et Henri Konan Bédié sont la preuve qu’il sait que l’homme qu’il veut combattre n’est pas facile.

Davy Richard SEKONE
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