Burkina Faso : le secteur minier n’arrive pas à produire un effet d’entraînement pour les autres secteurs

Publié le mardi 28 juillet 2020 | Xinhua

© FasoZine par DR
La reprise des activités de la mine d`or d`Inata dans la province du Soum/Région du Sahel.

Le secteur minier n'arrive pas à produire un effet d'entraînement pour les autres secteurs de l'économie du Burkina Faso, a révélé une étude menée par l'Institut free Afrik, en partenariat avec l'ONG Diakonia.

"C'est un secteur qui se comporte comme une économie d'enclave, c'est-à-dire qui a un lien très faible avec les autres secteurs. Le secteur minier n'arrive pas à produire un effet d'entraînement pour les autres secteurs de l'économie", a déclaré le directeur de Free Afrik Ra-Sablga Seydou Ouédraogo qui a conduit les recherches.

Le rapport, dévoilé vendredi dernier, souligne le manque de discipline dans la gestion des finances publiques et la faible appropriation nationale du secteur minier, tout en rappelant l'existence de compétences locales à renforcer.

Pour les auteurs du rapport, le faible apport socioéconomique de l'industrie minière est dû à l'inefficacité de la régulation du secteur avec en toile de fond des conflits d'intérêts.

Le Burkina Faso a connu un boom minier ces dix dernières années, faisant de ce pays le quatrième producteur d'or du continent, derrière l'Afrique du Sud, le Ghana et le Mali.

En 2018, le secteur minier a représenté près de 11 % du PIB et 71 % des recettes d'exportation du pays.

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