Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Ouagadougou : le filon de l’or dur. Un business à revaloriser

Publié le jeudi 2 juillet 2020  |  infowakat
Ces
© Autre presse par DR
Ces entreprises de récupération d’ordures qui participent à la réduction des quantités de déchets restent peu connues et moins valorisées.
Comment


Les déchets domestiques un filon peu connu et parfois capricieux. Selon la direction de la salubrité publique et de l’hygiène de la commune de Ouagadougou, en 2019, entre 0,54 à 0,60 kg d’ordures ménagères sont produites par personne et par jour. Ce qui donne une production d’environ 600 000 tonnes de déchets par an. Pour désengorger la ville de ces déchets, certaines entreprises du secteur informel achète les ordures triées et les revendent à des entreprises de recyclage.

La ville de Ouagadougou dispose d’un site d’enfouissement technique de déchets mais, toutes les les ordures n’atterrissent malheureusement pas là-bas. Elle sont souvent abandonnées dans des fosses transformées en dépotoirs. Ces ordures sont ensuite collectées et triées par les femmes ou les enfants qui les revendent à des entreprises qui s’occupent de la vente de ces déchets à d’autres entreprises de recyclage de déchets.Ces entreprises de récupération d’ordures s’occupent de la vente des déchets triés. Ousmane Bouboudi est membre d’une de ces entreprises où il travaille depuis 10 ans. Leur entreprise se trouve au marché de Goundri, un quartier de la ville de Ouagadougou. « Nous achetons les ordures déjà triées par les femmes ou les enfants à 150 francs le Kilo que nous revendons ». Aux dires d’Ousmane, ces ordures sont revendues à des acheteurs venant des quartiers Tanghin, Karpala de la ville de Ouagadougou.

Les déchets vendus dans cette entreprise informelle sont composées de bidons (plastiques et verres), de sachets, de cannettes en aluminium etc.

Ces entreprises constituent généralement le début du maillon de la chaine. Elles ont un rôle primordial dans la valorisation des déchets en vue de protéger l’environnement. Elles créent en plus, pour les ramasseurs d’ordures, une autre source de revenus : entre 150 à 200 francs le jour nous confie une vidangeuse d’ordures domestiques.

« Je suis ramasseuse d’ordures dans les ménages. Quand je trouve des déchets qui peuvent être recyclés, je les tris, les sépares et je viens prendre quelques pièces en échange. Cela me permet souvent de tenir en attendant la fin du mois », témoigne Awa Bancé, qui est venue vendre son butin du jour.

Ces entreprises de récupération d’ordures qui participent à la réduction des quantités de déchets restent peu connues et moins valorisées.

« Nous n’avons pas de locaux pour stocker la matière. Surtout que pendant la saison pluvieuse le marché devient très lent. Pendant que nous avons la matière première en abondance, certaines entreprises vont se les procurer à l’extérieur, ce qui ne valorise pas aussi le travail que nous faisons », explique Ousmane BOUBOUDI.

Le Burkina Faso possède un Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD) de Ouagadougou. Cette unité a été mise en place grâce à un appui de l’Union européenne dans la stratégie de gestion des déchets initiée par la commune de Ouagadougou. Dans ce centre, les déchets sont d’abord découpés, lavés. Ensuite vient le broyage et enfin, le conditionnement dans des sacs pour la commercialisation.

Nafisiatou VEBAMA
Commentaires