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Sidwaya N° 7271 du 9/10/2012

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Le MNLA chez le médiateur dans la crise malienne : Dépôt d’une plateforme pour un règlement politique du conflit
Publié le mardi 9 octobre 2012   |  Sidwaya




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Le Président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a reçu en audience, le dimanche 7 octobre 2012, une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), conduite par Ibrahim Mohamed Ag Assalé. La délégation est venue lui remettre sa plateforme en vue d’un règlement politique du conflit au Mali.

« Nous sommes là aujourd’hui (NDLR : 7 octobre 2012) pour appeler le monde entier et l’informer que le MNLA a réussi, pendant des mois de travail, à tomber d’accord sur une plateforme politique commune avec des aspirations claires et nettes, pour pouvoir atteindre le règlement définitif de ce problème qui nous a opposé, au Mali, depuis 52 ans ». C’est en ces termes que l’émissaire du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Ibrahim Mohamed Ag Assalé, à la tête d’une délégation, a résumé l’objet de l’audience que le président du Faso, médiateur dans la crise malienne, leur a accordée, hier 7 octobre 2012, à Ouagadougou. M. Assalé a affirmé avoir remis officiellement, au médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré, une plateforme politique de leurs aspirations « pour une sortie de crise honorable et définitive qui n’a que trop durée ». En effet, pour Ibrahim Mohamed Ag Assalé, « un conflit de 52 ans, ce n’est pas 52 jours, encore moins 52 heures ». En tous les cas, l’émissaire du MNLA a laissé entendre que son mouvement exhorte la CEDEAO, la médiation, la communauté internationale et les autorités de Bamako à avoir une oreille attentive à leur endroit. Pour lui, c’est l’absence d’une oreille pour les écouter qui est à l’origine du conflit actuel. Et d’expliquer que « depuis sa création, le 16 octobre 2011, le MNLA n’a cessé de prôner le dialogue. Nous avons été contraints à prendre les armes et à déclencher la violence, le 17 janvier 2012. Cela est dû au fait que nous n’avons pas eu une oreille attentive avant le déclenchement de ces hostilités qui ont été d’une violence terrible ». Violence qui, selon M. Assalé, a entraîné « trop de morts, trop de blessés, trop d’orphelins, trop de veuves. Il faut vraiment que les choses changent positivement et le droit international positif doit être appliqué à l’ensemble des Etats. Des sanctions doivent même être prises au sein des Nations unies pour que cessent cette impunité, ces massacres ».

Le MNLA, à jamais pour le dialogue

Ibrahim Mohamed Ag Assalé dit être convaincu que, de nos jours, les hommes doivent plutôt privilégier le dialogue, la concertation, le débat, autour des problèmes et abolir le système archaïque de la violence.
Que contient la plateforme du MNLA ? A cette question, l’émissaire du mouvement déclare : « En réalité, nous revendiquons notre droit à l’autodétermination. L’autodétermination ne veut pas dire sécession. Même un enfant, dans sa propre famille, a besoin d’autodétermination ». Mais, à bien écouter Ibrahim Mohamed Ag Assalé, il avoue que l’objectif du MNLA, c’est l’indépendance. Sur le type d’indépendance que recherche le MNLA, son émissaire reste ambigu : « Mais qu’est-ce que vous appelez indépendance ? La notion va au-delà de l’aspect territorial. L’indépendance, c’est le droit à la vie. A propos de l’indépendance territoriale, je ne saurais vous dire quelque chose. Je pense que le processus est enclenché. Les différentes étapes des négociations permettront de préciser. Nous avons exprimé nos aspirations. Il appartient à la médiation et à la communauté internationale de voir le statut juridique qui correspond à nos aspirations ».
Pour le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, ce qui est essentiel et important à retenir, c’est la volonté clairement affichée du MNLA, de s’engager dans un processus de dialogue politique en vue du règlement de la crise. « Il nous appartient, médiation de la CEDEAO et le président du Faso a pris l’engagement, de solliciter auprès du Président par intérim du Mali, une délégation qui va discuter au nom et pour le compte de l’Etat malien », a indiqué M. Bassolé. A ce stade, Djibrill Bassolé dit qu’il est important de travailler à respecter les exigences des chefs d’Etat de la CEDEAO qui tiennent à ce que le Mali reste un pays unique. « Nous verrons, dans la mesure du possible, comment satisfaire les revendications légitimes du MNLA, dans le cadre d’un Etat uni, fort et stable », a déclaré M. Bassolé. L’objectif, selon le ministre Bassolé, « est de parvenir à une cohésion entre les différents mouvements armés qui ont pris les armes pour exprimer des revendications. Mais aussi, une cohésion avec l’ensemble des communautés vivant au Nord-Mali afin qu’on s’assure que le processus, en lui-même, ainsi que les accords auxquels nous allons parvenir obtiennent leur adhésion, pleine et entière, parce qu’après et avant tout, ce sont ces populations qui sont au centre de nos intérêts ».


Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

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