Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

La route CU9, financée à 238 millions $ par la BAD, désenclave le nord du Togo et rapproche du Burkina Faso

Publié le vendredi 27 mars 2020  |  Agence Ecofin
Comment


Le corridor CU9 est aujourd’hui un accélérateur des activités socio-économiques. Le marché communautaire d’Alemondji, ville située à environ 200 km au nord de Lomé, est la preuve palpable de l’adage selon laquelle « là où la route passe, le développement suit ».

Grouillant de monde, ce marché voit au quotidien la convergence de centaines de commerçants togolais, burkinabè et ghanéens qui proposent des vêtements et ustensiles de cuisine. « Il y a encore quelques années, atteindre ce marché n’était pas chose aisée. Il était animé pendant trois jours successifs, du mardi au jeudi, puis le dimanche. Nous ne venions ici qu’une journée parce que notre principale route d’accès au marché était impraticable », raconte Robiro Kadokah, vendeuse de mil.

Épine dorsale du Togo, le corridor CU9 Lomé-Cinkansé-Ouagadougou constitue la seule route qui relie entre elles toutes les régions du Togo. Démarrés en 2012, les travaux de la route CU9 ont porté sur 150 kilomètres de route au Togo et 153 autres au Burkina Faso. Du côté togolais, les tronçons Atakpamé-Blitta (102 km) et Blitta-Aouda (48 km) ont été rénovés tandis que 55 kilomètres de pistes connexes ont été aménagés. Le pont d’Alémondji est reconstruit au Togo et celui de Kougri au Burkina Faso.

Il en résulte que depuis 2016, le trafic en volume, à destination ou en provenance du Burkina Faso, du Niger et du Mali, a atteint deux millions de tonnes de marchandises par an. Par ailleurs, le temps de transport entre la capitale burkinabè, Ouagadougou, et le port de Lomé a été divisé par deux entre 2011 et 2016, passant de 6 à 3 jours.

Une des autoroutes prioritaires du réseau routier communautaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ce corridor a bénéficié d’un financement de 238 millions de dollars de la BAD, à travers son Fonds africain de développement et la Facilité en faveur des États fragiles (FEF), soit plus de 70 % du financement du projet.

Outre la BAD, la Banque ouest-africaine de développement a contribué à hauteur de 9,57 %, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (5,41 %), le gouvernement allemand à travers la KfW (3,16 %), l’État burkinabè (1,06 %) et celui du Togo (4,19 %), l’UEMOA (0,37 %) et l’Union européenne (0,82 %).

Romuald Ngueyap
Commentaires