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Amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables : l’initiative de Yako ambitionne doter chaque commune d’un service social
Publié le mardi 10 septembre 2013   |  Service d’Information du Gouvernement


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© Autre presse par DR
Le ministre Alain Zoubga


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Le Burkina Faso est un pays en voie de développement qui, à l'instar des autres pays, subit les contrecoups des crises mondiales. Dans ce contexte, des efforts d'ajustement structurel et de réformes économiques ont été entrepris et ont permis de poser les bases d'une croissance économique rapide. Cependant, les performances enregistrées n'ont pas été suffisantes pour améliorer significativement le bien-être des populations qui vivent toujours dans une situation de pauvreté générale exacerbée par le phénomène d'exclusion sociale, la pandémie du VIH-SIDA, le retour massif des burkinabè de l'étranger et les calamités naturelles.

Face à une telle situation, le Gouvernement pour réaffirmer sa volonté politique de prendre en compte les groupes les plus défavorisés et marginalisés dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, a renforcé les prérogatives du Ministère en charge de l'Action sociale en mettant l'accent sur la promotion de la solidarité nationale. L'ambition étant de proposer des mécanismes par lesquels l'Etat, les collectivités territoriales, les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile jouent des rôles complémentaires.
L’initiative « une commune rurale, un service social » est un projet de développement qui participe à cette vision de l’Etat de rapprocher les services sociaux des populations rurales afin de répondre efficacement à la demande sociale.
Une étude réalisée en juin et juillet 2011dans les cent vingt-trois (123) communes urbaines et rurales du Burkina par le Ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, confirment la faible couverture des services sociaux. 75% des communes enquêtées n’ont pas de documents de stratégie en faveur des personnes vulnérables/défavorisées en l’occurrence les enfants, 45% des mairies touchées au cours de l’enquête ne connaissent pas la Politique nationale d’Action sociale du Burkina Faso (PNAS), 68,34% des communes n’ont pas dans leur sphère territoriale, un service de l’action sociale, aucune commune enquêtée ne dispose d’un personnel en travail social recruté par la commune elle-même et 38,33% des mairies enquêtées n’ont pas de ligne budgétaire en faveur des personnes en situation difficile.
Ces résultats montrent que la situation de la prise en compte du social, notamment la protection des enfants, dans les stratégies de développement des communes est loin d’être reluisante.
Etant entendu que la majorité de la population burkinabè (80%) vit en milieu rural et que l’action sociale a un devoir d’équité et de justice sociale, il est tout à fait indiqué de rectifier le tir en établissant auprès de chaque commune un service social. D’où l’initiative « une commune un service social ».
L’objectif général est de renforcer les capacités des communes en vue d’une mise en œuvre efficace de leur politique de protection et de promotion sociale. Ce renforcement de capacités consistera entre autres à accroître le nombre de services sociaux de proximité auprès des communes rurales, favoriser la prise en compte des préoccupations sociales et des groupes cibles spécifiques de la commune dans les programmes et budgets communaux, et doter les communes de ressources humaines qualifiées dans le cadre des transferts de compétences.

Une dynamique du « faire avec »

L’Initiative « une commune rurale, un service social » est un projet qui met en partenariat le Ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale et le Ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation à travers les collectivités décentralisées. Le lancement de l’Initiative a eu lieu lors de la cérémonie de lancement du « Mois de la famille et de l’enfant », le 16 mai 2013 à Yako dans la province du Passoré.

L’Initiative n’est pas dans la dynamique du « faire pour » mais celle du « faire avec ». Elle s’inscrit parfaitement dans la démarche du développement local prôné par la décentralisation.
Dans cette perspective, il est indispensable que les communes rurales qui accueillent les services sociaux aient une grande part contributive dans ce projet, en apportant progressivement leur contribution à la gestion autonome du fonctionnement des services communaux.
Le service social communal est chargé entre autres de proposer et mettre en œuvre des programmes, plans et projets communaux de protection sociale et de promotion socio-économique des populations en particulier les femmes, de contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre de la politique sociale de la commune, d’initier et mettre en œuvre des activités socio-éducatives au profit de la population, en particulier les enfants, les adolescents et les jeunes, d’assurer l’identification et la prise en charge des couches vulnérables et défavorisés.

L’initiative est louable certes, mais sa mise en œuvre nécessite tout un plan de développement qui doit être pris en compte dans les politiques et programmes du Ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale. L’appel est donc lancé au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers pour leur contribution à la création de ces services sociaux qui viendront soulager un temps soit peu les populations vulnérables.


Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale

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