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Le travail non rémunéré des femmes fait perdre au Burkina 65% de son PIB (experte)

Publié le lundi 27 janvier 2020  |  AIB
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Des femmes vendent des fraises dans un marché ouvert à Ouagadougou, le 6 mars 2017.
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Les charges familiales qui empêchent les femmes de mener des activités rémunératrices de revenus, font perdre annuellement à l’Etat burkinabè, près de 65% de son PIB, a assuré vendredi l’experte en genre Mariamé Ouattara.

«Les charges familiales ne font que paupériser les femmes car avec ces charges, elles n’ont pas le temps d’aller entreprendre des activités économiques en dehors de la maison, si bien qu’il y a un manque à gagner pour nos Etats», a indiqué vendredi l’experte en genre Mariamé Ouattara.

D’après l’experte, ce «travail non rémunéré» qui occupe près de 65% du produit intérieur brut (PIB) dans des pays comme le Burkina Faso, se résume aux activités de reproductions sociales, aux soins des malades, à la maternité et à la cuisine.

L’économiste familiale a toutefois précisé que la comptabilisation de la contribution des femmes ne se fait pas forcément en termes de salaire, mais par rapport à leur contribution à l’essor de l’économie nationale.

Mme Ouattara s’exprimait le vendredi 24 janvier 2020, lors de la présentation du rapport d’OXFAM sur les inégalités dans le monde « Celles qui comptent », organisée par l’Association des journalistes du Burkina (AJB).

Elle a déclaré que la division sexuelle du travail ou «travail non rémunéré», pèse énormément sur les épaules des femmes et des filles.

«Une femme qui aurait pu contribuer à enseigner les enfants correctement et à produire dans différents secteurs, si cette femme est submergée, surchargée à la maison, elle perd une partie de ses forces de travail si bien que ses capacités s’amenuisent dans la production», a expliqué l’experte.

Selon Mariamé Ouattara, la lutte contre les inégalités notamment en matière de charges familiales, requière nécessairement la révision du système éducatif, la négociation avec les hommes, la non victimisation des femmes et l’appui des politiques publiques.

«Le changement se négocie, se planifie et se réalise ensemble», a-t-elle indiqué.
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