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Echec de l’enrôlement des électeurs Burkinabè de Côte d’Ivoire : La CENI répond aux accusations de l’opposition

Publié le jeudi 23 janvier 2020  |  NetAfrique.Net
Municipales
© aOuaga.com par A.O
Municipales partielles du 28 mai : déroulement du scrutin à l`arrondissement 4 de Ouaga
Dimanche 28 mai 2017. Ouagadougou. Les électeurs de l`arrondissement 4 se sont rendus dans les isoloirs pour accomplir leur devoir civique dans le cadre des élections municipales partielles
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Moins d’une semaine avant la clôture de la seconde phase de l’opération d’enrôlement de la diaspora Burkinabè installée en Côte d’Ivoire, les conditions semblent réunies pour déboucher sur un constat d’échec. Partis politiques membres de l’opposition, associations communautaires, tous dénoncent un montage orchestré par le pouvoir en place à Ouagadougou pour minimiser la participation de la diaspora aux prochaines échéances électorales prévues à partir d’Octobre 2020. Entre autres griefs qui reviennent de façon récurrente dans les protestations des pourfendeurs de cette opération, la centralisation des opérations d’enrôlement au niveau des ambassades et des consulats, et l’utilisation unique du passeport et de la Carte nationale d’identité biométrique, CNIB, comme pièces administratives valides pour l’enrôlement.

Selon un responsable de la fédération de l’UPC-Côte d’Ivoire qui s’exprimait le 12 Janvier dernier lors d’un meeting à Abidjan, ‘’il y’a des non-dits dans la position du Gouvernement’’ relativement à l’organisation de cette opération. ‘’Nos gouvernants ne sont pas prêts pour que la diaspora vote’’, accusait-t-il. Une opinion reprise par un autre intervenant à ce meeting qui relevait, pour sa part, la faible affluence constatée sur les différents sites d’enrôlement, en estimant à cette date le nombre d’enrôlés à environ 4000 personnes. Des chiffres qui n’ont pas été remises en cause par une source au sein de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) en charge de cette opération, que nous avons contacté. S’il ne nie pas le peu d’intérêt des ressortissants Burkinabè pour cette opération, il pense cependant que ‘’si fiasco, il y’a, c’est au niveau de la classe politique’’. D’ailleurs, justifie-t-il, ‘’Quand nous lançons un enrôlement, il revient aux politiciens de mobiliser leurs militants’’. Face aux accusations portées par l’opposition, il rappellera que ‘’ les gens (Ndlr : Partis politiques) sont venus à Abidjan remplir le palais de la culture, remplir les stades. S’ils ne sont pas capables de mobiliser ces mêmes gens pour aller les voter, ce n’est pas la peine. Toujours selon ses explications, la CENI a ‘’déployé en cote d’ivoire du matériel pour enrôler 2 millions de Burkinabè. Donc ils n’ont pas à se plaindre’’. Concernant la centralisation des sites d’enrôlement au niveau des ambassades et des consulats, notre interlocuteur ramène les partis dos-à-dos. ‘’Le code électoral du 30 Juillet 2018 dit que les Burkinabè ne pourront voter que dans les ambassades et les consulats’’, précise-t-il, avant de révéler que c’est en Octobre 2019 que ‘’ le texte de loi a purement été simplement retiré de la table de séance’’, sans qu’aucun parti politique membre du CFOP ou de la majorité n’en fasse cas. A l’en croire, la CENI a relancé le parlement pour remettre sur la table la question de la décentralisation des sites d’enrôlement, ce qui a donné lieu à une session extraordinaire convoquée le 02 Janvier, au terme de laquelle, les parlementaires ont convenu de délibérer ce Jeudi 23 Janvier 2020.

Au cours de la conférence de presse qu’il animait ce Mardi 21 Janvier à Ouagadougou, le Président de la CENI, Newton Ahmed BARRY affirmait que seuls 14.185 électeurs Burkinabè ont été recensés dans toute la diaspora, et ce à quelques jours du dénouement de cette opération déterminante pour la bonne marche du processus électoral. Pour l’opposition politique Burkinabè, le faible niveau d’enrôlement, rien qu’au niveau de la Côte d’Ivoire décrédibilise l’ensemble de l’opération. L’on estime à au moins 2 millions le nombre de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, et aux dires de certains responsables de l’opposition, l’électorat Burkinabè dans ce pays voisin, peut rivaliser numériquement avec celui recensé sur place au Burkina Faso. Démarré le 05 Janvier dernier, c’est ce Dimanche 26 Janvier que la deuxième phase d’enrôlement des électeurs Burkinabè de Côte d’Ivoire prend fin.
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