Organisation du Hadj : Le transport des pèlerins requiert une bonne expérience #aOuaga

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Organisation du Hadj : Le transport des pèlerins requiert une bonne expérience

Publié le mardi 10 septembre 2013 | Sidwaya

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Docteur Dahir M. J. Alenaze, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d’Arabie Saoudite au Burkina Faso

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Après la célébration de l’Aïd El Fitr (la fête de Ramadan), les fidèles musulmans du Burkina Faso à l’instar de ceux du monde entier s’activent pour accomplir le cinquième pilier de l’islam. C’est dans ce cadre qu’une équipe de Sidwaya s’est entretenue, le mardi 3 septembre 2013, avec le Docteur Dahir M. J. Alenaze, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d’Arabie Saoudite au Burkina Faso, sur les conditions du voyage des pèlerins burkinabè et l’appréciation de l’organisation du hadj au "Pays des Hommes intègres".

Sidwaya (S.) : Quelles sont les conditions à remplir par les pèlerins burkinabè pour obtenir un visa auprès de votre représentation diplomatique ?

Dahir Alenaze (D.A) : Le pèlerinage est une obligation pour tout musulman pubère, jouissant de sa raison, libre et capable financièrement et physiquement de s’en acquitter une fois au cours de sa vie. Pour obtenir un visa de l’Arabie Saoudite, il faut être titulaire d’un passeport burkinabè à jour d’au moins six mois et deux photos format (4x6). Il faut noter que les femmes de moins de (45) ans ne doivent pas voyager sauf avec un parent de sexe masculin ou avec son mari. Le candidat au pèlerinage doit se munir d’un certificat de vaccination contre les maladies épidémiques et faire une réservation d’avion et de logement.

(S.) : Il est de tradition en Arabie Saoudite que les femmes voyagent avec des parents.
La société africaine n’a pas cette culture.
Y a-t-il une dérogation pour une femme de moins de 45 ans, qui ne peut se faire accompagner d’un parent de prendre part au hadj ?

(D.A) : L’islam interdit à une femme de voyager sans un parent. Mais, si elle voyage en sécurité avec un groupe de femmes âgées, alors elle peut le faire sans problème. La femme doit normalement être accompagnée de son mari. A défaut de son mari, elle doit être accompagnée d’un homme avec lequel elle ne pourra jamais se marier en raison de leur lien de parenté. Celui-ci doit être musulman, pubère et sain d’esprit. A défaut de ce parent, elle peut être prise en charge par un groupe de pèlerins de bonne moralité avec en son sein, au moins une femme.

(S.) : La vaccination des pèlerins est-elle si importante pour le ministère saoudien des Affaires étrangères ?

(D.A) : Les vaccinations sont nécessaires pour le candidat au pèlerinage parce que les pèlerins viennent de tous les pays du monde. Il y a des pays où les maladies contagieuses sont répandues. Et pour la propre sécurité du pèlerin, on exige que chacun soit immunisé contre les maladies infectieuses telles que le choléra, la tuberculose, la fièvre jaune. Il arrive que des candidats viennent avec des carnets de vaccination sans toutefois se faire vacciner, c’est une attitude d’ignorance et nous appelons vivement à ce que cela change car, c’est leur santé qu’il mette à rude épreuve.

(S.) : Est-ce possible pour une femme qui a un enfant de sept ans ou moins, d’effectuer le pèlerinage avec ce dernier ?

(D.A) : Le rite du hadj est une obligation incombant à tout musulman pubère, jouissant de sa raison, libre et capable financièrement et physiquement pour ceux qui peuvent s’en acquitter. Cela exclu, bien sûr, les enfants pour leur manque de connaissance en islam en plus pour les protéger contre les maladies et la perte.

(S.) : Quelles appréciations faites-vous de l’organisation du hadj au Burkina Faso ?

(D.A) : L’organisation du hadj au Burkina Faso est généralement bonne, mais il y a toujours des problèmes, surtout dans le domaine du transport aérien. Pourquoi ne pas choisir une compagnie aérienne qui a une bonne expérience dans le transport des pèlerins ? Il y a aussi le retard causé par les autorités pour désigner les compagnies aériennes en charge du transport des pèlerins. Toujours il y a un retard dans la réservation et l’identification de l’aviateur, et cela nous cause des désagréments. Parce qu’il y a beaucoup d’avions qui arrivent pendant le hadj. Il est donc nécessaire d’élaborer des programmes et des horaires des vols pour l’atterrissage et le décollage à Djeddah et Médine.

(S.) : Quel est le standing des logements réservés aux pèlerins du Faso ?

(D.A) : La qualité des lieux d’hébergement des pèlerins dépend de la réservation faite par les agences du hadj du Burkina Faso, car ces agences ont le choix de louer, soit des hôtels, des appartements, des bâtiments ou des tentes, et les prix varient selon le type et la proximité avec la Kaaba. Nous exhortons ces agences à louer des hébergements dignes des pèlerins burkinabè.

(S.) : Quelle est l’image que les Saoudiens ont de l’islam au Burkina Faso ?

(D.A) : Dieu merci, les pèlerins burkinabè s’y connaissent bien en matière de pèlerinage. Ils sont très organisés et ils respectent aussi les lois et les règlements en vigueur. L’islam est identique partout, que ce soit en Arabie saoudite, au Burkina Faso et dans tous les pays du monde. Mais la problématique est dans la façon dont l’islam est appliqué selon les instructions du Saint Coran et la Sunna du Prophète.

(S.) : Qu’est-ce qui justifie, selon vous, le prix élevé du hadj au Burkina Faso par rapport aux autres pays de la sous-région ?

(D.A) : J’ignore la raison, mais vous pouvez adresser cette question aux responsables des agences en charge de l’organisation du hadj au Burkina Faso pour avoir la réponse. Selon mes informations le coût du pèlerinage dans les pays voisins du Burkina Faso sont moins élevés.

Waliou A. ADEGUEROU

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