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Assurance maladie universelle: la population sensibilisée dans les Hauts-Bassins

Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Les premiers responsables de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle ont séjourné dans la région des Hauts-Bassins avec le directeur général, Dr Yves Justin Kinda et sa délégation
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Les premiers responsables de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle ont séjourné, du 29 novembre au 1er décembre 2019, dans la région des Hauts-Bassins. Il s’est agi pour le directeur général, Dr Yves Justin Kinda et sa délégation, de présenter la caisse et ses ambitions d’aide aux personnes vulnérables.

Après l’étape de Dédougou dans la Boucle du Mouhoun, la délégation de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) conduite par son directeur général, Dr Yves Justin Kinda, s’est rendue à Bobo-Dioulasso dans les Hauts-Bassins. Ainsi, du 29 novembre au 1er décembre 2019, les populations, les autorités coutumières et religieuses ont pu prendre connaissance du régime d’assurance maladie universelle. Selon les explications données par le directeur des affaires juridiques et du contentieux à la CNAMU, Nestor Lengané, plus de 67 mille personnes indigentes seront prises en charge dans quatre régions dont 4 977 dans les Hauts-Bassins (Arrondissement n°3, Coumbia et Houndé pour l’instant). «Il s’agit de la phase pilote. Au fur et à mesure, ce chiffre peut gonfler», a-t-il dit. A ce propos, le directeur général a précisé que l’ensemble des soins sont gratuits. Les consultations, l’hospitalisation, la chirurgie, le transport médicalisé, les examens médicaux et les médicaments sont pris en charge à 100% par l’Etat au niveau des Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), les Centres hospitaliers régionaux (CHR), les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA). «Les soins sont illimités. Autant de fois vous êtes malades, autant de fois vous serez pris en charge», a affirmé Dr Yves Justin Kinda. Selon lui, la maladie est la deuxième cause du basculement d’un individu dans l’extrême pauvreté, car les soins ont un coût. Il suffit d’une maladie, par exemple d’un cancer de sang d’un membre de la famille pour faire basculer cette famille dans l’extrême pauvreté. C’est en cela que l’assurance maladie universelle permet de prévenir les risques financiers de soins en cas de maladie ou de maternité. Tout comme dans la Boucle du Mouhoun où l’ONG ASMADE assure le travail-terrain, dans les Hauts-Bassins, la tâche revient au Réseau d’appui aux mutuelles de santé au Burkina Faso (RAMS/BF). Le Secrétaire permanent, Patrice Pamousso a décliné les missions de son réseau dans le cadre de la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle. Il s’agit de l’enrôlement des personnes indigentes, l’achat des prestations de soins de santé et la mobilisation sociale. A propos des prestations de prises en charge, il a fait comprendre que ce sont les prestations sanitaires définies dans la convention de délégation entre la CNAMU et le RAMS/BF. Et cela concerne les Centres de santé publics (CSPS, CM, CMA, CHR) conventionnés par les mutuelles de santé d’affiliation et leur union régionale. M. Pamousso a déclaré que les prestations sanitaires sont données exclusivement par le personnel qualifié soignant du CSPS, CM, CMA ou CHR conventionné et ne s’étendent pas aux services de santé non garantis par la mutuelle de santé.

L’engagement des acteurs terrain

Pour bénéficier de la prise en charge au niveau des CSPS, Patrice Pamousso s’est voulu clair : l’indigent doit être affilié à une mutuelle de santé de base et disposer de sa carte d’assuré ; l’indigent dont la cotisation annuelle aura été déjà payée par la CNAMU doit se présenter au centre de santé conventionné muni de sa carte d’assuré, la carte d’assuré doit être présentée à la caisse du centre de santé, à l’agent de santé prescripteur, et au dépôt de médicaments de la formation sanitaire et le taux de prise en charge est de 100%. Pour ce qui concerne la prise en charge au niveau des CM, CMA et des CHR, l’assuré doit disposer d’une note de référence délivrée par le centre de santé de l’échelon inférieur du système de santé (CSPS, CM, CMA), il doit bénéficier d’un bon de prise en charge délivré par l’Union régionale des mutuelles de santé, il doit présenter le bon et la carte d’assuré au niveau du centre de santé de référence conventionné et doit disposer d’un carnet de santé individuel. «Nous sommes tous engagés pour la réussite de cette mesure salvatrice», a dit le SP/RAMS-BF. Le directeur général de la CNAMU a pu constater à la fin des échanges que la nouvelle était très attendue des populations au vu de l’engouement et de l’intérêt des uns et des autres. Il s’est aussi réjoui de leur adhésion et surtout de l’engagement des autorités religieuses et coutumières à accompagner les activités. Puisque le chef des Bobo mandarais a assuré la CNAMU de son engagement total et a promis de sensibiliser à son tour les personnes qui sont sous sa tutelle. Même son de cloche chez la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso, les catholiques et les protestants. Dr Yves Justin Kinda a expliqué qu’en 2020, une autre phase pilote intègrera l’enrôlement du secteur informel et le monde rural dans deux régions puis s’étendra aux autres catégories de la population, les fonctionnaires et les salariés. Pourra souscrire à l’assurance maladie universelle toute personne physique domiciliée sur le territoire burkinabè sans discrimination.
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