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Enseignements post-primaire et secondaire: Les statistiques parlent d’elles-mêmes
Publié le samedi 7 septembre 2013   |  L’Hebdomadaire




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En attendant la rentrée administrative et scolaire 2013-2014, l’heure est à l’analyse des données statistiques 2012-2013 du ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS). A cet effet, un conclave a réuni le 28 août dernier les acteurs des enseignements post-primaire et secondaire dans le but «  de prendre connaissance des données actuelles, de les exploiter afin d’améliorer le système éducatif du Burkina Faso  », a indiqué le secrétaire général du MESS, Bila Dipama.



Visiblement, la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’éducation est en train de produire ses effets. Du préscolaire au supérieur, en passant par le primaire et le secondaire, les effectifs sont en constante augmentation.

En effet, la situation statistique 2012-2013 présentée par la direction des études et de la planification (DEP) du MESS révèle, grosso modo, un taux d’accroissement moyen annuel (TAMA) des effectifs de 13% pour les cinq dernières années. Selon Paul Dabiré de la direction des études et de la planification (DEP) du MESS, «  en 2011-2012 et 2012-2013, l’effectif global des élèves a augmenté de 12,7%  ». Au plan national, l’effectif des élèves en 2012 – 2013 était de 762 445 dont 342 967 filles.

La répartition selon le statut des établissements donne 448 871 élèves au public et 313 574 élèves au privé. Sur la même période, on a enregistré 1 772 établissements dont 1 015 établissements relevaient du privé soit 57, 27 % de l’ensemble des établissements de notre pays.

Cependant, le secrétaire général du MESS a noté que «  s’il est vrai qu’il y a plus d’établissements privés que publics, il est également vrai qu’il y a plus de classes dans les établissements publics qui, de ce fait, accueillent plus d’élèves car les établissements publics sont grands en taille et présents sur tout le territoire ».

On peut citer l’exemple des lycées Philippe Zinda Kaboré à Ouagadougou et Ouézzin Coulibaly à Bobo-Dioulasso qui à eux seuls dépassent plusieurs établissements privés mis ensemble.

En termes d’accès au niveau national, moins de deux enfants sur cinq en âge d’accéder au post-primaire et environ un enfant sur dix en âge d’accéder au secondaire y accèdent. Pour preuve, les taux bruts d’admission au post-primaire étaient de 38,6% contre 16,6% au secondaire.

Quant aux taux bruts de scolarisation, ils étaient de 36,7% au post-primaire et 13,9% au secondaire. Cela signifie qu’un peu plus d’un enfant sur trois en âge d’être au post-primaire et un enfant sur sept en âge d’être au secondaire y sont sur le plan national.

Par ailleurs, on note aussi une situation critique dans les taux d’achèvement au post-primaire et au secondaire. En effet, le taux d’achèvement (le taux d’achèvement signifie que sur la population totale en âge d’être en 3ème (15ans) et en classe de terminale (18 ans)) ont été de 21,4% au post-primaire et 8,9% au secondaire. En clair, seulement 21 sur 100 se retrouvent en 3ème et 09 sur 100 en terminale.

Autre fait marquant au primaire, environ un enfant sur deux inscrits au CM2 en 2011-2012 est inscrit en 6ème en 2012-2013. Et 52 élèves sur 100 inscrits en 3ème en 2011-2012 sont inscrits en seconde en 2012-2013. Et le profil de scolarisation montre que sur 100 élèves admis en 6ème en 2005-2006, 61 sont arrivés en 3ème et seulement 15 en terminale.

Ces résultats des enseignements post-primaire et secondaire dus en partie à l’accroissement de l’offre éducative mêmes s’ils sont en hausse cachent des disparités régionales et de genre dans la scolarisation. Pire, les résultats scolaires en dents de scie mettent à nu les insuffisances dans les enseignements post-primaire et secondaire.

En effet, les grosses régions pourvoyeuses d’offres éducatives sont les régions du Centre et les Hauts-Bassins alors que la région la moins nantie reste la région du Sahel.

En attendant le transfert réel du post-primaire au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation prévue pour l’année scolaire 2013-2014, le secrétaire général du MESS a interpellé chaque catégorie d’acteurs des enseignements post-primaire et secondaire qui après avoir pris connaissance des résultats de la campagne statistique des enseignements post-primaire et secondaire en 2012-2013 au Burkina à agir pour rendre le système éducatif beaucoup plus performant.

Abou OUATTARA

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