Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Intelligence économique : une semaine pour promouvoir le concept au Burkina

Publié le jeudi 10 octobre 2019  |  Sidwaya
La
© Autre presse par DR
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a lancé a première édition de la Semaine burkinabè de l’intelligence économique.
Comment


La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso a lancé, le lundi 7 octobre 2019 à Ouagadougou, la première édition de la Semaine burkinabè de l’intelligence économique. Cette activité constitue une tribune pour une large diffusion du concept.

Peu connue par les acteurs de l’économie nationale, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) veut familiariser le concept d’intelligence économique et susciter sa pratique au sein de l’administration et des entreprises publiques et faire d’elle un levier d’innovation et de compétitivité. A cet effet, la CCI-BF a lancé, le lundi 7 octobre 2019 à Ouagadougou, la première Semaine burkinabè de l’intelligence économique (SBIE) sous le thème «Intelligence économique : état des lieux, défis et enjeux pour les entreprises».

Des panels et des masters-class sont au programme de cette première édition. «L’intelligence économique est une démarche de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion de l’information économique et stratégique au profit des acteurs de l’économie, des entreprises, de l’Etat et des collectivités. D’un point de vue fonctionnel, elle est une combinaison des fonctions de veille stratégique, de protection du patrimoine informationnel et de l’influence de l’environnement», a expliqué l’un des panélistes et expert, Mahamadi Sébogo. Il a souligné que la pratique de l’intelligence économique est encore embryonnaire au Burkina Faso en ce sens qu’une étude dans les industries agroalimentaires a révélé que sur une trentaine d’entreprises, seules cinq connaissent le concept et le mettent en œuvre. Chose qui lui fait dire qu’il y a un gros travail de sensibilisation à faire au pays des Hommes intègres. «Aujourd’hui, c’est une dimension incontournable car le contexte l’exige si les entreprises veulent être compétitives et concurrentielles», a lancé Mahamadi Sébogo. Le représentant du président de la CCI-BF, Sékou Oumar Doumbia, a souligné qu’en organisant en septembre 2011, le premier colloque sur l’intelligence économique, l’objectif était de familiariser un public plus large avec le concept et susciter sa pratique mais force est de constater que les résultats sont en-deçà des attentes.

Un levier de développement

«C’est dans ce contexte et en vue de mieux accompagner le secteur privé, que la CCI-BF a formulé dans son plan de mandature, quatre objectifs visant à promouvoir la pratique de l’intelligence économique en son sein et au sein des entreprises», a soutenu Sékou Oumar Doumbia. En outre, il a fait savoir que son institution compte, en 2020, accompagner techniquement des entreprises agroalimentaires dans la mise en place de cellules de veille stratégique en leur sein. Pour le secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Boubacar Traoré, la SBIE est un événement économique majeur qui vient confirmer l’enjeu du partage de l’information et l’importance du développement des réseaux pour promouvoir les entreprises, les rendre stratégiquement plus innovantes, plus compétitives et attractives.

«Notre responsabilité en tant que décideurs est imaportante pour susciter le développement d’une culture et d’une pratique de l’intelligence économique. Il s’agit donc pour les pouvoirs publics de créer les conditions idoines qui permettent aux acteurs économiques, de libérer leur esprit de créativité et de se positionner sur les marchés réellement porteurs de croissance et d’emplois», a reconnu Boubacar Traoré. A l’ère où un accent particulier est mis sur la transformation des produits locaux, il a martelé l’importance de l’intelligence économique comme levier de développement structurant de l’économie nationale notamment à travers la dynamisation des entreprises agroalimentaires. A cet effet, le représentant de la CCI-BF a souhaité que la SBIE soit un tremplin pour une plus grande prise de conscience sur les enjeux de la maîtrise stratégique pour la compétition des économies. Pour sa part, M. Traoré a dit espérer que les résultats qui sortiront de la rencontre inspirent les gouvernants dans l’élaboration et la conduite des politiques de développement.

Joseph HARO
Commentaires