Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

La CIJ examine le différend frontalier entre le Burkina Faso et le Niger
Publié le lundi 8 octobre 2012   |  AFP


Jérôme
© Autre presse par DR
Jérôme BOUGOUMA, ministre de l’Administration territoriale


 Vos outils




LA HAYE - La Cour internationale de justice (CIJ) a commencé lundi l`examen d`un différend frontalier vieux de plusieurs décennies entre deux anciennes colonies françaises, le Burkina Faso et le Niger, lors d`audiences publiques à La Haye.

Appelant les juges de la CIJ à déterminer une "frontière léguée par le colonisateur", le ministre burkinabé de l`Administration territoriale Jérôme Bougouma a accusé lundi le Niger d`être "revenu sur son engagement initial" dans le cadre de négociations sur le tracé de la frontière.

"Habitués aux revirements de nos frères nigériens, nous préférons nous en remettre à la Cour", a ajouté M. Bougouma, appelant à ne pas "sous-estimer un différend compliquant la situation des citoyens à la frontière". "Les enjeux de souveraineté exacerbent trop souvent les passions", a-t-il soutenu.

Selon le département de l`Administration territoriale burkinabé, le différend porte sur "environ 375 km des 630 km" de frontière que partagent les deux pays.

Le nord de la zone litigieuse est une région désertique et semi-désertique peuplée principalement de nomades vivant de l`élevage tandis que les populations vivant au sud de la zone litigieuse sont plutôt sédentaires et vivent de l`agriculture.

Selon le géographe de la délégation du Burkina Faso, Claude Obin Tapsoba, il est "très difficile" d`estimer le nombre de personnes vivant dans la zone litigieuse.

"Les problèmes liés au différend sont principalement administratifs, mais il peut également y avoir des problèmes lorsque, en toute bonne foi, des militaires du Burkina Faso patrouillent en territoire nigérien ou vice-versa", a déclaré le ministre Bougouma à l`AFP lors d`une interruption de l`audience.

"Au final, il s`agit juste de tracer une ligne !", a-t-il conclu en souriant : "ce serait dommage que cette histoire empoisonne les relations avec nos voisins nigériens".

Six journées d`audience sont prévues d`ici au 17 octobre pour l`examen du différend entre les deux pays, indépendants de la France depuis 1960. La délégation du Niger aura la parole à partir de jeudi.

Les deux pays ont engagé depuis des décennies un processus de matérialisation de leur frontière par la création d`une commission technique mixte, mais des divergences sont apparues sur certains points de bornage.

Le Niger et le Burkina Faso sont notamment en désaccord sur l`importance et l`interprétation de certains documents de l`administration coloniale datant des années vingt et portant sur la délimitation des deux territoires.

Les deux pays avaient saisi conjointement la Cour le 20 juillet 2010, en conséquence d`un compromis signé par les deux parties en février 2009.

Ils demandent à la Cour de "déterminer le tracé de la frontière entre les pays" dans une zone située au centre de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, le Mali et le Bénin se situant aux extrémités.

Etablie au Palais de la Paix à La Haye, la CIJ est le principal organe judiciaire des Nations unies et juge les différends entre les Etats.

ndy/cjo/gf/

 Commentaires