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Eradication de l’incivisme au Burkina : Le ministre Albert Ouédraogo demande le soutien des coutumiers de Bobo
Publié le vendredi 17 aout 2012   |  Le Pays


M.Albert
© Autre presse par DR
M.Albert Ouédraogo , ministre des Droits humains et de la promotion civique,


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En vue de mettre fin à l’incivisme grandissant au Burkina, le ministre des Droits humains et de la promotion civique, Pr Albert Ouédraogo, a rencontré les autorités coutumières de Bobo-Dioulasso le 10 août 2012. Objectif : solliciter la bénédiction et l’adhésion de ces leaders d’opinion à la conception d’un Burkina discipliné et sans violences.

Le Burkina, havre de paix, est devenu depuis un certain temps le nid de multiples violences avec pour chef d’orchestre, une jeunesse et autres composantes de la nation réversées dans l’incivisme sans précédent. Chose ayant conduit le gouvernement burkinabè à créer un ministère à part entière pour réfléchir sur cette situation qui prend de l’envol. Le professeur Albert Ouédraogo, depuis son arrivée à la tête de ce département ministériel, multiplie des initiatives pour mettre un terme à ces attitudes peu orthodoxes qui ternissent l’image des Burkinabè. C’est dans ce sens qu’il a entrepris des démarches auprès des décideurs des différents partis politiques, des responsables des mouvements syndicaux et des Organisations de la société civile (OSC) afin de trouver un consensus permettant de redorer le blason des Burkinabè. Après Ouahigouya, Tenkodogo, Dori, Fada, Loropéni et Ouagadougou, ce fut le tour de Bobo-Dioulasso de recevoir, le 10 août dernier, le ministre des Droits humains et de la promotion civique et ses proches collaborateurs, pour parler de civisme, de la paix et de la cohésion sociale. Le chef de canton des bobo-mandarè, entouré de ses conseillers et notables à Dioulassoba, a été le premier à être honoré par la visite du ministre et son staff. D’entrée de jeu, le Pr Albert Ouédraogo a renouvelé au chef et à ses notables la reconnaissance du gouvernement pour leur implication personnelle dans la résolution des crises à Bobo, dont celle survenue lors des grands remous en 2011, qui reste encore gravée dans les mémoires. Le ministre n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer sa satisfaction par rapport à toutes leurs actions d’éducation des jeunes depuis la naissance de Bobo et en dépit de sa composition cosmopolite. C’est ainsi qu’il a révélé à ses interlocuteurs la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle, pour permettre à celle-ci de jouer un rôle prépondérant dans l’éducation civique des citoyens. Il a également invité ceux-ci à regarder de près ce qui ce passe de par le monde comme violence, liée justement à l’incivisme, à l’intolérance, mettant à rude épreuve les efforts politiques des nations dans la conservation de la paix sociale. « Nous constatons que de temps en temps, les jeunes ne respectent plus les vieux, les autorités. L’éducation manque bien à l’école, dans les familles, dans la circulation... Nous perdons nos valeurs morales au profit de celles de l’Occident, qui n’est pas forcement un modèle. Les gens parlent de plus en plus de leurs droits, mais parlent moins de leurs devoirs. Pour ce faire, le gouvernement burkinabè prévoit d’instaurer une assise nationale pour réfléchir sur les causes de la perte de nos valeurs morales, caractérisées par l’auto-justice, le vandalisme, la dégradation de mœurs et ses corollaires. Cette assise, qui verra dégager un consensus sur la résolution de cette situation au Burkina, permettra de revoir véritablement notre copie », a soutenu le ministre. Le chef suprême de bobo-mandarè s’est réjoui de la démarche, du ministre des Droits humains et de la promotion civique avant de réitérer son entière disponibilité à accompagner le gouvernement dans cet élan. Ils ont promis de réaliser des sacrifices pour le plein succès tant à l’assise nationale qu’à la sensibilisation engagée par le ministère et ses démembrements.

Au chef de canton de Dagasso à Kooko, le ministre a livré le même message de paix avant d’ajouter que le Burkina va connaître cette année des élections nouvelles avec la biométrie. Comme les élections constituent des moments de tensions, il a invité les coutumiers à s’investir pleinement par tous les moyens pour éviter des violences. Dans leur réponse, les coutumiers de Dagasso ont indiqué que l’Etat a trop laissé les jeunes épouser la civilisation moderne. « On parle de plus en plus des droits des femmes, droits des enfants, droits de ceci, droits de cela. Mais où sont les droits des anciens ? Ce facteur fait qu’on ne peut plus éduquer un enfant à sa manière », a déploré le chef de Dagasso. Toutefois, comme son homologue de Dioulassoba, il a formulé des bénédictions à l’endroit de la délégation ministérielle en leur réitérant des félicitations pour leur initiative visant à se ressourcer auprès des traditions pour réussir leur mission. Au terme de sa visite, le ministre a précisé que les droits se conjuguent avec les devoirs, d’où cette assise en cours pour impliquer toutes les communautés à la recherche de la paix.

Josias Zounzaola DABIRE

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