Burkina Faso : l’opposition remontée contre le pouvoir après une attaque meurtrière contre l’armée

Publié le mardi 20 aout 2019 | Xinhua

© Autre presse par Sophie Douce
Simulation d’attaque terroriste au Palais des sports de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 27 février 2019, dans le cadre de l’exercice Flintlock.

L'opposition politique burkinabè a exprimé sa colère suite à une attaque d'envergure lundi contre le détachement militaire de Koutougou, dans le nord du pays, dans laquelle une dizaine de militaires burkinabè ont été tués selon un bilan provisoire communiqué par l'armée.

L'Union pour le progrès et le changement (UPC), principal parti d'opposition, a estimé dans un communiqué que "le gouvernement (...) a complètement échoué", ajoutant qu'il s'agit d'une équipe "dépassée par la tournure des événements, qui croise à présent les bras, attendant ce que le hasard fera d'eux et des Burkinabè".

"En conséquence, l'UPC demande la démission pure et simple du gouvernement en place et la nomination par le président Roch Kaboré d'une nouvelle équipe qui aura pour mission première la défense de l'intégrité territoriale et la sécurité des Burkinabè", a lancé le parti.

L'opposition politique burkinabè a annoncé une réunion de crise mardi après-midi dont l'ordre du jour portera sur la situation sécuritaire du pays. Des sources concordantes ont indiqué que le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, quant à lui, doit présider ce mardi un Conseil de défense.

Selon l'Agence d'information du Burkina Faso (AIB), au moins 40 terroristes présumés ont été tués dans la riposte de l'armée burkinabè.

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