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Le Pays N° 5433 du 3/9/2013

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Infirmeries privées au Burkina : l’Etat doit y voir plus clair
Publié le mardi 3 septembre 2013   |  Le Pays




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Au Burkina Faso, notamment dans les grands centres urbains tels que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, on rencontre plusieurs types de centres sanitaires. On y trouve non seulement des hôpitaux et des centres de santé publics (CHU, CMA, CSPS), mais aussi des infirmeries privées et des cliniques. Une coloration très salutaire surtout quand on mesure la contribution inestimable du secteur privé dans le système sanitaire de notre pays. Cependant, faut-il encore le rappeler, la plupart des formations sanitaires, qu’elles soient du public ou du privé, ne sont pas exemptes de critiques, encore moins de reproches. Pour cette fois, nous allons nous pencher sur le cas des infirmeries privées. En effet, les infirmeries privées se présentent de nos jours comme une alternative offerte à ceux qui n’ont pas les moyens d’aller en cliniques ou qui ne veulent pas fréquenter les centres de santé publics pour diverses raisons. Présentes dans les quartiers périphériques, les infirmeries privées jouent un rôle important. Quoi de plus raisonnable quand on connaît la modicité des moyens des populations et quand on sait que dans nos pays pauvres, lorsqu’on est malade ou qu’on a un malade, on ne se dirige vers une formation sanitaire qu’en fonction de sa bourse. Ce qui n’est pas mauvais en soi, pourvu qu’on soit bien soigné. En la matière, il faut dire que nombreuses sont ces infirmeries privées qui font des efforts pour être dans la légalité avec des locaux propres, du matériel de soins adapté avec un personnel qualifié. Mais comme dans tout corps de métiers, il y a des brebis galeuses qui donnent une mauvaise image de ces centres de santé populaires. Généralement, ces infirmeries sont gérées par d’anciens infirmiers admis à la retraite. Ces derniers, avec parfois des moyens limités, décident de se trouver un petit local quand ils n’opèrent pas quelques aménagements dans leur domicile pour exercer leur métier. Ne pouvant travailler tout seul, ils ont besoin de personnel pour les appuyer dans leurs activités. A ce niveau, il est très fréquent de voir certains de ces infirmiers retraités s’entourer de jeunes gens (leurs propres enfants ou parents proches), à qui ils apprennent le metier. Ainsi, ces derniers, après un laps de temps et sans formation aucune, se voient confier des tâches ne relevant pas de leur ressort. Pire, certains vont même jusqu’à prescrire des produits à des patients. Ce qui peut être très dangereux pour les malades surtout si le produit est inadapté. Un autre problème est la vétusté du matériel de soins. Ne bénéficiant d’aucune aide de la part de l’Etat et disposant de moyens limités, les propriétaires de ces infirmeries sont bien souvent dans l’incapacité de renouveler le matériel de soins existant, qu’ils ont peut-être acquis quand ils étaient en activité ou grâce à la générosité d’un vieil ami Occidental. A cela s’ajoute la question de l’hygiène des locaux, qui laisse souvent à désirer. En tout cas, sans dénier l’apport combien inestimable de ces infirmeries privées dans le système sanitaire de notre pays, il est grand temps que l’Etat se penche sérieusement sur la question. Il faut qu’il essaie d’y voir plus clair. On sait bien qu’il y a une réglementation en la matière, mais que les uns et les autres ne respectent pas toujours. Cela pose même le problème de la délivrance des agréments, car une chose est de délivrer des agréments et une autre est d’exiger un minimum pour que les conditions soient réellement remplies. L’on se demande du coup s’il y a des agents chargés de faire des inspections dans ce domaine, tel qu’on le voit au niveau de l’enseignement. Dans tous les cas, l’Etat doit ouvrir l’oeil afin que ces structures qui ont une mission noble, ne constituent pas des mouroirs en cachette.

SIDZABDA

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