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Le Quotidien N° 857 du 3/9/2013

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A propos du rapport circonstancié sur la mise en place du Sénat et tentative d’assassinat de Blaise Compaoré : le président de l’UNIR/PS se prononce
Publié le mardi 3 septembre 2013   |  Le Quotidien


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse de l`UNIR/PS
Dimanche 4 août 2013. Ouagadougou. L`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a animé une conférence de presse pour marquer le 30e anniversaire de l`avènement de la révolution d`août 1983. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`UNIR/PS


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L’actualité politique nationale est ponctuée par la remise du rapport circonstancié d’étape sur l’opérationnalisation du Sénat, le 30 août 2013, au palais présidentiel de Kosyam, et par les incidents survenus dans la soirée où Romuald Tuina aurait trouvé la mort. Il n’y a pas encore de déclaration officielle du président du Faso à propos de ce rapport de 16 pages. A chaud, de l’avis du président de l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Sankara, le président du Faso aurait fait un compromis utile en demandant au comité de suivi de la mise en œuvre des réformes consensuelles de fournir un rapport d’étape circonstancié. Pour lui, c’est la preuve que Blaise Compaoré a fléchi à la voix du peuple contre l’instauration d’une seconde chambre et garde espoir quant à l’aboutissement de cette lutte. En ce qui concerne la tentative d’assassinat du président du Faso par l’ex-soldat du régiment de la sécurité présidentielle, Romuald Tuina, comme cela a été avancé en guise de version officielle, le président de l’UNIR/PS voit en cela un véritable problème de sécurité des citoyens.

‘’ Même sans le Sénat, on peut légiférer’’.

‘’Je voudrais féliciter les journalistes pour le travail titanesque abattu à l’orée de 2015. Je vous encourage parce que je constate qu’au rythme de l’actualité, vous êtes partout pour informer en temps réel les citoyens sur la vie de la nation. Certains journalistes prennent des risques pour informer le peuple. Nous suivons le dossier sur le Sénat avec beaucoup d’intérêt. En son temps, si vous sous rappelez, nous avons dit que ce n’est pas le principe de la réforme qu’on remettait en cause. Dans un pays, on ne peut pas être contre les réformes. Nous sommes plutôt pour des réformes utiles et qui peuvent asseoir une démocratie forte. C’est souvent les méthodes qui amènent les uns et les autres à se mettre dans une posture de calculs politiciens. Nous avons demandé que le débat sur l’article 37 de la Constitution soit écarté et que le chef de l’Etat puisse s’engager pour que la classe politique se retrouve. Ce qui n’a pas été suivi et l’opposition a décidé de ne pas y prendre part. Toujours est t-il que la révision est intervenue avec l’Assemblée nationale qui a constitutionnalisé les réformes consensuelles du Conseil consultatif dont le Sénat. Nous sommes restés dans notre logique à travers l’appel de Kombissiri où le groupe de l’Alliance pour la démocratie et la justice (ADJ) s’est réuni. C’est à Kombissiri que l’ADJ a procédé à l’appel. Par la suite, nous avons suivi que le Chef de l’Etat a fait des déclarations fracassantes à partir de Tokyo et récemment à Yamoussoukro. Certains religieux comme l’Eglise catholique et des scientifiques comme Marc Garango et des professeurs d’université ont demandé à ce que le Chef de l’Etat recule. Nous saluons cette reculade du président du Faso en demandant un rapport circonstancié d’étape sur l’opérationnalisation de ce que j’appelle maintenant ‘’ l’affaire’’. En politique, il y a des moments où il faut savoir reculer et c’est ce que nous demandons. Quand on sent que le peuple élève la voix, il faut savoir marquer une halte. Maintenant, on attend de voir puisque dans notre position de principe, nous avons été clairs que nous ne voulons pas du Sénat. La deuxième chambre est inopportune parce qu’elle comporte des visées politiciennes. Lorsque j’ai parcouru la presse ce matin (Lundi 2 septembre 2013), j’ai constaté que l’âge pour être sénateur a été revu à la baisse ainsi que le nombre de places proposé par le président du Faso. Même les conditions aux candidatures au poste de sénateur ont été révisées. Certaines propositions allant dans le sens de revoir la loi sont contenues dans le document. En tant qu’homme politique et juriste, je retiens que si les recommandations doivent tenir compte des modifications, le Sénat n’est pas pour bientôt. Je crois que dans le document, il est demandé que le Conseil constitutionnel se prononce sur la validité des lois votées par l’Assemblée nationale. Pourtant, jusqu’au 2 août, nous avons voté des lois qui sont appliquées. Par exemple, les accords de prêts, nous les avons avalisés. Je pense que le Conseil constitutionnel ira dans le sens de la validité de ces lois déjà votées. Par conséquent, même sans le Sénat, on peut toujours continuer à légiférer. Du coup, l’argument qui tend à dire que le Sénat est constitutionnalisé est valable parce qu’effectivement, il est constitutionnel mais il n’est pas appliqué. Ce n’est pas parce qu’une institution est dans la Constitution qu’elle est appliquée. La preuve, la chefferie traditionnelle est constitutionnalisée mais on attend une loi organique pour son application. Le débat va encore faire surface pour que les recommandations soient intégrées dans la nouvelle loi organique. En temps opportun, l’opposition avisera. Blaise Compaoré tient au Sénat parce qu’il ne l’a pas nourri du fruit d’un rêve ou d’un sommeil, il l’a mûri et planifié depuis 2009 à partir de Ouahigouya. Par contre, nous pensons que cette institution n’apporte pas de bonus à notre démocratie. Ce n’est pas pour autant que je rejette le principe du bicaméralisme. Sauf que notre démocratie à ce stade n’a pas besoin d’un Sénat.’’

‘’ La version officielle sur la mort de Tuina me pose problème’’.

‘’En ce qui concerne la mort de l’ex soldat du régiment de la sécurité présidentielle, la version officielle qui a été donnée me pose problème. Quand, on suit le parquet, c’est ahurissant que c’est celui qui doit assurer la poursuite qui condamne en parlant de récidiviste. Il a relevé entre autres que c’est quelqu’un sur lequel, il a été découvert un document de sortie de prison dans un pays voisin. Il rappelle que c’est un bandit qui s’est évadé qui s’est retrouvé pour commettre un acte crapuleux. Je comprends difficilement qu’un individu se retrouve seul pour faire une telle chose alors que l’armée burkinabè et de surcroit la sécurité présidentielle a une réputation hors des frontières. On aurait pu le neutraliser et aujourd’hui, la lumière allait être faite et tout le monde allait être tranquille. L’autre élément qui me frappe, c’est que je me sens beaucoup plus en insécurité dans ces lieux. Moi je ne sais pas où commence la zone dite rouge de la présidence. Dieu merci que je n’ai jamais franchi le carrefour qui jouxte la télévision BF1. Ce qui est inquiétant, c’est que tout citoyen peut être abattu parce qu’il l’a franchie. Si cela a été fait dans un but dissuasif pour donner un message au peuple qu’ils sont là et qu’ils peuvent encore tuer comme c’est le cas depuis des années, il faut dire que c’est un coup perdu. Le peuple burkinabè n’est plus à un stade d’intimidation. Là aussi, je ne vois pas le rapport. Par ailleurs on peut considérer cette mort comme une violation grave des droits de l’homme. Je ne dis pas que Romuald Tuina est homme propre. Ce qui est sûr, un homme a été abattu, il faut faire la lumière jusqu’au bout. Si cela nécessite qu’il faille sanctionner des gens, il faut le faire puisque tout citoyen a droit à une protection’’.


SRK et RB

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