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Le Pays N° 5432 du 2/9/2013

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Mise en place du SENAT : Le rapport d’étape circonstancié remis au président du Faso
Publié le lundi 2 septembre 2013   |  Le Pays




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Depuis la soirée du vendredi 30 août dernier, le rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat est entre les mains du président du Faso, Blaise Compaoré. Quelle suite sera réservée à ce rapport de 16 pages tant attendu par la population et surtout la classe politique burkinabè ? A cette question, les journalistes présents à la résidence du commanditaire du rapport n’ont pu avoir de réponse au motif qu’il faut lui laisser le temps de s’imprégner du document avant de se prononcer.

« Quand quelqu’un vous demande un rapport, quand vous le lui remettez, vous lui donnez le soin de lire ce rapport avant d’en dévoiler le contenu à l’opinion publique », a lancé le ministre en charge des Réformes politiques, Dr Bognessan Arsène Yé, aux scribouillards venus nombreux pour couvrir la remise du rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat au président du Faso. C’était le 30 août dernier à la résidence du chef de l’Etat. Peu avant ce moment solennel pour la Nation, deux bus font leur entrée à 16 h 40 mn à la résidence du président du Faso avec à bord la cinquantaine des membres du comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles du CCRP et des membres du comité technique. Les journalistes se ruent sur eux pour arracher l’information qui « brûle les lèvres des burkinabè » à savoir quel sort a été réservé au Sénat par le comité ? A cette question personne n’a voulu se prononcer, même Maxime Kaboré qui est toujours prompt à s’exprimer devant les médias.

« Bonsoir à ceux qui disent la vérité et bonsoir à ceux qui informent »

Dix minutes plus tard arrivent le secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le ministre d’Etat, Assimi Koanda. L’arrivée du patron du CDP a créé une confusion dans la tête des scribouillards avec cette phrase : « Bonsoir à ceux qui disent la vérité et bonsoir à ceux qui informent ». Qu’a-t-il voulu dire par ces mots qui en disent long ? Telle est la question que se sont posée les journalistes. A 17h, le rapport de 16 pages a été officiellement remis au chef de l’Etat par Bognessan Arsène Yé.

Blaise Compaoré va se prononcer sur le rapport « après »

Cette remise a été suivie 20 mn après par la traditionnelle photo de famille. Moment idéal pour les hommes de médias d’arracher un mot au destinataire du rapport. Peine perdue malgré cette tentative d’un confrère qui demanda : « Excellence, un mot à la presse ? » Blaise Compaoré répond : « après ». Toujours à la quête d’une petite phrase, d’un petit mot, les journalistes seront informés plus tard par la presse de la présidence que « le patron ne va pas parler aujourd’hui ». Le temps pour lui de s’imprégner du contenu du document qu’il vient de recevoir. Au silence des maîtres des lieux, les journalistes ont eu droit à une communication de Bognessan Arsène Yé. Ce dernier, avant de livrer son « speech », dira d’attendre que les autres membres arrivent afin de donner du crédit à ses propos. S’oriente-t-on vers l’arrêt du processus de mise en œuvre du Sénat ? Réponse du ministre d’Etat, ministre en charge des Réformes politiques : « Vous vous trompez d’interlocuteur. Je pense que la bienséance ne m’autorise pas à vous dévoiler dès ce soir le contenu de ce rapport. Dès le premier jour que nous nous sommes réunis, nous avons mis en place un comité de 12 membres réparties en six groupes qui ont pris part aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques. Ce comité a travaillé à recevoir toutes les propositions nouvelles des composantes au regard des controverses et préoccupations nouvelles qui sont nées aussi bien au niveau de l’opinion publique que des composantes qui ont pris part au CCRP. Ils ont fait un travail de synthèse qui a été soumis à l’ensemble des 30 membres du comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes consensuelles, et point par point, nous avons essayé de passer en revue les nouvelles propositions allant dans le sens de prendre en compte les différentes critiques qui sont exprimées au sein de l’opinion publique. Et c’est ce consensus qui figure dans le rapport que nous venons de remettre au président du Faso ».

Des propositions des « anti-Sénat » examinées

Selon le ministre Bognessan Arsène Yé, le comité a reçu les contributions des anti-sénat. « Biensûr, nous avons reçu des propositions des personnes qui pensaient même qu’il fallait supprimer purement et simplement le Sénat ». Les journalistes sont revenus à la charge du devenir du Sénat. Réponse de Bognessan Arsène Yé « Je ne pourrais vous le dire ».

Discours de remise du rapport du ministre d’Etat, ministre en charge des Réformes politiques, Dr Bognessan Arsène Yé

« Excellence Monsieur le Président,
Le 12 août 2013, dans le souci constant de garantir l’unité nationale, de préserver les acquis démocratiques, et ce conformément à la longue tradition de dialogue et de paix qui ont toujours caractérisé le peuple burkinabè, vous avez donné instruction au Premier ministre et au ministre d’Etat, ministre chargé des Relations avec les institutions et des réformes politiques, de convoquer, dans les meilleurs délais, le Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles, à l’effet de vous soumettre, au plus tard le 31 août 2013, un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des propositions et recommandations appropriées dans un esprit de consolidation des institutions républicaines.

Suite à ces instructions, le Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles a été convoqué en session extraordinaire et s’est réuni du 23 au 30 août 2013.

Ses travaux ont porté sur les contributions de toutes les composantes qui ont pris part au Conseil consultatif sur les réformes politiques et aux Assises nationales.

Les membres du Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles ont travaillé dans un climat de sérénité, d’écoute et de respect mutuels. Conscients de la gravité de leur mission et des attentes que fondent les populations sur les résultats de leurs travaux, ils ont fait montre d’un sens élevé de responsabilité en faisant de la recherche du consensus un principe cardinal.

A l’issue de ses travaux, le Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles est parvenu à des propositions et recommandations consensuelles contenues dans un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat que j’ai l’honneur de vous remettre au nom de l’ensemble de ses membres.

Le Comité de suivi et d’évaluation salue la sagesse et la clairvoyance dont vous avez toujours su faire preuve afin d’assurer la paix et la stabilité de notre pays. Il fonde l’espoir que l’exploitation des résultats de ces travaux vous permettra de dégager des solutions dont la mise en œuvre favorisera l’opérationnalisation du Sénat dans un climat social apaisé et contribuera au raffermissement de la
stabilité, de la cohésion sociale, de la paix et de l’approfondissement de la démocratie au Burkina Faso. »

Ambèternifa Crépin SOMDA

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