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Rentrée gouvernementale : Des dossiers brûlants attendent nos ministres
Publié le dimanche 1 septembre 2013   |  L’Hebdomadaire


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© Autre presse
Activités Gouvernementales: Conseil des ministres du mercredi 12 septembre 2012


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 Dans le dossier

Après quelques jours de vacances pour certains d’entre eux, les membres du gouvernement Tiao vont reprendre le chemin de Kosyam pour le traditionnel hebdomadaire conseil des ministres au cours duquel se traitent les grandes décisions de la nation. Plusieurs dossiers brûlants attendent les ministres revenus des vacances pour aborder une rentrée gouvernementale qui s’annonce avec plein de défis. Comme la préparation du budget 2014, la rentrée scolaire, la lutte contre la vie chère, la recherche d’un compromis avec les centrales syndicales, la disponibilité de l’énergie et la résolution des dossiers brûlants, relatif à la rentrée universitaire et la suite donnée à la mise en place du Sénat.

Le dossier le plus brûlant sur la table du Conseil des ministres, c’est incontestablement l’affaire de la mise en place du Sénat. Prenant à cours les protagonistes de la crise de la mise en place du Sénat, le président du Faso avait chargé le Premier ministre et le ministre en charge des Réformes politiques de lui fournir, au plus tard le 31 août, « un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées dans un esprit de consolidation des institutions républicaines ».

Le ministre Arsène Bongnessan Yé en charge du dossier devait convoquer le comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des Réformes politiques consensuelles pour qu’il se prononce.

Ledit rapport terminé, il devrait être remis au président Blaise Compaoré qui a le dernier mot. Il est attendu par les Burkinabè et plus encore ils sont nombreux à attendre avec impatience la décision du président Compaoré dans la tactique de sortir de crise du pays. Un dossier qui aura privé le ministre Yé de vacances.

L’épineuse question de l’université de Ouaga

L’autre dossier brûlant, c’est celui de l’université de Ouagadougou. Notre université ne se porte pas bien depuis la grève des enseignants en 2011 qui a sapé son équilibre qui était déjà fragile. Pas un jour ne se passait, sans qu’il n’y ait de remous dans le temple du savoir. On a comme cette impression malaisée que plus ça va, plus l’université enregistre des revers en s’enfonçant dans le retard sur les cycles académiques.

La raison, les incessants bras-de-fer qui opposent les étudiants à l’administration ou aux enseignants, et qui ont pour conséquence, l’arrêt de cours. Ce qui bien sûr repousse aux calendes grecques, le retour à des années académiques normales.

Alors qu’une solution semblait être trouvée et qu’on assistait à un retour à une année académique normale, les locataires des cités universitaires et bénéficiaires des restaurants universitaires prenaient quelques avenues de la ville en otage, le mercredi 31 juillet dernier pour protester contre la fermeture de ces œuvres universitaires.

Les étudiants ont malheureusement trouvé en la mesure la réponse du berger à la bergère au sujet de leur participation aux marches de protestation contre le Sénat.

Ainsi, la solution est le dialogue et l’écoute, conditions pour s’entendre et arriver à un minimum. Il faut, en sus, que le ministre Moussa Ouattara en charge de l’Enseignement supérieur, imagine sur le court terme quelques actions « électrochocs » capables de ramener la quiétude sur le campus.

Sinon, cette rentrée universitaire qui s’annonce sera aussi perturbée par des grèves à n’en pas finir qui troubleront la normalité recherchée. A l’heure où il est question d’excellence partout, le cas de l’université doit devenir une priorité et une urgence absolues.

Le ministre lui-même le sait bien de par sa fonction d’enseignant, il est évident que des propositions allant dans ce sens seront déposées sur la table du Conseil des ministres.

La question de la rentée scolaire 2013-2014 qui préoccupe les parents d’élèves en cette période sera, à n’en pas douter, au menu de l’ordre du jour de ce premier Conseil des ministres. La préparation des classes, les affectations, le recrutement des enseignants, les fournitures scolaires, la cantine scolaire, etc. ne manqueront pas d’animer les débats.

L’électrification, autre question brûlante

Le problème d’énergie avec son cortège de délestage sera aussi sur la table. Le ministre Salif Kaboré en charge du dossier sera interpellé concernant les coupures d’électricité qui sont devenues récurrentes ces derniers temps. Le renforcement de l’approvisionnement du pays en électricité par les pays comme la Côte d’Ivoire et le Ghana sera évoqué, certainement.

En tout cas, le ministère a la responsabilité de poursuivre les efforts en vue d’une satisfaction complète de la demande burkinabè. L’approvisionnement du pays en produits pétroliers s’invitera certainement aussi à ce conseil. Tous ces efforts devront contribuer à lutter contre la vie chère.

Le gouvernement doit encore s’employer à endiguer l’inflation ou, tout au moins, à la ramener à des proportions acceptables. Le gouvernement devra encore puiser dans ses ressources pour soulager les ménages des effets d’une inflation persistante dont pourtant il ne maîtrise pas tous les tenants et aboutissants.

Consommateurs, commerçants, partenaires sociaux, bailleurs de fonds, personne ne veut d’une inflation non maîtrisée. Cependant, tous sont peu ou prou récalcitrants à accepter et à appliquer les mesures gouvernementales prises à cet effet. Cela passe, à entendre les centrales syndicales, « par la satisfaction de leurs besoins ». Le Burkina doit réfléchir à un modèle social qui lui serait propre.

La revendication est inhérente à l’homme, mais elle doit être aujourd’hui beaucoup plus globale. Quels sont les mécanismes à mettre en œuvre pour favoriser une meilleure qualité de vie à chaque Burkinabè  ?

C’est une urgence car cette qualité ne va point se gagner à travers une augmentation des salaires, même si tout le débat actuel converge vers ce gain en pouvoir d’achat. Tout cela ne peut pas être réalisé sans un budget adopté.

L’adoption du budget

Le budget 2013-2014 sera passé à la loupe. Un budget qui sera élaboré dans un contexte international, sous-régional et national particulièrement marqué par des incertitudes notamment les troubles enregistrés dans le pays et la reprise de l’activité économique en Côte d’Ivoire.

Ce budget aura aussi pour priorité de développer le secteur rural « l’agriculture et l’élevage » afin de soutenir la croissance. Cela passe par la réhabilitation et la construction des barrages et retenues d’eau pour accroître la production.

Autre aspect non négligeable, le développement des infrastructures dont les pistes rurales. Celles-ci vont jouer un rôle déterminant dans l’accompagnement de la production et la mobilité des personnes et des ressources.

La question du chômage ou plutôt le renforcement de l’emploi demeure aux yeux du gouvernement une priorité majeure et fait figure de proue dans les différentes stratégies de développement et de croissance du Burkina Faso.

L’amélioration de la sécurité des personnes et des investissements, le soutien aux secteurs sociaux « éducation, santé, eau potable, assainissement » à travers la consolidation de la lutte contre la pauvreté et le renforcement des programmes de filets sociaux permettront la réussite de l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2014.

En définitive, ces priorités contribueront à l’atteinte des objectifs à travers une gestion budgétaire stratégique « une bonne mobilisation des ressources, prévision et exécution des dépenses ».

Kibsa KARIM

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