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Transfert d’allocations sociales : Les burkinabè d’Italie demande l’appui de Blaise Compaoré
Publié le samedi 6 octobre 2012   |  Autre presse


Blaise
© Présidence
Blaise COMPAORE
Président du Faso


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« Malgré son temps très chargé, il a accepté de nous recevoir et il nous a largement donné le temps pour nous permettre de nous exprimer et de poser nos doléances. Il nous a écoutés et nous lui avons parlé de notre vie quotidienne ici en Italie ». Très ému, c’est en ces mots que le président de la fédération des associations burkinabè en Italie (FABI), Mahamady Dabré, s’est adressé à la presse le 02 octobre 2012 après une audience avec le président du Faso. La délégation conduite par l’ambassadeur Raymond Balima était composée de plusieurs membres du bureau fédéral des associations des burkinabè en Italie.
L’Italie abrite la plus grande diaspora burkinabè vivant en Europe. Ils sont officiellement estimés à 40 000 personnes et jouissent d’une bonne réputation. « Les burkinabè d’ici savent d’où ils viennent et pourquoi ils sont là. Ils ne sont donc pas dans des activités floues telles que la délinquance et le banditisme », soutient Mahamady Dabré. « Partout où je suis passé dans les régions et provinces, ils ont eu une très bonne appréciation des autorités de police et de gendarmerie. C’est une fierté pour notre pays d’avoir autant de compatriotes dehors qui contribuent à l’image de marque de notre pays », renchérit l’ambassadeur du Burkina en Italie, Raymond Balima.

Mais avant la libération d’otages italiens des mains d’AQMI grâce à la médiation du président du Faso, le Burkina n’était pas si bien connu par l’immense majorité de la population italienne. Beaucoup le situait dans le continent américain. « C’est la libération des otages qui a permis qu’on puisse parler du Burkina ici. Les gens pensaient que c’était en Amérique du Sud (…) Avec ça nous avons la tête haute. Certains africains ici dont je ne vais pas citer les pays pensaient nous piétiner mais à cause de la médiation du président du Faso, ces gens nous respectent aujourd’hui comme burkinabè parce que notre chef d’Etat a apporté la paix dans leur pays », se réjouit Mahamady Dabré.

« En Italie, le travail est une priorité. Ils sont voués au travail et nous aussi nous devons suivre le rythme », confie Issaka Bambara, président de l’union des burkinabè de Milan et provinces, par ailleurs secrétaire général de la fédération des associations des burkinabè en Italie (FABI). Ces 40 000 burkinabè sont répartis dans les différents secteurs d’activités allant de l’administration publique au secteur privé. Les domaines d’activités où ils interviennent le plus sont les travaux champêtres avec notamment la cueillette des fruits. Là, ce sont des contrats à durée déterminée.

Un grand nombre travaille également dans les usines avec souvent des contrats à durée indéterminée. C’est essentiellement ceux qui sont dans la région du grand Nord avec Milan comme capitale. C’est d’ailleurs Milan la capitale économique de l’Italie.

Avec le fruit de ce travail, ils essayent d’aider leurs compatriotes restés au Burkina. « La diaspora burkinabè en Italie transfère annuellement autour de 11 milliards de francs CFA », avance Inoussa Bambara, vice-président de l’union des burkinabè de Milan et provinces. « Nous avons ces statistiques à travers les différentes institutions financières (Western Union et Money Gram) », précise-t-il.

En termes d’investissements, les chiffres officiels se situent à un peu plus de 2, 2 milliards de francs CFA de 2010 à 2012.


Revenir prendre la retraite au Burkina


Mais, tout n’est pas rose chez les burkinabè d’Italie. Leur souhait, c’est de pouvoir un jour rentrer dans leur Faso natal et prendre une retraite bien méritée. Et là, la question de pension de retraite se pose. A travers leurs représentants, ils ont soumis un certain nombre cette doléance au président du Faso. « Nous souhaitons que l’Etat puisse engager des actions en vue de pouvoir créer, en accord avec l’Etat italien, un mécanisme permettant de transférer nos cotisations sociales au niveau de la caisse nationale de sécurité sociale au Burkina », implorent Mahamady Dabré et ses camarades.

Autre difficulté à laquelle, ils sont confrontés, l’obtention de visa pour les regroupements familiaux. « Nous avons demandé à ce que le consulat d’Italie au Burkina puisse avoir toutes les possibilités pour pouvoir traiter nos papiers sur place à Ouagadougou pour éviter à nos familles le déplacement jusqu’en Côte d’Ivoire ou au Ghana pour se faire octroyer le visa pour pouvoir rejoindre ici les différents époux qui sont là », soutient le président de la FABI. Avec le président du Faso, ils ont aussi souhaité que le nombre de délégués CSBE (Conseil supérieur des burkinabè de l’extérieur), actuellement à trois, soit augmenté à 10.

Autre sujet de discussion avec Blaise Compaoré : « l’implantation de petites entreprises que nos compatriotes ici aimeraient pouvoir faire au Burkina. Mais, les impôts et les taxes sont très élevés et certains quand ils arrivent, ils replient bagages parce que ce n’est pas facile pour eux de pouvoir y rester ». Autrement dit, ils demandent des facilités pour la création d’entreprises au Burkina afin de participer à la croissance économique du pays. Toute chose qui offrira des emplois et évitera à certains d’emprunter les navires de fortune pour essayer rejoindre l’Europe avec tous les risques que cela comporte.

Moussa Diallo, envoyé spécial à Milan (Italie)

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