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Sidwaya N° 7489 du 29/8/2013

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Desenclavement de la Boucle du Mouhoun : Vers la fin du calvaire
Publié le vendredi 30 aout 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao


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Un vieux rêve qui se réalise. Le bitumage des routes Koudougou-Dédougou-Nouna-frontière du Mali, une fois achevé, permettra à la région de la Boucle du Mouhoun, d’amorcer son développement socioéconomique.

La Boucle du Mouhoun passe pour être le grenier du Burkina Faso. La région qui a une forte potentialité agropastorale n’était jusque-là peu ou prou désenclavée. Drissa Drabo est un conducteur d’autocar sur la ligne Ouagadougou-Dédougou. Il connaît l’axe depuis 1997 pour y avoir été apprenti-chauffeur puis conducteur depuis 2003. « Nous parcourions les 130 kilomètres du tronçon en 4 heures. La route était parsemée de trous et d’escaliers. De nos jours, le bitumage n’est pas tout à fait achevé, mais le trajet ne nécessite plus que 3 heures », raconte Drissa Drabo. C’est une chaussée bicouche à double sens de 7 m de large avec 1,5 m d’accotement de part et d’autre. Elle est construite par l’entreprise EBOMAF. Un autre ressortissant de la région de la Boucle du Mouhoun, Ali Drabo, est commerçant de volaille. Son activité l’amène à sillonner plusieurs localités de la région pour acheter sa marchandise. Il fréquente le marché de Balavé dans la province des Banwa tous les lundis. « Nous attendons avec impatience la fin du bitumage pour voyager plus rapidement », a-t-il dit. Harouna Sana, collecteur, transporteur et vendeur de céréales a, lui aussi, loué la fluidité du trafic. En plus, il a souligné que mises à part quelques tracasseries policières, les gains en temps sont réels, avec moins de dommages techniques des véhicules. D’ores et déjà, l’impact du bitumage des routes se fait sentir chez les usagers. « Le transport d’un sac de céréale de 100 kg de Nouna à Ouagadougou coûte 1000 FCFA aujourd’hui alors qu’il était de 1500 FCFA », a renseigné Harouna Sana. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao qui était en tournée de suivi de la campagne agricole dans la région les 22 et 24 août 2013, a laissé entendre que le désenclavement des zones à potentiel socioéconomiques du Burkina Faso, demeurent une priorité de son gouvernement. « Le bitumage des routes Koudougou-Dédougou et Dédougou-Nouna-frontière du Mali est un vieux rêve qui est devenu une réalité », s’est-il félicité. Selon lui, « malgré notre pauvreté et nos ressources limitées, la crédibilité dont nous jouissons au plan international nous permet de bénéficier de financements et d’appuis pour faire émerger le pays ».
Le maire de la commune urbaine de Dédougou, Abel Dabakyo, ne dit pas le contraire. Pour lui, la construction de la route Koudougou-Dédougou était attendue depuis des années. Cette fois-ci, le démarrage est effectif et la construction est presqu’achevée.

Dédougou, un carrefour en devenir

La région de la Boucle du Mouhoun est, comme on a l’habitude de l’appeler, le "grenier du Burkina Faso". Une zone par excellence d’activités agropastorales. D’où la nécessité de la doter de voies de communication en conséquence. « Une chose est de produire, une autre est de pouvoir écouler les importantes quantités de produits agricoles », a mentionné le maire. Car, des stocks pourrissaient dans les zones de culture, notamment la banane. Faisant sienne la maxime qui dit que la route du développement passe par le développement de la route, le maire de Dédougou est catégorique pour affirmer que « La région de la Boucle du Mouhoun, cette fois-ci, va tirer l’économie du Burkina Faso ». Le maillage de la région se poursuit avec la construction du tronçon Dédougou-Nouna-frontière du Mali qui, du reste, est très avancée, selon le maire. Si l’on ajoute à cela, la route Dédougou-Tougan dont le financement serait déjà acquis, à en croire toujours le maire de la commune de Dédougou, Abel Dabakyo, la capitale de la Boucle du Mouhoun sera un carrefour très important. « Une fois que les travaux seront réalisés, les Maliens qui passent par Bobo-Dioulasso pour se rendre à Ouagadougou vont prendre le raccourci par Dédougou. Il en va de même pour les gens de Ouahigouya qui voudront se rendre à Bobo-Dioulasso », a noté Abel Dabakyo. Le bourgmestre entrevoit déjà les « importantes recettes fiscales » que sa commune pourrait engranger dans les années à venir.
Il reste cependant les routes secondaires. Le Premier ministre a rassuré les forces vives de la région qu’il instruira le chef du département en charge des infrastructures d’en faire une priorité en 2014.

Souleymane SAWADOGO

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