Grèves dans la Santé :Le SYMEB emboîte le pas au SYNTSHA

Publié le mardi 21 mai 2019 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Halima K
Grèves dans la Santé : Le SYMEB emboîte le pas au SYNTSHA

Lui aussi avait exprimé son intention d’aller en grève. Le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB), c’est de lui qu’il s’agit, a remis ce lundi 21 mai un mémorandum aux autorités sanitaires. Ce Syndicat, à la suite de celui des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) qui a débuté une grève de 96h ce jour, et dont les conséquences sont déjà désastreuses, observe un arrêt de travail de 72 heures allant du mercredi 22 au samedi 25 mai 2019.

Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a sonné le tocsin et les autres syndicats de la santé y ont adhéré. En effet, la semaine dernière, ils étaient cinq syndicats du domaine si sensible de la santé à déposer des préavis de grève. Et à tout seigneur tout honneur. C’est le doyen, le syntsha pour ne pas le nommer, qui a ouvert le bal ce mardi 21 mai et ce pour 96h sur toute l’étendue du territoire. A travers, cet arrêt des soins, le syndicat dénonce un «mépris» et un «manque de volonté» du gouvernement à mettre en œuvre un protocole d’accord signé le 13 mars 2017. Et ce que les populations craignaient est vite arrivé. En moins d’une journée de ce débrayage, des nouvelles qui parviennent des différentes localités du pays sont chaotiques. Les centres de soins étant fermés dans de nombreux endroits, on enregistre des décès. Malades et parents ne savent pas à quel Saint se vouer.

Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que le Syndicat des médecins du Burkina (Symeb), lui aussi, a décidé de rentrer dans la danse. A Ouagadougou, des agents de santé membres de ce regroupement ont observé un sit-in ce mardi matin devant les locaux de la Direction régionale de la santé (DRS) où ils ont remis un mémorandum contenant leurs revendications. Ils étaient soutenus, dans cette action, par leurs collègues du syndicat des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Burkina (SYSFMAB), du syndicat national des travailleurs de l’administration hospitalière et des services de santé (SYNTAHSS) et du syndicat autonome des infirmiers du Burkina (SAIB). « Non aux salaires de misère des médecins », « Non à la clochardisation des médecins », « Oui pour des médecins motivés pour des soins de qualité », sont entre autres messages qu’ils ont fait passé sur des pancartes.

«Le problème c’est que la fonction publique hospitalière est acceptée, mais dans son application il y a encore quelques goulots d’étranglement qui tardent à être relâchés. Les revendications ne sont pas seulement des revendications pécuniaires, il y a l’augmentation du niveau de qualification des plateaux techniques mais aussi l’organisation des services de santé », a déclaré Dr Mamadou Wendsouri, délégué régional du centre du syndicat des médecins du Burkina Faso.
Recevant le mémorandum, le Dr Wendlasida Ouedraogo, directeur régional de la santé du centre a rassuré les manifestants qu’il sera transmis à qui de droit. « Nous allons en faire le traitement qu’il faut et transmettre à la hiérarchie et à qui de droit pour que les mesures qui doivent être prises puissent être prises en fonction de ce qui est contenu dans le mémorandum », a-t-il lancé aux manifestants.
Ainsi, le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB), entend observer une grève de 72 heures allant du mercredi 22 au samedi 25 mai 2019.

Halima K

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