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Burkina Faso : Cette hypothétique trêve sociale souhaitée par les autorités burkinabè

Publié le mardi 21 mai 2019  |  226infos.net
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© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Les acteurs de la Télévision Numérique Terrestre(TNT) en audience avec le premier ministre Christophe Dabiré
Lundi 8 Avril. Ouagadougou. Les acteurs de la Télévision Numérique Terrestre(TNT) en audience avec le premier ministre Christophe Dabiré.
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Face aux députés de l’Assemblée nationale le 16 mai dernier, le Premier ministre Christophe Dabiré a appelé les partenaires sociaux et l’ensemble des différentes couches de la société à une trêve sociale. Il joignait ainsi sa voix à celle du Président du Faso qui dans son message de fin d’année invitait les partenaires sociaux à observer une trêve sociale. Ces appels semblent rester lettres mortes puisque le front social ne connait pas d’accalmie. Les travailleurs de la santé humaine et animale observent d’ailleurs leur mouvement de grève qui se poursuivra jusqu’au 25 mai prochain.

Malgré l’appel au surtout patriotique lancé par le gouvernement burkinabè, les travailleurs de la santé humaine et animale sont en grève. Ils y seront jusqu’au 25 mai prochain. A l’issue de cette grève, ils entameront une série d’action pour le boycott de certains services comme la garde et la permanence. Ils se battent pour la mise en œuvre d’un protocole d’accord signé depuis 2017. Sont-ils concernés par exemple par les appels à une trêve sociale qui date de 2019 ? La question mérite d’être posée. Si ce protocole d’accord avait été mis littéralement en œuvre, il n’y aurait certainement pas de mouvement dans ce secteur. Les enseignants sont en lutte depuis deux ans pour un statut valorisant. Faut-il qu’ils abandonnent tout, au nom d’un appel à une trêve sociale en date de quelques jours, et se mettent à espérer que le gouvernement résolvera avec célérité leurs préoccupations vieilles de deux ans au moins. Tous ont été témoin de ce que le gouvernement a concédé aux financiers qui étaient en lutte pour un retour du fonds commun. Qu’il soit appelé fonds commun ou prime de motivation, cela importait peu, l’essentiel est qu’ils aient leurs liasses. Et tout naturellement, après cette générosité gouvernementale un appel à serrer la ceinture ne qu’être qu’inaudible.

En lançant son appel à une trêve sociale, Christophe Dabiré ne s’attendait certainement pas à ce que son appel sooit entendu et suivi. Les conditions n’ont aucunement été établies pour que cet appel soit entendu et suivi. Il faut bien que le Premier ministre s’y mette pour résoudre les problèmes sociaux qui se posent à lui sans pour autant espérer une hypothétique trêve surtout que les différents gouvernements du quinquennat en cours ont prouvé qu’ils sont très frêles et n’entendent que le langage de la force.

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