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Alphonse Marie Ouédraogo : «C’est le MPP qui a semé les germes de Yirgou, Zoaga et Arbinda»

Publié le mercredi 17 avril 2019  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
Politique : les députés adoptent le nouveau code électoral
Mardi 7 avril 2015. Ouagadougou. Conseil national de la transition (CNT). Les députés ont voté par 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions le projet de loi portant modification du code électoral. Photo : Alphonse Marie Ouédraogo
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L’opposition politique burkinabè a animé ce mardi 16 avril 2019 à son siège à Ouagadougou, son point de presse hebdomadaire. Animé par Alphonse Marie Ouédraogo de l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS) et Yumali Lompo du Parti national des démocrates sociaux (PNDS), se sont les questions qui ont marquées l’actualité nationale ces derniers temps qui étaient au menu.


Le jeudi dernier, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) lors d’une conférence de presse dénonçait l’absence de volonté politique dans le traitement du dossier Yirgou. L’opposition politique dit s’indigner du fait que, trois mois après «ce grave crime de masse contre les Peuls» à Yirgou et environnants, aucun suspect n’ait été arrêté. Alphonse Marie Ouédraogo, estime que la responsabilité personnelle du Chef de l’Etat est engagée. Lui qui selon le serment, est le garant de la sécurité des Burkinabès, du respect des lois et de la bonne administration de la justice, affirme M. Ouédraogo. «C’est révoltant, ce silence complice du président du Faso», déplore-t-il.

A en croire le président de l’URD/MS, il y a une volonté manifeste des autorités en place d’enterrer le dossier Yirgou et de laisser libres et impunis les coupables de ce massacre. «Si nous-nous taisons, nous-nous rendrons complices d’autres Yirgou et d’autres Arbinda», a relevé M. Ouédraogo. Pour corroborer la responsabilité du gouvernement dans ces conflits intercommunautaires, les conférenciers ont indiqué que le parti du Soleil levant a battu campagne en 2015 sur des arguments ethnicistes. «Tout le monde a été témoin de ce que le MPP a battu campagne au Burkina Faso en 2015 sur des arguments ethnicistes. Donc, c’est ce parti qui a semé les germes de Yirgou, Zoaga et Arbinda. Il continue d’ailleurs de diviser les Burkinabè», a martelé M. Ouédraogo.

En ce qui concerne le «soutien et la disponibilité» de l’ex-président Blaise Compaoré au président Kaboré face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, l’opposition politique invite les deux parties à rendre publique l’intégralité de la correspondance «puisque leur dernière conversation concerne la sécurité de tous les Burkinabè».

Par ailleurs, l’opposition dit marquer son étonnement face à la réaction du MPP dans la crise qui secoue le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement. «Le président Roch Kaboré, en tant qu’ancien ministre des Finances, est aussi coupable de la situation actuelle. Ce dernier a les leviers du pouvoir. Que le MPP nous trouve des solutions à temps… », a martelé Alphonse Marie Ouédraogo.

S’agissant de l’opération d’authentification des diplômes des agents de la Fonction publique, l’opposition apprécie l’initiative «pourvu qu’elle ne soit pas transformée en instrument de répression de certains groupes de fonctionnaires». En plus, l’opposition estime que l’exemple doit venir des membres du gouvernement et des présidents d’institutions. Pour M. Ouédraogo, ces personnalités doivent être les premiers à déclarer au peuple, par le canal de la presse et sur l’honneur, les types de diplômes qu’ils ont obtenus avec précision des écoles ou universités qui les ont délivrés, ainsi que les dates, les numéros de référence et les mentions. «Nos hautes autorités doivent se plier à cet exercice pour se montrer elles-mêmes irréprochables aux yeux du peuple», confie M. Ouédraogo.

L’opposition politique entend rencontrer les Organisations non gouvernementales (ONG) qui s’inquiètent de la crise sécuritaire et humanitaire du pays pour les encourager à poursuivre leurs actions humanitaires auprès des Burkinabè victimes de l’insécurité mais aussi pour les écouter et mieux comprendre leurs préoccupations.
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