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Situation nationale : Savoir se nourrir des expériences des autres
Publié le mardi 27 aout 2013   |  L’Hebdomadaire


Activités
© aOuaga.com par A.O
Activités du premier ministre: le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao anime un point de presse à l’issue de sa visite dans les universités publiques de Ouagadougou
Lundi 18 mars 2013. Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao a rencontré le personnel de l’université de Ouagadougou. Photo : Luc Adolphe Tiao


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Tunisie, Egypte, République centrafricaine et bien d’autres pays encore, mais le même constat  : la paix sociale est mise à rude épreuve. Pour les populations qui y vivent, la simple possibilité de mouvements dans son propre pays est devenue un luxe.



Ces trois exemples de pays africains ont en commun d’avoir à leur tête, des régimes issus de soulèvements populaires. Certes, en Tunisie le gouvernement actuel est issu d’élections après le printemps arabe, mais n’empêche que c’est dans cet élan de révoltes populaires que les islamistes du  parti  Ennahda ont pris le pouvoir.

La leçon s’impose d’elle-même pour enseigner les peuples sur les risques de chienlit que certains hommes politiques provoquent et là juste pour assouvir leur soif immodérée du pouvoir.

Nul ne peut objectivement contester que la chute du président Hosni Moubarak n’ait pas donné une certaine lueur d’espoir aux populations égyptiennes qui avaient une légitime aspiration à l’alternance. Mais à la date d’aujourd’hui, on constate avec amertume que cette alternance est aussi accompagnée de nouveaux types de violations des droits de l’homme.

Ainsi en soixante douze heures, des centaines d’Egyptiens sont morts, tués par d’autres Egyptiens au nom, soutiennent ils, de l’intérêt supérieur de la nation égyptienne. Il n’y a pas toujours de logique en politique, mais on peut se risquer à dire que si tout s’était fait dans les règles de l’art, le pays des pharaons aurait fait l’économie de cette tuerie, qui vire à la boucherie.

En Tunisie, le drame n’a pas encore atteint ce paroxysme mais on y note aussi des assassinats ciblés, une façon claire de réduire au silence toute voix discordante.

En république centrafricaine, seules les armes imposent encore leurs lois. Les rebelles de la coalition Séléka dirigée par Michel Djotodia devenus maîtres de Bangui se rendent compte que le plus difficile n’était pas de faire partir le régime de Bozizé, qui, il faut se l’avouer, n’était pas non plus un exemple de démocratie, mais de gouverner.

Le chef rebelle a été officiellement installé à la tête d’une transition de dix huit mois mais rien ne semble faire retomber la tension. Il s’impose donc à tous que dans le combat politique, chacun mette en avant la force des arguments et non les arguments  de la force. Les vrais hommes d’Etat savent éviter à leur peuple des troubles qui scient la cohésion sociale.

L’incontournable arme du dialogue

Dans certains pays comme le Sénégal, la fièvre politique était montée en 2012 au point que les observateurs ont craint le pire. Mais après l’élection de l’actuel président Macky Sall, le pays vit à un rythme normal d’animation politique. Le fait qu’en son temps, les acteurs aient accepté de se soumettre exclusivement à la sanction du peuple à travers les urnes y est pour beaucoup.

Les Burkinabè qui touchent du bois pour être épargnés de toutes formes de violences doivent tirer les leçons de l’histoire des autres peuples. Vivement alors que toutes les différences d’approches politiques ou sociales soient résolues par le dialogue et la concertation.

Sur l’un des sujets phares du moment, le chef de l’Etat a donné l’exemple. En effet, suite à des voix discordantes tendant à remettre en cause la mise en place du Sénat, le chef de l’Etat a pris de la hauteur  en indiquant dans un communiqué qu’il était «  soucieux de garantir l’unité nationale, de préserver les acquis démocratiques, et fidèle à la longue tradition de dialogue et de paix qui ont caractérisé le peuple burkinabè  ».

Il a «  confié au Premier Ministre et au Ministre chargé des réformes politiques, de convoquer, dans les meilleurs délais, le comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des Réformes Politiques consensuelles à l’effet de lui soumettre au plus tard le 31 août 2013, un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées dans un esprit de consolidation des institutions républicaines  ».

La seule volonté qui transparait ici est celle du président Blaise Compaoré de bâtir un Burkina de paix et de justice sociale. C’est un précieux atout que nous envient certainement bien de nations.

Talato BAMOGO

talatobamogo@yahoo.fr

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