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Tuberculose: Maintenir le cap pour éradiquer la maladie

Publié le mardi 26 mars 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par D.R
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, nouveau directeur général de l`Organisation mondiale de la santé (OMS)
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Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) réalisée en 2015, a fait ressortir que plus de 95% des décès parmi les 10 millions de tuberculeux dans le monde, surviennent dans les pays à revenu faible, comme ceux de l’Afrique de l’Ouest. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose commémorée chaque 24 mars, les appels à la sensibilisation se multiplient.

La tuberculose est un problème de santé publique au Burkina Faso. En effet, selon le rapport Global TB 2008 de l’Organisation mondiale de la santé, l’incidence estimée de la tuberculose était de 108 cas de Tuberculose à microscopie positive (TPM+) pour 100 000 habitants et de 248 cas de tuberculose toutes formes pour 100.000 habitants, ce qui rapporté à la population du Burkina Faso en 2006 (14 017 262 habitants) représentait respectivement 15 139 cas de TPM+ et 34 763 cas de tuberculose toutes formes confondues. En 2008, 2 737 nouveaux cas de TPM+ ont été diagnostiqués, soit 18,7 cas pour 100.000 habitants dont 1 857 hommes et 880 femmes. L’âge de la plupart des cas varie entre 24 et 44 ans. La même source indique que la majorité des nouveaux cas TPM+ enregistrés par Région sanitaire en 2008, ont été identifiés dans les régions du Centre et des Hauts-Bassins.
Dans le même ordre d’idées, les données statistiques de 2015 du ministère de la santé ont affiché 5 600 malades de la tuberculose dont 9 à 10% de décès. Par ailleurs, en 2018, l’Organisation mondiale de la Santé a estimé l’incidence de la tuberculose au Burkina Faso à 49 cas pour 100.000 habitants, soit en nombre absolu près de 9 500 nouveaux cas et rechutes de tuberculose. Ces données permettent d’apprécier l’ampleur de la situation. C’est pourquoi, la journée mondiale de lutte contre la Tuberculose est commémorée cette année sous le thème : «Il est temps». Une thématique qui interpelle l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte à multiplier les efforts pour venir à bout de cette maladie. Ces chiffres ne sont pas exhaustifs, au regard des nombreux cas qui restent certainement à être détectés. «Environ 3 500 cas échappent encore au système de santé», a souligné la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho dans son message à l’occasion de la commémoration de 2019. Cette urgence d’action a amené le Burkina Faso à se doter d’un nouveau plan stratégique quinquennal pour mieux lutter contre la tuberculose. Ce plan couvre la période de 2018 à 2022.

Des signes qui alertent

La tuberculose est une maladie infectieuse. Le plus souvent, dans 70 % des cas, elle s’attaque aux poumons, mais elle peut aussi toucher d’autres organes comme les ganglions, les os ou les reins. Si elle n’est pas soignée adéquatement, la tuberculose peut être fatale. Il existe 3 sortes de tuberculose : la tuberculose pulmonaire ou phtisie, la tuberculose extra-pulmonaire, qui s’attaque aux autres organes et la tuberculose disséminée, à la fois pulmonaire et extra-pulmonaire.
Les facteurs qui augmentent la vulnérabilité à la tuberculose sont la malnutrition, la promiscuité, la consommation de tabac et d’alcool et le diabète « Nous invitons toute personne qui tousse pendant plus de 2 semaines, à se rendre dans un centre de santé pour consulter. L’agent de santé pourra demander un examen de crachats pour voir si c’est la tuberculose. Le diagnostic est posé après un examen des crachats au microscope ou un autre outil diagnostic. Cet examen est disponible au niveau des centres de santé», a expliqué Pr Lougué. Le mode de transmission est essentiellement aérien. Un malade qui fait une forme de tuberculose dite pulmonaire expulse, au cours de la toux, du rire ou de l’éternuement, des particules de crachats qu’on appelle les gouttelettes de Plügge. Ces particules peuvent rester au moins deux heures en suspension dans l’air. Et lorsqu’une personne non malade respire ces particules, les microbes y contenus se logent dans les poumons, passent dans la circulation sanguine et se retrouvent dans la grande circulation.
A propos des symptômes de la tuberculose, les principaux sont l’amaigrissement, l’anorexie (perte d’appétit), l’asthénie, la fièvre nocturne avec des sueurs abondantes, l’absence de règles chez une femme en âge de procréer. De façon spécifique, pour la tuberculose pulmonaire, le premier signe, c’est la toux chronique, de plus de 14 jours, avec expectoration de crachats accompagnés de pus, parfois de sang. Etant donné que c’est une localisation pulmonaire, selon l’évolution, le patient peut se plaindre de douleurs thoraciques et même de difficultés respiratoires.

L’une des difficultés dans la lutte ou dans la prévention de la tuberculose est que l’efficacité de la vaccination antituberculeuse n’est pas absolue. Le taux de protection conféré par le vaccin BCG est de l’ordre de 50% pour les formes pulmonaires et de près de 80 % pour les formes extra pulmonaires, ce qui correspond à un taux de protection global de l’ordre de 70%.
Le meilleur moyen d’éviter de contracter la tuberculose consiste à avoir une bonne hygiène de vie, pour maintenir un système immunitaire fort. Il faut donc manger sainement, faire de l’exercice physique et gérer son stress. Lorsqu’on est en contact fréquent avec des personnes qui ont la tuberculose, il faut respecter les mesures d’hygiène comme le lavage des mains, le port d’un masque, etc. faire régulièrement des tests cutanés pour voir si l’on est porteur de la bactérie, prendre un traitement préventif est nettement meilleur à prendre un traitement curatif.
Il est donc conseillé de consulter dans une formation sanitaire en cas de signe suspect.

Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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