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Burkina: deux personnes dont un maire enlevées dans le nord

Publié le vendredi 22 mars 2019  |  AFP
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© Autre presse par DR
Après la double attaque du 2 mars à Ouagadougou, les terroristes n’ont pas pris du repos. Alors que les Burkinabè pleurent toujours les huits morts de ces lâches attaques qui ont touché l’état major des armées et l’ambassade de France, les terroristes se sont encore fait sentir dans d’autres parties du pays, en l’occurrence au nord et à l’est ce week-end.
En effet, dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 mars, trois attaques ont été enregistrées dans 3 provinces du pays dans les régions du nord et de l’est.
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Ouagadougou, Deux personnes dont le maire de Markoye, commune rurale située dans la province de l’Oudalan, dans le nord du Burkina Faso en proie aux attaques jihadistes récurrentes, ont été enlevées jeudi soir par des individus armés, a annoncé l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition).

"Le camarade Mamoudou Maiga dit Mehaou, maire de la commune de Markoye, élu sous la bannière de l’UPC, a été enlevé ce jour 21 mars 2019 avec son chauffeur", a indiqué le secrétaire général national du parti, Rabi Yaméogo, dans un communiqué.

"L’enlèvement a eu lieu autour de 17 heures, alors que le camarade Maiga et son chauffeur regagnaient Markoye après un déplacement", a-t-il précisé.

Selon un habitant de la localité, joint par l’AFP, l’enlèvement a été perpétré par "des individus armés roulant avec des motocyclettes" sur l’axe routier Gorom-Gorom - Markoye.

En proie depuis quatre ans à des attaques de plus en plus régulières et meurtrières, le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est également confronté à une multiplication d’enlèvements.

Selon des sources sécuritaires, les enlèvements ou exécution d’élus et de fonctionnaires, notamment les enseignants, sont une stratégie des jihadistes visant à faire déserter ces zones par les services étatiques.

Lundi, deux enseignants burkinabè, enlevés le 11 mars sur l’axe Djibo - Kongoussi, ont été retrouvés morts à Koutoukou, également dans la région du nord.

Dimanche, un prêtre burkinabè avait été enlevé près de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, dans la région du nord du Burkina Faso, frontalière du Mali.

Plusieurs ressortissants étrangers ont également été enlevés ces derniers mois au Burkina.

Un Italien, Lucas Tacchetto, 30 ans, originaire de Venise, et sa compagne canadienne Edith Blais, 34 ans, sont portés disparus depuis mi-décembre alors qu’ils devaient faire la route entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Le couple était parti, par la route, d’Europe vers l’Afrique de l’Ouest, selon les médias locaux.

En septembre 2018, un Indien et un Sud-Africain travaillant dans le secteur minier ont été enlevés sur le site de la mine d’or d’Inata au nord-ouest.

En janvier 2016, un couple australien, Kenneth Elliot et son épouse Jocelyn, qui dirigeaient une clinique depuis de nombreuses années, avaient été enlevés à Djibo. L’épouse Jocelyn avait été libérée après un an de captivité, mais son époux Kenneth Elliot demeure captif.

Un Roumain, Iulian Ghergut, qui travaillait pour l’énorme mine de manganèse de Tambao (nord), est toujours détenu par des jihadistes depuis son enlèvement en avril 2015.

Le nord et l’est sont devenus des zones d’insécurité avec des attaques récurrentes. Attribuées principalement aux jihadistes du groupe Ansaroul Islam et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), celles-ci ont fait depuis 2015 plus de 300 morts, selon un comptage de l’AFP.

La capitale Ouagadougou a été touchée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts.

Les forces de l’ordre burkinabè se sont montrés incapables d’enrayer la spirale des violences, bien qu’elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre les groupes jihadistes.

ab/pgf/plh

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