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Burkina/Putsch 2015: le sergent Siénimi Médard Boué du RSP aurait été menacé par ses frères d’armes (témoin)

Publié le dimanche 17 mars 2019  |  AIB
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© aOuaga.com par DR
Comme le 27 février dernier à son ouverture, le procès du putsch manqué de septembre 2015 qui a repris ce mercredi 21 mars, s’est limité à des préliminaires comme la composition du tribunal et la dénonciation des vices de formes.
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Appelé vendredi à la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou comme témoin, le petit frère du Sergent Siénimi Médard Boué a révélé que des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont venus à leur domicile en l’absence de son frère pour menacer celui-ci.

Sous-officier de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel (RSP), le sergent Siénimi Médard Boué, n’était pas pour autant en odeur de sainteté avec ses frères d’armes au moment du putsch de septembre 2015.

Et pour cause, il lui était reproché de livrer des informations à la gendarmerie dont sa femme fait partie.

C’est en tout cas ce qui ressort de la déposition ce vendredi devant le Tribunal militaire de Ouagadougou, du frère de l’accusé, Arsène Boué.

Appelé comme témoin, celui-ci a expliqué que le 16 septembre 2015, son frère qui était en repos, était à la maison avec lui.

Aux environs de 16 heures, l’accusé aurait reçu un appel de sa femme gendarme selon le témoin.

La dame aurait informé son mari de l’arrestation des autorités de la Transition par des éléments de son corps et invité ce dernier à ne pas se rendre au camp.

A la suite de l’épouse, le sergent Siénimi Médard Boué va recevoir un autre appel, cette fois de l’adjudant-chef major Eloi Badiel lui intimant l’ordre indirectement de rejoindre le camp.

Un ordre que l’accusé n’exécutera pas, foi de son petit frère Arsène Boué qui était avec lui.

L’appel de la femme du sergent Siénimi Médard Boué à ce dernier aux environs de 16 heures, le 16 septembre 2015, a été confirmé par le chef de service de la dame, l’adjudant-chef major Issouf Guiré, également cité comme témoin.

C’est finalement le lendemain matin que le sergent Siénimi Médard Boué se rendra au camp où le Sergent-chef Mahamado Bouda lui ordonne de garder le bâtiment où sont détenues les autorités de la Transition.

Un second ordre que l’accusé a refusé selon ses propres dires lors de son passage devant le Tribunal militaire en juillet 2018 dernier.

Le témoin Arsène Boué a expliqué ce vendredi devant le Tribunal militaire qu’en quittant le domicile le 17 septembre 2015, son frère lui a demandé de faire déménager sa famille (sa femme gendarme et ses enfants).

Quelques jours après, soit le 22 septembre 2015, le sergent Siénimi Médard Boué aurait également demandé à son frère de vider la maison.

C’est en s’attelant à cette tâche, que le témoin Arsène Boué dit avoir reçu la visite de deux soldats du RSP qui seront suivis par trois autres à la recherche du sergent Siénimi Médard Boué.

Très menaçants, ces derniers auraient lancées des injures à l’endroit de l’accusé selon son petit frère. «C’est un faux type, un traite, il file des informations à la gendarmerie».

A la suite de ces soldats, ce sont des femmes de soldats du RSP qui sont également venues menacer la femme de l’accusé de «traitre» a rapporté le témoin.

Le passage des témoins se poursuit le lundi 18 mars 2019 avec l’audition de l’expert en sécurité informatique et directeur d’Intrapole, Younoussa Sanfo.

Une audition fortement attendue car son travail a été sévèrement critiqué par les accusé que sont le Général de gendarmerie Djibril Bassolé et le lieutenant Jacques Limon ainsi que leurs conseils.

Agence d’information du Burkina
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