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Sidwaya N° 7485 du 23/8/2013

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Procès des étudiants détenus : la Cour d’appel décide de la liberté provisoire
Publié le lundi 26 aout 2013   |  Sidwaya


Deuxième
© aOuaga.com par A O
Deuxième audience du procès de 50 étudiants au Burkina Faso
Mardi 20 août 2013. Ouagadougou. Tenue de la deuxième audience du procès des étudiants interpellés au cours de la manifestation consécutive à la fermeture des cités et restaurants universitaires au début du mois d’août.


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La liberté provisoire a été accordée aux étudiants détenus depuis le début du mois d’août à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). C’est la décision rendue par la Cour d’appel de Ouagadougou, le vendredi 23 août 2013. C’était à l’issue d’un procès où le parquet et les avocats de la défense ont tous plaidé pour la même cause.

La requête des avocats de la défense a été finalement satisfaite. En effet, la Cour d’appel de Ouagadougou a décidé d’accorder la liberté provisoire aux étudiants détenus, dix jours après que le Tribunal de grande instance de Ouagadougou s’y est opposé.
Un verdict qui a été accueilli dans un tonnerre d’applaudissements par les nombreux étudiants qui ont pris part à l’audience. « C’est une double victoire. En plus de la liberté provisoire, les avocats de la défense ont réussi à dénoncer la loi du 23 juin 2008, que nous trouvons liberticide, devant le Conseil constitutionnel. Nous remercions les étudiants et la population pour leur mobilisation… », a indiqué le président de l’Association nationale des étudiants du Burkina(ANEB), Patrice Zoehinga. « Nous sommes contents et nous félicitons les avocats de la défense. Ils ont été la voix des sans voix », s’est réjoui le responsable des questions estudiantines de la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES/BF), Moussa Bâ.
Du côté de la défense, c’est une autre impression qui anime les avocats. « Je ne pense pas qu’on puisse parler de victoire. C’est plutôt une défaite de la justice car nous ne devrions même pas arriver à ce stade-là », a regretté Me Prosper Farama. Pour lui, la procédure a été entachée d’irrégularités :
« nous avons eu le sentiment que le dossier a été piloté sous d’autres valeurs que celles de la justice. Le parquet qui, en quelques jours considérait que notre demande était incongrue et irrecevable, réintroduit le dossier pour plaider à notre faveur. Du jamais-vu au Burkina Faso et c’est regrettable ». Des irrégularités qui, selon lui, sont confortées par les erreurs constatées, au cours du jugement, sur l’identification des prévenus.
Selon Me Marcelin Somé, le volte-face du parquet est un retour au droit : « C’est maintenant que je reconnais le ministère public en tant que garant de l’ordre public… car son rôle est d’empêcher les dérives », a-t-il visiblement ironisé pendant le procès. Toutefois, si Me Farama a trouvé que le parquet est libre de changer sa position, il a indiqué que ce sont sa crédibilité et sa compétence qui sont en jeu.
D’ores et déjà, les regards sont tournés vers le Conseil constitutionnel qui aura la charge d’apprécier à la conformité de la loi du 23 juin 2008, incriminant les étudiants à la Constitution. C’est lui qui pourra éventuellement accorder la liberté définitive aux 50 prévenus.
Mais avant, les étudiants ont dit se battre pour la réouverture des cités et des restaurants universitaires. « Nous avons engagé des combats et nous restons mobilisés… », a lancé Moussa Bâ. Pour le président de l’ANEB, c’est un pas qui a été franchi et le cap sera maintenu, a-t-il poursuivi, pour la suite de la lutte.

Asdara SAWADOGO

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