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Sidwaya N° 7485 du 23/8/2013

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Festival de danse Foro de Bagassi : Espace de revalorisation d’une tradition en déperdition
Publié le vendredi 23 aout 2013   |  Sidwaya




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La commune de Bagassi a abrité, samedi 17 août 2013, la première édition du Festival de danse foro. Jadis une danse très populaire dans la contrée, le foro est de nos jours de moins en moins pratiqué et ce festival se veut être un espace de revalorisation.

L’espoir renaît sur un pan de la tradition du Bwamu avec la tenue de la première édition du Festival de danse foro de Bagassi. De mémoire de Nayé Yé, membre du comité d’organisation du festival, la dernière sortie du foro date de 1982, à l’occasion des funérailles de Niki Yé, alors chef du village de Bagassi. C’est donc dire que tous les jeunes d’au moins 30 ans, n’ont jamais vu une danse foro. Et c’est ce qui explique sans doute l’enthousiasme et l’engouement que ce rendez-vous du 17 août a suscité auprès des jeunes, et surtout des anciens, tous nostalgiques de cette tradition qui ploie sous le poids du modernisme. Cette première édition a connu un engouement sans précédant des filles et fils de la commune de Bagassi et des environs qui ont massivement fait le déplacement des villes et des campagnes pour être témoins de l’évènement. De 16 heures à l’aube, les festivaliers ont dansé au rythme des tam-tams et des flûtes.
La danse du foro s’exécute avec un accoutrement spécifique. Une culotte munie de parures de cauris, remontée de bretelles, une crête dorée de plûmes et des grelots autour des jambes pour les hommes. Chez la femme, le pagne indigo est la tenue appropriée. La danse est accompagnée de chansons dirigées par un chef d’orchestre, qui est le chantre (ou Yambé en bwamu). La danse se mène en file indienne bien hiérarchisée autour d’un cercle. Danse de grâce mais aussi de vigueur, le foro est pratiqué à l’occasion des mariages ou des fêtes coutumières d’envergure. Dans le village de Bagassi, la danse du foro pratiquée spécifiquement au quartier Wongo-Niè-Yio, était très prisée des habitants des autres quartiers et villages environnants. Toutefois, on retrouve la même tradition dans les villages de Mamou et de Koti, selon Nayé Yé. Et pour lui « ces repères de l’étendu du foro nous indiquent le travail de recherche à venir de nos jeunes étudiants sur les différentes danses du Bwamu ». C’est pourquoi, il a lancé un appel à tous les Bwaba de « contribuer au renforcement des éditions du Festival foro à venir, afin de replacer nos valeurs culturelles à la place qu’elles méritent » pour le bonheur des générations futures. D’ores et déjà, le maire de la commune, Nibatan Gnoumou, s’est engagé à soutenir l’initiative d’autant plus que « la culture occupe une place importante dans le programme de développement communal à venir ». Mme le maire n’a pas manqué non plus, de souligner la place de choix qui échoit à la femme dans la tradition du foro. Toute chose qui, selon elle, participe à la valorisation du genre.

Boyavé Léopold YE

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