Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7485 du 23/8/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Société

Opération « Cité-Relais » de Saponé : des habitants crient à la violation des textes
Publié le vendredi 23 aout 2013   |  Sidwaya


Opération
© Autre presse par DR
Opération « Cite-Relais » de Sapone : des habitants crient à la violation des textes


 Vos outils




Le Collectif des habitants africains du Burkina (CHA du Burkina) et le Mouvement de solidarité pour le droit au logement (MSPDROL), en collaboration avec le collectif des autochtones, habitants et ressortissants des villages de Banembanto, Bologo et de Tôghin, ont animé le jeudi 22 août 2013 à Saponé, dans la province du Bazèga, une conférence de presse. Il s’est agi d’ exprimer leur refus de l’opération « cité-relais » de Saponé qui n’a pas respecté, selon eux, les textes en vigueur.

« Non au lotissement anarchique », « on n’est pas d’accord », « on ne bouge pas »... Ce sont là, des écriteaux qu’on pouvait lire sur des pancartes arborées par des jeunes de la commune de Saponé, au cours de la conférence de presse, animée par le Collectif des habitants africains du Burkina (CHA du Burkina) et le Mouvement de solidarité pour le droit au logement (MSPDROL), le jeudi 22 août 2013 à Saponé-marché. Une conférence de presse aux allures d’une conférence publique, parce que réunissant, aussi bien les journalistes que des habitants et ressortissants des villages de Banembanto, Bologo et de Tôghin, sortis nombreux, pour la circonstance. Selon le président du CHA-Burkina et du MSPDROL, Seydou Traoré, les préoccupations des populations de Saponé-marché, dépossédées de leurs terres cultivables et logement méritent une attention particulière. « Les populations ne savent pas à quel saint se vouer, quand leurs champs et une partie de leurs habitations sont accaparés et transformés en soi-disant « Cité-relais » sans aucune forme de procès et que les autorités municipales et celles du ministère en charge de l’Habitat refusent la concertation et le compromi,s malgré les efforts d’intervention de madame le haut-commissaire du Bazèga. Tout ceci, en dépit des tombes et des sites rituels bafoués », a-t-il justifié la tenue de la conférence. M. Traoré a signifié que la population n’est pas contre le lotissement qui entend développer la commune, mais souhaite qu’il se fasse dans la réglementation en vigueur. Les habitants des trois villages, a-t-il appuyé, ont les yeux ouverts et ils exigent l’application des textes. Sur les préoccupations des journalistes, le président du CHA -Burkina s’est voulu être précis : « Nous ne sommes pas contre leur souscription, mais les populations ne sont pas d’accord avec leur loterie. S’ils forcent, ils les auront en face. Il ne faut pas qu’ils entraînent l’incivisme dans la zone ». Il a fait savoir que le directeur général de l’Urbanisme a déclaré dans une radio, que 3000 parcelles sont mises à la disposition de la mairie, en vue de dédommager les habitants. Mais, il estime que cette déclaration n’est pas claire. « C’est trop tard, en ce qui concerne cette déclaration. Il faut une concertation réelle sur la question d’indemnisation des populations. Sinon, nous barrerons la route à toute entreprise ou à tout souscripteur qui s’aventurera sur le site », a soutenu M. Traoré. Selon lui, l’article stipulant que « la terre appartient à l’État », n’est pas d’actualité. Cet article, a-t-il souligné, concerne le temps de la Révolution. Pour lui, la terre appartient à tous. Le coordonnateur du Réseau No-Vox, Séni Sana, a traduit son soutien aux habitants concernés. « Tout lotissement qui n’implique pas les populations dans un débat franc, est un accaparement. Notre réseau reste aux côtés des populations », a-t-il affirmé.

Kowoma Marc DOH

 Commentaires