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L’Express du Faso N° 3589 du 20/8/2013

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Lutte contre la malnutrition infantile : L’UNICEF achètera désormais les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi made in Burkina
Publié le mercredi 21 aout 2013   |  L’Express du Faso




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L’UNICEF et ses partenaires viennent de franchir un autre pas dans la prise en charge des enfants malnutris du Faso. En effet, ils achèteront les Aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) sur place. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse donnée par les responsables de l’UNICEF dan la salle de conférence sis au 3e étage de l’institution. C’était le 16 août dernier.

Face à la presse, Félicité Tchibindat Représentante UNICEF, Sylvana Nzirorero, Représentante adjointe, Fatoumata Lankoandé de l’UNICEF et Eric Pitois de l’office humanitaire de la communauté européenne (ECHO). En guise de déclaration liminaire, madame Tchibinbat a peint un tableau peu reluisant de la situation de la malnutrition dans notre pays. Les chiffres font froid au dos. En effet, il ressort que 3. 2,9 % des enfants de moins de 5 ans sont affectés par la malnutrition chronique dans notre pays. Les trois régions ayant les plus forts taux de malnutrition chronique sont l’Est (44,8 %), le Sahel (41,3 %) et les Cascades (40,1 %). Aussi le nombre d’enfants de 0-59 mois malnutris chroniques attendu cette année est de 1 000 000 d’enfants. Quant à la malnutrition sévère, 10,9 % des enfants de moins de 5 ans en sont affectés dont 1,8 % de la forme la plus sévère. Ces chiffres sont alarmants dans la mesure où le taux d’alerte est de 10 % et notre pays est au-delà de ce chiffre d’alerte. Au Burkina, trois régions ont le plus fort taux de malnutrition aiguë sévère. Ce sont le centre nord (2,7 %), la Boucle du Mouhoun (1,9 %) et le plateau central (1,9 %). Les enfants malnutris aigus sévères sont exposés à un risque accru de mortalité, d’où l’urgence pour l’UNICEF et ses partenaires de mettre l’accent sur ces 120 000 enfants de 6 à 59 mois attendus cette année.

Ainsi, avec l’appui de ses partenaires, l’UNICEF achètera désormais les Aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) sur place au Burkina, grâce à une jeune chaîne de production (INOFASO) qui a vu le jour au Faso et qui s’est spécialisée dans la production de ce type d’aliments. Désormais, les enfants malnutris du Faso seront traités avec des ATPE made in Burkina. Les ATPE sont des pâtes prêtes à l’emploi qui doivent être consommées directement. Ils sont faits à base de pâte d’arachide, de lait écrémé en poudre et de vitamines et minéraux. Ils sont conçus pour répondre exactement aux besoins de l’enfant malnutri aigu sévère. L’UNICIF a lancé une première commande de 50 000 cartons sur un besoin national annuel de 116 000 cette année. Le prix d’achat du carton d’ATPE locaux est de 56 dollars US alors que le carton acheté à l’étranger est de 54$. Achetés sur place, les 50 000 cartons reviennent donc à 2 800 000$ à l’UNICEF alors que, achetés à l’étranger, ils coûteraient 2 700 000$.

Plus de 152 millions d’économie

En outre, l’UNICEF et ses partenaires font des économies sur le transport qui serait de zéro franc pour le même nombre de cartons achetés au Burkina, et aurait coûté 405 000$ pour les cartons achetés à l’étranger. La marge bénéficiaire qui est de 152 500 000 francs CFA pourra servir à acheter d’autres cartons pour le bonheur des enfants malnutris sévères. Il faut noter que le gouvernement du Burkina achètera 65 cartons d’ATPE à travers l’UNICEF. Quant à la contribution de ECHO pour la prise en charge des enfants, elle s’élève à 10 millions d’euros en 2013. Enfin, il s’agit encore de noter que jusqu’à sa guérison totale, chaque enfant a besoin de 120$ US.

Cette conférence de presse a donc permis aux membres du Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire (CJCN-SA) de se rendre compte de l’ampleur de la situation et des actions développées par le gouvernement burkinabè et ses partenaires techniques et financiers pour y pallier. Dans tous les cas, le CJCN-SA se donnera les moyens d’aller sur le terrain pour rendre compte davantage des situations afin que le gouvernement soit encore mieux informé. Le combat est noble et chacun doit se sentir interpellé.

Ibrahim BAYILI

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