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Affaire CIMFASO- Courrier confidentiel: Le péché originel de Inoussa Kanazoé est d’avoir saisi la justice

Publié le lundi 19 novembre 2018  |  netafrique
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© Autre presse par DR
Le richissime homme d`affaires burkinabè Inoussa Kanazoé
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C’est une vérité implacable : le manque d’assurance provient du jugement qu’on a de ses propres compétences ou de ses propres actes. Il est décevant d’assister à cette campagne médiatique alarmiste organisée par des journaux d’investigation pour soutenir leur confrère de Courrier Confidentiel, cité à comparaitre devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou « pour dénonciation calomnieuse » à l’encontre de l’opérateur économique, Inoussa Kanazoé, PDG de Cim métal group. Normal dans une corporation. Sauf que dans cette campagne, au-delà du soutien béat qu’ils peuvent apporter à leur confrère, ils tentent de crier à la « criminalisation du journalisme d’investigation » dont l’auteur, selon eux, n’est personne d’autre que le plaignant.
Ainsi, le péché originel de ce dernier serait tout simplement d’avoir saisi les instances habilitées pour réclamer justice, parce que se sentant lésé. Comment alors ne pas s’étonner quand des journaux d’investigation qui doivent inspirer, vérité et justice sociale, tentent d’exceller dans des éditoriaux pour se soustraire des juridictions, agora par excellence des règlements des différends dans une société policée ? Bonnes gens, est-ce que ester quelqu’un en justice est synonyme d’un crime ? N’est-ce pas la voie royale et judicieuse pour tout citoyen qui s’estime lésé ? A lire l’éditorial de nos cinq grands journaux d’investigation, on se croirait devant un oxymoron humain. Nous refusons d’entrer dans ce univers parce que tout simplement, nous sommes toujours animés de civilité. En tout cas, ce n’est pas un éditorial de ce genre qui amenuisera nos valeurs morales. Surtout quand leur plume excelle dans des allusions funèbres tels que « Assassinat », « crime », « bourreaux », « prédateurs » auxquelles nous sommes vraiment allergiques au regard de notre éducation. Mots derrières lesquels ils se cachent parce qu’ils ne peuvent et ne veulent pas comprendre la nécessité d’une justice sociale. Ils ont peur d’une société organisée avec ses règles.
C’est véritablement curieux que ceux qui disent vouloir aider la justice à faire son travail en débusquant les gros lièvres cherchent à se soustraire aussi facilement. Dans une république, il faut faire confiance à la justice au lieu de se réfugier derrière le fallacieux prétexte que le montant de la réclamation est faramineux. A combien évalue les journaux d’investigation le préjudice subi par la société à cause des écrits de leur confrère le Courrier confidentiel ? Sans doute, qu’il nourrissait le vœu de voir la société enterrée, elle qui génère 5020 emplois directs et 15 180 emplois indirects. Elle participe à l’économie tout comme les journaux d’investigation participent à l’ancrage de la démocratie dans notre pays. C’est à la justice de décider si la réclamation des 7 milliards de F CFA est proportionnelle au préjudice que la société a subi. Les journalistes d’investigation ne sont pas des hors-loi. Ils ne peuvent pas non plus se soustraire aussi allègrement sans que personne ne bronche. Ceux qui prêchent la justice, le civisme, la bonne gouvernance devraient être des exemples car la meilleure façon d’éduquer est de vivre les valeurs que l’on prône.
Car, à suivre donc leur logique, ils ont le droit de calomnier, d’injurier et de diffamer sans pour autant répondre devant la justice dont s’est dotée notre société pour vivre de façon harmonieuse. Un comportement et une attitude qui laissent croire que nous avons en face de nous des journalistes qui se disent d’investigation, qui rêvent de faire la peau des grands hommes pour accéder à la lumière ?
Aussi, allusion faite au slogan de la campagne lancée par l’UNESCO qu’ils rappellent, nous disons simplement que les citations pour magnifier le journaliste et le journalisme de façon générale abondent les documents, tant la noblesse de ce métier n’a d’aucune pareille. Mais encore faut-il que ceux qui aujourd’hui nous le rappellent soient de ces personnes qui ont fait et font honneur à la presse. Surtout que pour eux, une simple citation à comparaitre devient un crime. Alors, monsieur les journalistes d’investigation, améliorer votre plume pour la mettre au service d’une nation de justice dépassant votre narcissisme de « journalisme d’investigation » qui vous emprisonne actuellement dans la nuit ambigüe d’une autre forme de dictature.
Amidou Ouédraogo

Citoyen burkinabè
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