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Opposition-syndicats : la guerre d’idéologies est-elle opportune ?
Publié le lundi 19 aout 2013   |  Burkina24


26e
© Autre presse par DR
26e congrès de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB)


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L’attention du Mercure de cette semaine a été attirée par la résolution de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB). A la clôture de son 26e congrès, l’UGEB a déclaré qu’elle aussi voulait le changement au Burkina Faso. Mais un changement dépouillé du système néocolonial, peu importe qu’il se nomme libéralisme ou néolibéralisme.
Difficile mariage entre l’opposition et les syndicats ?

Le syndicat d’étudiants, qui dit n’avoir jamais flirté avec tous les régimes politiques qui se sont succédé au Burkina, partage donc le point de vue de Tolé Sagnon et des syndicats des travailleurs. Il faut de l’alternance au Burkina, mais en songeant à qui doit être le remplaçant de l’actuel président. Une alternance totale qui ne remplacera pas l’épervier libéral par l’aigle néolibéral, dans ce sens qu’ils sont, aux yeux des syndicats, tous des oiseaux de mauvais augure et des prédateurs des droits des populations.

Il faut souligner que l’UGEB et les syndicats des travailleurs ont toujours été côte à côte dans les différentes luttes et se sont de tout temps soutenus. Ceci expliquerait peut-être cela.

La défiance des syndicats vis-à-vis des partis politiques d’opposition est donc désormais manifeste. Le mot d’ordre semble être « on mène peut-être la même lutte, mais on vous tient à l’œil ». Et cela, malgré les déclarations de bonne foi de l’opposition qui, par son chef de file Zéphirin Diabré, avait annoncé le 28 juillet dernier que les opposants « ne sont pas les ennemis des syndicats » et que l’opposition n’a jamais désigné le parti politique ou la personne qui dirigera aux destinées du Burkina en cas d’alternance.

Prise de position difficilement comprise

Mais cette position des syndicats passe difficilement dans une partie de l’opinion. Pour elle, poser la question de qui doit ou peut remplacer le président Blaise Compaoré, c’est signifier implicitement qu’il doit rester au pouvoir (Tolé Sagnon a tout de même déclaré que « personne ne veut que Blaise Compaoré se pérennise au pouvoir« ).

Des messages postés sur les forums des médias en ligne ne comprennent pas que ce combat d’idéologies soit mené à l’heure où le souci immédiat est l’union de toutes les forces contre le sénat et pour le respect de l’article 37 de la Constitution, et en filigrane, la non présentation de Blaise Compaoré à l’élection présidentielle de 2015.

C’est le cas du Mouvement « Le Balai Citoyen » qui se fait écho de cette interrogation sur sa page Facebook le 18 août dernier : « Si nous sommes tous d’accord que le départ effectif de Blaise est la condition nécessaire à tout changement au Burkina, alors pourquoi ne pas rester unis dans le cadre stricte de cette alternance souhaitée ? »

Déterminer le sexe des anges avant ou après l’alternance ?

Certains internautes vont jusqu’à penser que cette guerre est une tentative de division du front qui s’est implicitement constitué pour l’alternance. Une division qui pourrait fragiliser ce front qui ne devrait pas s’embarrasser à l’étape actuelle de controverses comme l’a indiqué ce lecteur sur Burkina 24 : « De toutes les façons, la lutte actuelle n’était pas de trouver un successeur d’abord, mais de contrer le SENAT et l’article 37 (…). Le sexe des anges, on le déterminera après ».

Alors, avant ou après ? Que cette seule question se pose nourrit la thèse de ceux qui pensent à la tentative de division. Et elle deviendra caduque, cette question, si 2015 ne s’avère pas l’année de l’alternance tant souhaitée par les uns et les autres.

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