Burkina : Compaoré décoré de la grande Croix de l’ordre national malien #aOuaga

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Burkina : Compaoré décoré de la grande Croix de l’ordre national malien

Publié le samedi 17 aout 2013 | AIB

© aOuaga.com par A.O
Dioncounda Traoré décore Blaise Compaoré
Vendredi 16 aout 2013. Le président par intérim du Mali Dioncounda Traoré décore le président du Burkina Faso Blaise Compaoré

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Ouagadougou - Le président du Faso Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne a été décoré vendredi à Ouagadougou de la médaille de la grande Croix de l’ordre national malien par le président par intérim du Mali Dioncounda Traoré.

« Le président Compaoré à été un des grands artisans du succès de la transition malienne (…) En tant qu’africain et malien, nous nous devons de reconnaître cela et de lui laisser un témoignage de ce travail qu’il a fait pour le Mali, la CEDEAO et pour la paix et la sécurité dans le monde », a expliqué le président par intérim du Mali Dioncounda Traoré au cours d’une conférence de presse qui a suivie la cérémonie de décoration.

Selon M. Traoré, en dépit des « critiques acerbes », des « constantes réserves » et des « suspicions », le président Compaoré « sans se décourager a pu trouver les meilleures réponses à des situations extrêmement compliqués ».

Il a affirmé que l’agenda de la transition qui s’articulait autour du recouvrement de l’intégrité totale du territoire malien et le retour à une vie constitutionnelle normale a été « complètement respecté ».

Blaise Compaoré a partagé sa distinction avec « toutes les personnalités de bonne volonté, d’Afrique et de la communauté internationale », qui l’ont accompagné, soutenu et facilité l’exécution de sa mission.

« J’ai foi que l’élection présidentielle (du 28 juillet) ouvrira la voie au dialogue inclusif entre les fils du Mali pour instaurer la paix et la sécurité sur tout le territoire national », a poursuivi M. Compaoré.

Pour le président burkinabè, « la mobilisation doit être forte et continue à l’échelle du continent et du reste du monde pour combattre efficacement le terrorisme et la criminalité transfrontalière », qui a-t-il ajouté, « font peser de graves menaces dans l’espace sous-régional et partout dans le monde ».

M. Compaoré, nommé médiateur sur le Mali le 27 mars 2012 par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, 15 Etats) avait entamé des discussions entre les principaux mouvements armés du nord du mali qui ont été interrompues par l’intervention militaire française en janvier 2013.

Après la fixation de la date de l’élection présidentielle au 28 juillet, il avait repris du service et a réussi au bout de douze jours d’âpres négociations a arraché un "accord préliminaire" entre Bamako et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), transfuge de Ansar Dine, un groupe islamiste armé.

L’accord prévoyait la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire malien y compris à Kidal, ville située au nord-est sous contrôle des groupes armés touareg après l’intervention française qui a chassé du Nord du Mali les groupes djihadistes alliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

L’accord prévoit également un cessez-le-feu, un retour progressif des forces de défense et de sécurité maliennes à Kidal et un cantonnement des combattants rebelles sur des sites de regroupement.

Il prévoit en outre l’ouverture de discussions "inclusives" avec toutes les communautés du Nord du Mali "60 jours" après la formation du nouveau gouvernement sur le statut du nord du Mali appelé "Azawad" par les mouvements touaregs.

L’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK a été élu président du Mali. Son adversaire au scrutin Soumaïla Cissé, un ex-ministre des Finances, a reconnu sa défaite avant même la proclamation des résultats officiels.
TAA/AB

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