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Crise à la mairie de Bani : «Concertez-vous et ouvrez la mairie dans 8 jours», dixit le ministre Siméon Sawadogo

Publié le mardi 16 octobre 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le ministre de l`Administration territoriale, Siméon Sawadogo
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Une mission gouvernementale s’est entretenue, le vendredi 12 octobre 2018 à Dori, avec les protagonistes de la crise à la mairie de Bani. La mission a déploré la situation qu’elle a qualifiée d’anormale et demandé la réouverture de la maire dans huit jours.


La salle de réunion du gouvernorat de Dori a refusé du monde dans la matinée du vendredi 12 octobre 2018. Et pour cause, il y a eu un «face à face», entre la mission gouvernementale conduite par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo et son collègue de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maiga et les protagonistes de la crise à la mairie de Bani.

D’entrée de jeu, Siméon Sawadogo a souligné que sur instruction des plus hautes autorités du Burkina Faso, la mission est venue passer deux messages essentiels. D’abord, aux populations, personnes ressources et au conseil municipal de Bani, il a fait savoir que la situation n’est pas normale du fait de l’impossibilité du maire à accéder à son bureau et du dysfonctionnement du conseil municipal. «Vous devez vous ressaisir parce que la commune est en train de perdre beaucoup de financements de l’Etat et des partenaires techniques et financiers y compris dans les domaines transférés», regrette-t-il.

De son avis, c’est l’unique commune au Burkina Faso qui reste fermée, ce qui est «grave» parce que la mairie rend des services publics aux gens en matière de santé, d’éducation ainsi que d’eau et d’assainissement. Ensuite, le ministre de l’Administration territoriale a demandé que la mairie soit ré-ouverte car c’est un lieu public.

« Allez y vous voir et ouvrez la mairie dans huit jours», insiste-t-il. Pour sa part, Akassoum Maiga, fils du Sahel a, dans un franc parlé, dit ses quatre vérités à ses parents. «Les populations qui vous ont voté, ne l’ont pas fait pour que vous fassiez la bagarre. Lors de la campagne, chacun a dit qu’il va changer le village, développer Bani», a rappelé Alkassoum Maïga aux conseillers municipaux.


«Vous avez trahi ceux qui ont voté pour vous»


Dans son allocution, il a estimé que les conseillers ont trahi leurs populations car ils ont été votés pour développer la commune et soulager la souffrance de celles-ci et non pour faire la bagarre. «Les partis politiques doivent prendre leur responsabilité de sorte que les bagarreurs ne soient plus candidats. Même si on vous présente, les populations doivent vous sanctionner», suggère M. Maiga.

Le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Péguy Hyacinthe Yoda a précisé que les autorités administratives au niveau départemental, provincial et régional se sont vainement impliquées dans la gestion de la crise dès les premiers moments à cause de l’intransigeance des protagonistes, y compris celle entreprise par l’Union fraternelle des croyants (UFC) de Dori. Les représentants des partis politiques et certains conseillers municipaux ont salué l’initiative de la délégation gouvernementale et encouragé les protagonistes à accepter de mettre en pratique la demande de la mission. Tous les intervenants ont prôné l’intérêt de Bani et de ses populations qui passe par le développement.


Souaibou NOMBRE

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Retour sur les faits

Aux lendemains des élections municipales du 22 mai 2016, le verdict des urnes dans la commune de Bani, située sur l’axe Dori-Ouagadougou dans la province du Séno a été le suivant : 40 conseillers pour l’UPC, 32 au profit du PDS/Metba, 32 au compte du MPP et 13 pour le CDP. C’est la coalition composée du MPP et du PDS/Metba qui a porté le maire Youssoufa Bokoum à la tête de la mairie.

La commune de 56 villages et de 113 conseillers vit depuis lors une crise. Selon le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Péguy Hyacinthe Yoda, le dépôt d’une motion de défiance contre le maire Youssoufa Bokoum le 8 février 2017 a précipité la commune dans la crise qui a connu son paroxysme, d’abord le 20 mai 2017 avec l’envahissement de la mairie par une foule en furie. S’en suivi, le 15 janvier 2018, la fermeture forcée de la mairie.

Le ministre Sawadogo ajoutera que le choix du mode du scrutin pour la motion de défiance (bulletin secret ou main levée) a constitué un point de discorde entre les conseillers municipaux. Puis de confier que c’est ainsi qu’une partie des conseillers a quitté la salle et l’autre partie a examiné la motion de défiance. « J’ai reçu deux rapports, le premier qui m’informe que la motion est passée et le second qui affirme le contraire. Cette situation a bloqué le conseil municipal parce que quand le maire convoque les conseillers aux sessions, personne ne vient », explique le ministre.


S.N.
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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