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Sénat : le SPONG (société civile) demande au Président du Faso de provoquer le dialogue
Publié le vendredi 16 aout 2013   |  Burkina24


Yongo
© Autre presse par DR
Yongo Nignan, PCA du SPONG


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Ceci est une déclaration des Organisation non gouvernementales (ONG) et associations de développement membres du SPONG (Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales) félicitant le Président du Faso pour sa décision de demander un rapport sur la mise en oeuvre du sénat. Elles demandent à Blaise Compaoré de « provoquer le dialogue » avec les différentes composantes du Burkina afin de préserver un climat de paix. Enfin, elles attirent son attention sur la campagne agricole 2013 dont la pluviométrie tardive et mal répartie doit en faire un sujet de préoccupation pour le gouvernement.
L’actualité nationale est dominée par la cristallisation de positions antagonistes sur l’opportunité de la mise en œuvre de certaines réformes issues de la dernière révision de la constitution et des conclusions du CCRP. La principale pierre d’achoppement est le processus de mise en place d’une deuxième chambre au sein du parlement, suspectée d’avoir pour finalité la facilitation d’une éventuelle révision de l’article 37 de notre constitution.

La société civile n’a pas vocation à s’ingérer dans le jeu politique. Elle ne saurait pour autant rester indifférente à toute menace grave qui plane sur la paix sociale à même de compromettre toute action de développement.

« Déchirure sociale » dangereuse

Témoins de la pauvreté de masse des populations de nos villes et de nos campagnes que nous côtoyons quotidiennement et qui doivent faire face à leurs besoins primordiaux d’accès aux services sociaux de base, nous, ONG et Associations de Développement ne pouvons rester indifférentes à cette déchirure sociale qui se dessine dangereusement.

Sur la question qui divise, nous reconnaissons que s’il y a une légalité constitutionnelle à l’installation d’un Sénat, sa mise en place dans le contexte actuel est loin de faire l’unanimité au niveau des principaux acteurs de la vie politique nationale. Quant à l’éventuelle révision de l’Article 37, celle-ci risque d’entraîner des contestations sociales à l’issue incertaine.

« Sage décision » du président du Faso

Au vu de l’agitation sociale actuelle, nous, Organisations Non Gouvernementales et Associations de Développement, membres du SPONG, dans le souci de préserver un contexte national favorable au progrès recherché, nous félicitons la décision sage de son excellence, Monsieur le Président du Faso de suspendre la mise en place du SENAT et l’invitons à user de toutes ses prérogatives pour rechercher un consensus national autour de ce qui peut unir le peuple burkinabè.

Cela participera à la préservation de la paix sociale dans le pays, paix sociale pour laquelle le Président du Faso s’est personnellement investi depuis plus de deux décennies.

Provoquer le dialogue

De même, et afin d’éviter de tomber dans la logique du plus fort, qui entraîne certainement la division et une fracture sociale, nous interpellons Son Excellence, Monsieur le Président du Faso à provoquer le dialogue avec les principales composantes socio-politiques, dont l’opposition pour trouver un consensus social car nous avons besoin d’un Burkina Faso de paix sans lequel aucun programme politique ne pourrait porter espoir et réussite.

La campagne agricole 2013, un sujet de préoccupation

Nous voudrions également attirer la très haute attention de son Excellence, le Président du Faso sur la situation de la campagne agricole 2013 qui s’est installée avec un retard important et qui devrait à notre avis constituer un sujet de préoccupation majeure des Burkinabè dont la plus grande partie tire ses revenus de l’agriculture.

L’évolution actuelle de la campagne agricole suscite des espoirs, mais une pluviométrie déficitaire et mal répartie viendrait annihiler les efforts de plusieurs mois de travail de nos braves paysans et causer un important déficit céréalier ; ce qui engendrerait une crise alimentaire et nutritionnelle à gérer en 2014.

Nous souhaitons que le Président du Faso donne des instructions au Gouvernement pour que celui-ci commence à prendre des mesures de prévention au regard de cette situation envisageable.


Fait à Ouagadougou, le 13 Août 2013

Pour les membres du SPONG (Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales),

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