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7e congrès ordinaire du MBDHP: les participants dénoncent l’incapacité du pouvoir à garantir le droit des populations à la sécurité

Publié le mardi 18 septembre 2018  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
Constitution de la Ve république : l`équipe de rédaction installée dans ses fonctions
Jeudi 29 septembre 2016. Ouagadougou. Le président du Faso, Roch Kaboré, a officiellement installé dans leurs fonctions les membres de la commission constitutionnelle chargée de proposer un avant-projet de la nouvelle Constitution de la Ve république dans un délai de deux mois. Photo : Chrysogone Zougmoré, président du Mouvemnt burkinabè des droits de l`homme et du peuple (MBDHP) et membre de la commission constitutionnelle
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Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a refermé les portes de son 7e congrès ordinaire le samedi 15 septembre 2018 à Ouagadougou. Durant 3 jours (13 au 15 septembre), les congressistes ont échangé autour du thème : « face à la situation des droits humains caractérisée par la persistance de l’impudicité, de la vie chère et de l’insécurité, la multiplication des attaques terroristes, renforçons le MBDHP, dynamisons ses structures de base et approfondissons notre compréhension des droits humains à la lumière des acquis de l’insurrection populaire en vue de leur meilleure promotion la protection et défense au Burkina ».

140 délégués venus des 38 sections nationales du MBDHP et d’une section de l’étranger à savoir la Côte-d’Ivoire, ont pris part aux travaux du congrès. Les congressistes ont fait un tour d’horizon du contexte international, africain et national dans lequel se tient le 7e congrès ordinaire du mouvement avant de jeter un regard critique sur la situation des droits humains au Burkina Faso.

Faisant l’état des droits humains au Burkina Faso depuis la tenue du 6e congrès en novembre 2013, les congressistes ont noté et dénoncé de nombreux cas d’atteintes aux droits humains perpétrés sous plusieurs formes.

Sur le plan des droits et politiques, ils disent avoir enregistré la multiplication des attaques terroristes qui causent des atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique des personnes ainsi que la destruction des biens publics et privés ; la remise en cause des libertés démocratiques sous prétexte de restauration de l’autorité et de lutte contre l’incivisme à travers la criminalisation des luttes populaires etc.

« Nous avons dépeint sur le plan des droits économiques, sociaux et culturels une situation tout aussi difficile caractérisée par les atteintes au droit de l’alimentation de millions de burkinabè confrontés à une crise alimentaire ; la paupérisation accrue de larges couches populaires confrontées à la baisse continue de leur niveau de vie et à l’incertitude du lendemain ; les coupures intempestives d’eau et d’électricité ; les difficultés d’accès aux soins de santé, à l’éducation, à des logements décents ; le chômage des jeunes etc.», a fait remarquer le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré.

Considérant la situation sécuritaire marquée par la multitude d’attaques terroristes qui ont causé plusieurs pertes en vies humaines, les participants ont condamné les attaques terroristes et dénoncé l’incapacité du pouvoir à garantir le droit des populations à la sécurité. Ils ont aussi apporté « leur soutien fraternel » aux jeunes soldats qui luttent avec bravoure et dans des conditions difficiles pour la protection des personnes et leurs biens ; dénoncé et condamné les interventions militaires étrangères au Burkina et exigé le démantèlement des bases militaires notamment françaises et américaines.

Au terme des travaux, le congrès a adopté des résolutions pour dynamiser des structures de base du MBDHP. Considérant la nécessité de consolider les acquis du mouvement sur la base des leçons de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015, ils se sont engagés à dynamiser les structures de base et à œuvrer à la préservation des acquis du mouvement orientés essentiellement sur l’éveil des consciences, l’élargissement des espaces de liberté et l’accompagnement des populations dans leurs luttes pour le changement.

Un panel sur le thème « écueils à la construction d’un état de droit véritable au Burkina Faso » suivi d’un concert musical pour un soutien aux luttes populaires pour la liberté et la justice ont mis fin à ce congrès ordinaire dans la soirée du samedi.
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