Burkina : le refus de la liberté provisoire aux étudiants et le rapport « circonstancié » sur la mise en œuvre du Sénat en vedette dans les quotidiens #aOuaga

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Burkina : le refus de la liberté provisoire aux étudiants et le rapport « circonstancié » sur la mise en œuvre du Sénat en vedette dans les quotidiens

Publié le mercredi 14 aout 2013 | AIB

© aOuaga.com par A. O
Troubles à l`université : ouverture du procès des 50 étudiants
Mardi 13 aout 2013. Ouagadougou. Le procès des 50 étudiants interpellés lors des troubles à la suite de la fermeture des cités universitaires a eu lieu au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI).

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Le refus de la liberté provisoire, lors d’un procès, aux étudiants appréhendés suite à des manifestations et le rapport « circonstancié » de la mise en place du Sénat demandé par le chef de l’Etat au Premier ministre sont les principaux sujets abordés par les quotidiens burkinabé parvenus mercredi à l’AIB.

« La cour sursoit à statuer jusqu’à ce que le Conseil constitutionnel se prononce sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevée et rejette la demande de liberté provisoire » des manifestants des 31 juillet et 1er aout opposés à la fermeture des cités et restaurants universitaires, rapporte L’Observateur Paalga.

Le jugement a été renvoyé à une date ultérieure pour les 50 prévenus dont 44 étudiants, accusés de « destruction de biens publics sur la voie publique, pose d’acte de vandalisme et coups et blessures volontaires constatées », indique le quotidien privé Le Pays.

Les quotidiens sont également revenus sur la décision du Président du Faso de demander un rapport sur la mise en place du Sénat.

« Blaise Compaoré a-t-il entendu la rue ? » s’interroge Le Pays qui est estime que « pour se faire une idée exacte de la situation socio politique qui prévaut dans son pays le président doit s’affranchir du « carcan » de ses plus proches conseillers ».

En décidant de mettre balle à terre son projet du Sénat, le président d’une lucidité et d’une sagesse politique même si rien n’indique que le président Compaoré a complètement renoncé à son « machin » souligne le doyen des quotidiens, L’Observateur Paalga.

Pour le Pays, rien ne permet de conclure hâtivement à une suspension de la mise en place du Sénat car l’autre lecture du communiqué est que « le président veut faire du dilatoire ».

Et L’Observateur Paalga de conclure que « la méfiance le dispute à l’optimiste » après avoir recueilli l’avis de personnalités politiques, syndicales et du citoyen lambda.

« Et si, comme beaucoup le pense, le Sénat n’est qu’un simple cheval de Troie pour aller, en temps opportun, à l’assaut du verrou limitatif du nombre de mandats présidentiels, 36 milliards pour un article, c’est plutôt cher payé et tant qu’à faire, autant nous épargner ce ruineux gadget institutionnel et aller franco au charbon au lieu de se dépenser sans compter dans ces tours de passe-passe juridico-politiques qui ne trompent plus personnes », estime L’Observateur Paalga.

La presse burkinabé a aussi commenté les élections maliennes remportées Ibrahim Boubacar Keïta, son Challenger ayant reconnu sa défaite avant même l’annonce des résultats.

« IBK a gagné, mais Soumaïla Cissé n’a pas perdu » titre L’Observateur Paalga. Selon le journal « Cissé a rendu visite à son challenger, pour reconnaître sa défaite et le féliciter pour son élection à la magistrature suprême. Ce qui est suffisamment rare comme les larmes d’un chien sur un continent gagné par les fraudes électorales et où les lendemains de scrutins se transforment bien des fois en violentes contestations contre les résultats des urnes, voire en guerres civiles ».

Pour Le Pays, « Soumaïla Cissé prend rendez vous pour l’avenir » car cette attitude lui vaudra probablement bien des sympathies dont il récoltera les dividendes en temps opportun.

En outre, souligne le journal, par cet acte il aura coupé court à toute velléité de contestation des résultats par son camp et donne à l’occasion une longueur d’avance à son pays.

AB/TAA

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