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Population: quand islam rime avec planning familial

Publié le dimanche 26 aout 2018  |  RFI
Mère
© Jeune Afrique par Felicity Thompson
Mère et nouveau-né le 17 septembre 2010 à la maternité Princess Christian Maternity Hospital de Freetown, en Sierra Leone.
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Le bureau régional à Dakar du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) vise une approche « inclusive » en Afrique de l’Ouest et centrale, en passant par les chefs religieux pour relayer son message. L’objectif : lutter contre les violences sexuelles, défendre l’égalité des sexes, mais aussi l’accès à la santé sexuelle et reproductive. En clair : informer les imams et les prêtres sur les impératifs du « dividende démographique » et du contrôle des naissances.
Comment tirer parti du dividende démographique, cette étape tant attendue en Afrique, qui voit l’arrivée massive de jeunes sur le marché du travail tirer de façon mathématique la croissance économique ? Ce « dividende », qui n’a rien d’automatique, suppose aussi la réduction des personnes à charge pour ces actifs, enfants comme personnes âgées.

Or, le niveau de fécondité reste très élevé en Afrique de l’Ouest et centrale, avec des indices de 5,5 et 4,9 enfants par femme, allant jusqu’à un pic de 7,2 au Niger et près de 6 enfants par femme au Tchad et au Mali. En outre, la fécondité des adolescentes, 128 naissances pour 1 000 adolescentes, y est la plus forte au monde, conséquence à la fois du mariage précoce et de l’accès difficile à la contraception. En cause, les réticences culturelles et religieuses à avoir recours au planning familial.

Les méthodes modernes de contraception sont utilisées par 22% de la population au sud du Sahara, mais seulement par 13% en Afrique de l’Ouest et centrale. Certains pays affichent même le plus faible recours à la contraception au monde : 7 % en Guinée, 6 % au Tchad et moins de 15 % au Niger, au Mali, au Bénin et en Gambie.

Pour faire face, le bureau régional du UNFPA à Dakar, dont l'économiste sénégalais Mabingue Ngom est le directeur, vise à faire rimer « islam et planning familial ». Il s’agit de réconcilier les deux termes de cette équation, en vue des objectifs de développement des agendas 2030 et 2063, tels qu’ils ont été définis par les Objectifs du développement durable (ODD) et l’Union africaine (UA). Le UNFPA part de ce simple constat : « Ces objectifs ne peuvent être atteints sans tenir compte des valeurs culturelles et religieuses des populations cibles. Les leaders religieux jouissant d’une grande estime au sein des communautés, leurs messages sont très respectés par les populations. »

Les premiers jalons posés
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