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Boureima Maiga, directeur sportif de SALITAS FC « SALITAS FC est un candidat sérieux pour le titre mais l’Afrique reste une priorité »

Publié le vendredi 10 aout 2018  |  Le Pays
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Le club de football de SALITAS FC a marqué de son empreinte la saison sportive 2017-2018 au Burkina Faso. Leader incontesté de la phase aller du championnat national, le club a transféré bon nombre de ses joueurs titulaires, pour la plupart, en Europe. Avant de se retrouver dans le milieu du tableau en fin de saison. Une saison qui a été couronnée par le trophée de la Coupe du Faso alors qu’ils étaient nombreux à ne plus trop parier sur ce club. Au cœur du transfert de tous ces joueurs de SALITAS FC, il y a un nom qui n’est autre que Boureima Maïga, directeur sportif du club. Ancien international burkinabè avec les cadets avec lesquels, il a été vice-champion d’Afrique en 1999 en Guinée et une participation à la Coupe du monde de la catégorie la même année. Puis, il était de la campagne de la CAN juniors au Burkina Faso en 2003 avec les Etalons avant d’intégrer les Etalons A. Aujourd’hui, dirigeant à SALITAS FC, Boureima Maïga, c’est aussi un carnet d’adresses bien fourni dans le milieu du football. Pour mieux comprendre les ambitions du club très cher au colonel Yacouba Ouédraogo « colonel Yac », nous avons échangé avec Boureima Maïga qui fut un talentueux footballeur de sa génération et qui n’a pas hésité à dire du bien de son président et des actes que le football devrait poser pour améliorer l’environnement professionnel.



« Le Pays » : A SALITAS FC, que retenez-vous de la saison 2017 – 2018 ?



Boureima Maïga : On peut retenir la qualité de jeu individuelle et collective à travers du beau football produit pas SALITAS FC. Nous avons eu beaucoup de plaisir avec des jeunes joueurs tels que Dramane Salou, Abou Ouattara, Trova Boni et bien d’autres qui sont aujourd’hui partis monnayer leurs talents à l’extérieur. Je peux affirmer qu’ils ont contribué à révolutionner le football burkinabè au cours de la première phase du championnat national de première division. D’autres joueurs dont Cyrille Kpan, Jean-Marc Toualy ont pris le relais en les remplaçant valablement. Et ces joueurs font la fierté du club.



Comment expliquez-vous que vous laissiez partir vos joueurs cadres sous d’autres cieux alors que vous aviez la possibilité de jouer le titre en étant leader à l’issue de la phase aller du Championnat national ?

L’objectif au départ était de faire la promotion du centre pour après, devenir un grand club. C’est dans ce sens que nous ne voulions pas changer cet objectif et nous avons continué à transférer nos joueurs. A partir de cette saison, nous allons travailler à bâtir une grande équipe. Il faut aussi reconnaître que nous n’avons pas pu remplacer valablement les joueurs qui sont partis. Lorsque vous avez un joueur comme Dramane Salou qui a un bagage extraordinaire, Abou Ouattara, Trova Boni, Emmanuel Gora ou encore Ismaël Zagré qui a été suspendu toute la saison, il est normal que les choses changent. Malgré tout, la saison a été satisfaisante pour nous, puisque les joueurs qui sont venus par la suite, ont permis au club de remporter la Coupe du Faso. Ce qui reste une première pour un club qui, dès sa montée en première division, réalise cet exploit qui va lui permettre d’aller en campagne africaine. Nous allons tenir compte de cela pour la saison qui s’annonce.



Mais l’ambition des dirigeants et encadreurs du club étaient à un certain moment de jouer le titre lorsque SALITAS FC était un solide leader !



Nous avons compris que si nous voulions jouer sur les deux tableaux, les choses allaient être compliquées, surtout que des joueurs avaient commencé à être transférés. Nous avons essayé mais en face, il y avait une formation des jaune et noir de l’ASFB qui était très compétitive. Il a fallu donc se concentrer sur la Coupe du Faso qui nous permettait également d’aller en campagne africaine. A la fin, Dieu merci, SALITAS FC a produit un beau football en finale et montré qu’il fait partie de l’avenir du football burkinabè. On ne peut pas dire aujourd’hui que SALITAS FC n’apporte rien au football burkinabè. En quatre ans, nous avons transféré une dizaine de joueurs pour ne pas dire quatorze joueurs et aucun club au monde n’a réalisé un tel palmarès en matière de transfert en une saison.



« Nous avons un peu trompé les gens »



La Coupe du Faso était inespérée au vu de votre parcours lors de la deuxième phase du Championnat national. Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps ?

On peut dire que nous avons un peu trompé les gens. SALITAS FC jouait pratiquement avec l’équipe B en championnat national et lorsque nous avons constaté que le club avait neuf points de retard et qu’il restait huit journées, les ambitions ont changé. Nous savions qu’il était difficile de rattraper ces points et à partir ce moment, nous avons placé notre objectif sur la Coupe du Faso. Ce qui signifie aussi que si vous vous concentrez sur quelque chose, vous pouvez avoir des résultats.



Est-ce qu’on peut affirmer que le Sabot d’or de meilleur agent intermédiaire de joueurs vient couronner tous les efforts que vous avez fournis au cours de la saison écoulée ?



Recevoir une telle récompense est un facteur de motivation, d’encouragement de faire encore plus. Cela vous permet d’avoir de la sérénité dans le travail. C’est un prix qui vous valorise un peu partout et je saisis l’occasion pour remercier les initiateurs de cet évènement et les encourage à persévérer. J’ai dit à mes joueurs qui ont reçu de tels prix de savoir qu’on leur demande de travailler à faire mieux et remporter d’autres prix ailleurs. Cela me fait beaucoup plaisir, puisque c’est aussi la reconnaissance du travail que je fais depuis que je suis revenu au pays après ma carrière professionnelle. Je suis davantage motivé à faire plus parce que c’est le Burkina Faso qui gagne. Aujourd’hui, des joueurs comme Hassane Bandé, Trova Boni, Abou Ouattara ou encore Edmond Tapsoba sont appelés en équipe nationale et c’est le fruit du travail que nous faisons. C’est un plaisir pour moi d’encadrer des jeunes joueurs qui vous donnent satisfaction par la suite.

Comment avez-vous préparé cette nouvelle saison 2018-2019 pour relever les défis qui se présentent à vous ?



Je sais que les amateurs de football au Burkina Faso comptent sur SALITAS FC lorsque nous entendons les uns et les autres nous dire que nous devons faire quelque chose afin d’entrer dans les phases de poules de la Coupe d’Afrique des clubs. C’est dans ce sens que nous avons recruté des joueurs qui ont un certain vécu pour jouer la campagne africaine. Il s’agit, entre autres, de l’international gardien de but Daouda Diakité, Hermann Tapsoba (latéral gauche de l’USO et des Etalons locaux), Ali et Magassouba Sirina de l’ASFB, Rachid Coulibaly (ex-RCK), Arnaud Bambara (ex- USFA), l’Ivoirien Henri Konan, un défenseur central qui était au CHAN 2018 avec les Eléphants, Ismaël Ouédraogo de KOZAF, Illias Tiendrébéogo de l’AJEB et bien d’autres. Il faut y ajouter des joueurs de SALITAS FC qui sont restés. Et pour bien faire les choses, nous avons fait venir un préparateur physique, le Portugais Paulo Vilasa (NDLR : il était de la CAN 2010 avec les Etalons sous l’ère Paulo Duarte) pour aider l’encadrement technique afin de mettre les joueurs dans de bonnes dispositions physiques. Il a fait trois semaines de travail avant de repartir et les entraîneurs ont pris le relais. Nous avons renouvelé l’effectif à 80% et pour l’instant, la mayonnaise n’a pas encore bien pris mais, si les choses évoluent bien, il faut s’attendre à un grand SALITAS FC.

Avec cette nouvelle victoire devant l’ASFB en Super coupe AJSB 2018, pouvons-nous affirmer que la nouvelle saison démarre bien pour SALITAS FC ?



Je peux affirmer que SALITAS FC est bien parti au vu de la qualité du jeu produit par les jeunes joueurs surtout au cours de la première période où ils n’ont pas eu la chance de marquer. Il y a tout de même des choses à corriger d’ici le démarrage du championnat national, puisque nous poursuivons toujours la préparation et déjà, je peux vous annoncer qu’il y a des renforts qui arrivent. Dans ce sens, je vous informe que SALITAS FC sera un candidat sérieux pour le titre du championnat national. Mais, la campagne africaine est une priorité pour nous. Mon président disait qu’il est incompréhensible qu’un club ne soit pas encore entré en phases de poule d’une coupe africaine et qu’il s’agit d’un objectif pour SALITAS FC.



« Nous ne pouvons faire la force à personne »



Des informations font ressortir que vous avez recruté des joueurs d’autres clubs et que cela crée des problèmes parce que vous n’auriez pas respecté certains principes ?



Je ne prends un joueur que lorsqu’il est libre et s’il ne l’est pas, je suis obligé d’aller voir son président. Le football est simple. En football, soit le joueur a un contrat et vous discutez avec ses dirigeants soit il ne l’a pas et vous le faites signer. Il y a des joueurs qui ont signé parce qu’ils n’ont pas été payés et parmi ceux-ci, il y a un joueur de KOZAF qui avait un arriéré de cinq mois de salaires. Il s’est rendu à la Fédération burkinabè de football (FBF) pour signifier qu’il n’a pas été payé depuis des mois et il y a le règlement qui dit que si un joueur n’est pas payé pendant deux à trois mois, il est libre. Et c’est par rapport à cette situation que le joueur est avec nous. Nous sommes en règle et si un club dit avoir des problèmes à ce sujet, qu’il vienne et on va le résoudre. Nous ne pouvons faire la force à personne.

Vous conservez votre encadrement technique alors que des bruits ont couru sur plusieurs noms de techniciens dont ceux de Kamou Malo, Oscar Barro pour prendre SALITAS FC !

Ladji Coulibaly et Ambass Ouédraogo restent toujours aux commandes de notre encadrement technique. Il est vrai que nous avons fait venir un préparateur physique mais il est reparti. Ils ont remporté la Coupe du Faso et nous ne pouvons pas dire que ces techniciens ne nous ont pas rapporté des lauriers. Nous ne pouvons qu’être satisfaits de leur travail et nous sommes aussi responsables des résultats, puisque c’est nous qui avons transféré les joueurs. Dans leur rapport, l’entraîneur et son adjoint ont relevé que l’erreur ne venait pas d’eux pour aller conquérir le titre. Nous leur avons donné raison tout en leur renouvelant notre confiance en plaçant la barre haute. Les techniciens dont vous faites allusion sont des entraîneurs de qualité, de véritables gagneurs. Mais, il faut relever que Ambass Ouédraogo est à la base de la qualité de jeu que notre club développe. Il n’a pas le diplôme qui sied pour une équipe de première division mais, il a une qualité énorme en tant que technicien. D’ailleurs, nous l’envoyons en stage de deux semaines à l’Ajax d’Amsterdam et à Anderlecht pour continuer d’apprendre. Les techniciens des clubs où nos joueurs ont été transférés, avouent que nous avons un bon encadrement technique, puisqu’à peine arrivés qu’ils évoluent déjà dans les équipes premières. Et c’est Ambass Ouédraogo qui était leur coach pendant nos trois premières années. Alors, pourquoi se séparer d’un technicien dont on dit beaucoup de biens du côté de l’Europe ?

Vos ambitions pour la nouvelle saison se situent-elles au niveau du titre de champion ou d’entrer en phases de poule des coupes africaines ?



Je peux vous affirmer que ce ne sera pas le titre de champion mais, nous serons heureux de figurer dans le trio de tête. Par contre, la coupe africaine est une priorité pour nous. Nous avons un projet à long terme tout en faisant savoir que d’ici trois ans, nous pourrons jouer pour le titre. Au-delà de ces ambitions, nous allons tout donner et si le titre est à notre portée, nous n’allons pas hésiter à le prendre. Sachez que nous allons tout mettre en œuvre pour que l’équipe soit stable jusqu’en fin de saison afin de figurer parmi les meilleurs.



Pensez-vous pouvoir faire mieux que vos prédécesseurs en campagne africaine et sur quoi vous basez-vous pour atteindre votre objectif ?



La qualité des joueurs et de l’encadrement technique constitue nos atouts. Nous avons recruté des joueurs à la hauteur de nos ambitions et 80% d’entre eux étaient en équipe nationale des locaux. Si ces joueurs sont dans de bonnes conditions, ils peuvent relever des défis et j’ai confiance en eux avec l’apport de quelques étrangers pour atteindre nos objectifs.

Comment réagissez-vous face à cette opinion qui soutient que SALITAS FC est aujourd’hui un club riche pour ne pas dire le plus riche des clubs burkinabè suite aux transferts de vos joueurs dont Hassane Bandé ?



Nous avons un projet au complexe sportif SALITAS qui se situe au niveau des infrastructures et il est loin d’être achevé. Mais, je peux au moins dire que nous faisons partie des clubs les plus riches et c’est ce qui nous a permis de recruter autant de joueurs pour cette nouvelle saison. Nous devons donner de la valeur à notre championnat. Pour ce qui est du complexe sportif, nous sommes en train de terminer la construction de la piscine, le restaurant et bien d’autres choses. Et pour réaliser tout cela, il fallait aussi transférer des joueurs et 50% de ce que nous gagnons, est investi dans les infrastructures. Nous faisons un travail depuis quatre ans maintenant, il commence à porter fruit et nous allons poursuivre dans la formation à la base. Mais, c’est dans l’avenir que nous serons certainement plus riche et sachez que sans l’argent, vous ne pouvez pas avoir les meilleurs joueurs que vous devez aussi bien payer.



« Vous n’avez rien à dire à un joueur que vous ne payez pas »



Vous avez donc les moyens de votre politique ?



Nous avons les moyens de notre politique et s’il est possible pour nous de transférer au moins un joueur par saison, cela va nous aider à bien payer ceux qui sont sur place. Vous n’avez rien à dire à un joueur que vous ne payez pas. D’ailleurs, pour la saison qui vient de s’achever, il y a eu trop de problèmes de salaire dans des clubs et notre souhait est que cela se règle rapidement pour tous les clubs pour plus de stabilité.



Combien gagnent au minimum et au maximum les joueurs à SALITAS FC ?



Il y a des clubs qui paient mieux que nous. A SALITAS FC, les joueurs touchent au minimum 125 mille F CFA en montant. Ce sont des sommes modestes que nous versons aux joueurs mais, il faut savoir que les salaires sont différents parce que les joueurs ne sont pas tous au même niveau. Le plus important, ce n’est pas le salaire ou le montant mais, c’est de le payer correctement.

Quel est votre secret, puisqu’après avoir transféré une bonne dizaine de joueurs en une saison, on constate que SALITAS FC attire davantage de joueurs ?



Le secret reste le professionnalisme et la rigueur dans le travail. Mais, le professionnalisme domine tout. J’ai appris beaucoup de choses en Europe et je suis en train de mettre cette espérience au bénéfice de mon pays. A SALITAS FC, les joueurs sont bien traités et nous fonctionnons de façon professionnelle, puisque toutes les conditions sont réunies. C’est ce qui nous permet d’attirer de plus en plus les jeunes joueurs.



Qu’est-ce qui doit être davantage fait selon vous, pour améliorer le football local ?



Il faut du professionnalisme dans chaque club, puisque sans cela, nous n’allons pas évoluer. En Belgique que je connais mieux, on constate que des anciens joueurs comme Enzo Scifo apportent leurs contributions auprès des clubs. Nous devons faire en sorte qu’il y ait un cahier de charges pour les clubs. Je prends un exemple. Lorsque vous allez sur certains terrains de clubs, vous vous rendez compte qu’ils ne sont pas tracés, qu’il n’y a pas de poteaux et de poteaux mobiles, ni de ballons nécessaires pour les entraînements encore moins de piquets, de plots et bien d’autres matériels et en plus, les joueurs ne sont pas bien traités. C’est ce qui amène les problèmes et nous éloigne de certains clubs de notre sous-région tels que le Horoya AC de Guinée, l’ASEC Mimosas. D’ailleurs, le Horoya AC, qui fait son retour sur l’échiquier continental, le doit en grande partie au professionnalisme de son président Antonio Souaré qui est à la tête du club, il y a environ six ans. Vous remarquez qu’en Europe, il y a des clubs de troisième division qui parviennent à valider leur ticket pour la montée en deuxième division mais, il leur est refusé la montée. La raison est toute simple : ils n’ont pas un terrain de compétition qui réponde aux normes professionnelles pour accueillir leurs adversaires. Que ceux qui ne respectent pas le cahier de charges n’accèdent pas au niveau supérieur. L’affiliation à la fédération ne doit pas être le papier qu’on délivre aux clubs dont beaucoup d’entre eux occupent les terrains des écoles primaires et autres collèges pour leurs entraînements. Je suis désolé et ce n’est pas pour frustrer les gens mais, nous devons être de plus en plus exigeants si nous voulons avancer. A SALITAS FC, tous les joueurs sont payés sur leur compte et si nous arrivons tous à le faire, le joueur qui n’est pas payé deux mois après, sera libre. En première division, le ministère des Sports paie 100 mille F CFA à chaque joueur et en principe, cela doit se faire sur le compte de chaque joueur que chaque club devrait en principe transmettre. Malheureusement, cet argent du ministère ne parvient pas aux joueurs. Il faut aussi penser à envoyer le meilleur entraîneur de la saison en stage en Europe afin qu’il aille perfectionner son travail et ainsi, on pourrait avoir d’ici là un local comme entraîneur de l’équipe nationale A. Et on doit le faire pour d’autres acteurs de notre football à travers différents partenariats afin d’encourager les uns et les autres. Si nous parvenons à finaliser ces différents aspects et il y en a bien d’autres, je pense que les choses vont quand même bouger.

Comment est né ce parfait amour que nous constatons entre le colonel Yacouba Ouédraogo, président de SALITAS FC, et vous ?



Je peux affirmer que le colonel Yacouba Ouédraogo est un grand-frère et même un père. C’est un homme passionné, honnête qui travaille toujours à avancer. Il m’a dit un jour, « Maïga, je ne connais pas tout. Je ne veux pas gagner de l’argent dedans mais, si j’en gagne, je ne vais pas cracher dessus ». Nous avions échangé lorsqu’il était président à l’USFA alors que j’étais encore joueur professionnel et je lui ai fait venir des joueurs dont Hervé Oussalé et depuis lors, le courant a commencé à bien passer entre nous. Par la suite, lui et moi étions avec le Santos FC et le club a été deuxième du championnat. Et c’est à ce moment que je lui ai dit que nous devons créer notre centre de formation, notre équipe. Il était très motivé et avec le soutien de nombreux amis, nous avons commencé à poser les fondements du complexe sportif de SALITAS. Je saisis cette opportunité pour remercier une fois de plus, toutes les bonnes volontés qui ont contribué à faire grandir le centre. Le colonel Yacouba Ouédraogo a dit que c’est moi Boureima Maïga le patron, la personne qui dirige tout et lui, il observe. Je lui fais des propositions et ensemble, nous décidons de ce qui est bien pour le centre et le club. Il me fait confiance et c’est dans ce sens que lorsqu’il était ministre, je lui avais dit que si nous voulons aller loin, il faut faire venir le technicien Paul Put. Tout le monde a vu le résultat. Maintenant, nous sommes en train de faire des résultats avec notre club. Nous allons continuer à travailler pour toujours faire mieux. Le rêve du colonel Yacouba Ouédraogo est d’avoir le meilleur club du Burkina Faso dans les années à venir.

D’aucuns disent que les relations d’intérêts ne durent pas trop. Alors, pensez-vous que rien ne viendra vous diviser ?



Je ne pense pas, puisqu’il y a une seule chose qui divise et c’est l’argent. On peut y ajouter la femme. Il n’y a aucun papier entre lui et moi et je prends ce qu’il me donne. Des gens sont venus me voir pour travailler avec nous mais, je dis toujours que la décision doit venir du colonel. Il a eu entre temps des problèmes et j’ai géré le centre sans qu’on enregistre de souci et j’y ai mis beaucoup d’argent pour lui prouver ce que je peux faire quand il est là ou pas. J’ai eu beaucoup de contacts au Burkina Faso et à l’extérieur pour être directeur sportif. Le président du Horoya AC, Antonio Souaré, a demandé à ce que je vienne jouer le rôle qui était le mien au sein des Etalons mais, avec tout le respect que je dois à ce grand dirigeant, je me suis excusé auprès de lui et l’ai dit également à Paul Put parce que j’ai pris l’engagement d’être fidèle avec SALITAS.



Propos recueillis par Antoine BATTIONO
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